Chroniques d'un jeune parent : 50 nuances (enfin un peu moins) de : et le couple dans tout ça? (30/04/2013)
En ces temps de succès littéraire pour le roman porno-populaire de ménagères de moins de 50 ans, le chroniqueur devine l’impatience du lecteur à aborder un thème qui devrait également booster la popularité de son billet sur le web…
La question que vous vous posez, peut il y avoir encore une vie sexuelle chez les parents de jeunes enfants, et pas seulement en dehors du couple légitime, mérite en effet de l'être ! De là à y répondre, il faut vous avertir que la lecture de cette chronique sera facturée 2 € l’appel puis 4 € la minute…
Un premier élément de réponse tient dans le simple fait qu’après un premier enfant, il en arrive parfois un deuxième et même plus. Certes, le temps est plus ou moins espacé entre les grossesses mais il y a donc la preuve irréfutable de présence de tirlimlipimpon sur le chihuahua, avec la tête, avec les bras entre les parents…
Avouons-le, les premières semaines, et même les premiers mois, après la naissance de l’enfant ne sont pas propices au rapprochement des corps. Au-delà des considérations purement physiologiques sur lesquelles il n’est pas utile de s’étendre, le sex-appeal n’est pas au rendez-vous, plus particulièrement chez la maman, n’en déplaise aux ligues féministes. Après avoir été resplendissante sous hormone, le corps de la femme a payé plus ou moins chèrement la maternité. De son côté, l’homme a pu connaître un épisode de couvade, qui remarquons le, s’apparente à une forme de solidarité avec sa partenaire : Ensemble, ils présentent la même physionomie des tissus adipeux.
Plus surement, les nuits hachées, les taches de lait et de renvois ôtent toute libido à l’être humain. Ce n’est pas tant qu’on ne veuille plus faire l’amour, on n’en ressent simplement ni l’envie, ni le besoin…
Et comme le sport, moins l’on en fait, moins l’on a envie d’en faire : la phase de reconquête dans le couple va être un combat perpétuel, pour que l’identité de parent ne prenne pas le dessus et ne parvienne à étouffer totalement ce qui a conduit primitivement à la naissance de ce couple, à savoir la boule dans le bas ventre et l’envie de se connaître bibliquement…
Les obstacles vont être nombreux et la routine, en dépit d’un quotidien riche en rebondissement, pointera son nez pour transformer deux amoureux en une forme de colocation avec enfants…
Les obstacles commencent dès avant la naissance, avec la problématique déjà évoquée du sex-appeal. Mais ce n’est rien à côté de ce que l’enfant va constituer comme symbole et origine de la déchéance du désir bestial. La sexualité des parents rencontre le scrupule et la peur de faire du bruit, les pires ennemis d’une bagatelle bien réussie.
Les solutions existent mais elles demandent un peu d’imagination et de bricolages. La première est d’équiper l’enfant de boule-quies dès le plus jeune âge et de mettre son lit au mur opposé de celui qui sépare la chambre du vôtre. Dans la chambre parentale la même opération sera réalisée. Vous gagnerez en confort acoustique, que vous pourrez prolonger par une insonorisation complète par la réalisation d’un mur en boite d’œuf vide. D’une pierre deux coups, si vous avez l’âme artistique, cela fera de votre nid d’amour un studio de musique de qualité et pas chère pour vos heures perdues.
Plus sulfureux, permettant de renouveler son répertoire coquin, l’objet utile sera le bâillon. Empêcher les partenaires d’exprimer les râles et autres grognements du coït bien fait, tout en introduisant une forme de porno-chic très tendance, c’est la recette du succès d’un équilibre retrouvé dans le couple !
Tant que l’enfant ne peut pas sortir seul de son lit, la situation est simple. La peur, la vraie, celle d’être surpris intervient quand il est capable d’ouvrir inopinément la chambre parentale… et comme dirait l’autre là c’est le drame… Il vous faudra des trésors d’imagination pour que l’enfant reste innocent tout en lui expliquant que non, il ne peut pas venir faire la bagarre avec vous et que oui, retourne dans ta chambre et que ça saute…
Dans le deuxième épisode, intitulé et le couple dans tout ça, nuance plus claire, avant peut être un troisième intitulé très originalement nuance plus sombre, nous reviendrons sur cette course contre la montre perpétuelle pour faire surnager le couple au sein de la posture parentale…
11:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parents, sexualité, couple, 50 nuances de grey, baillons, surpris | | Facebook | |