Une muraille disparaît, un mythe s'écroule (06/10/2013)

muraille de chine, lune, mythe, homo sapiens, hommeIl y a des mythes, lorsqu ils s’effondrent, qui vous rendent orphelins, bien que vous vous doutiez de l’affreuse vérité au fond de vous-mêmes ! L’infaillibilité du pape, l’identité réelle de Superman, le dernier épisode des mystérieuses cités d’or et dernièrement la visibilité de la muraille de chine depuis la lune. Un autre mythe tombe à cette occasion, l’infaillibilité des journaux qui reprennent cette information aujourd’hui connu au moins depuis que l’Homme a foutu un pied sur la Lune en se demandant finalement pourquoi il avait fait tout ce chemin pour un tas de poussière, un peu de roche et à la limite une partie de golf un peu fun par la grâce de l’apesanteur.

Croire que l’on puisse apercevoir la muraille de chine depuis la lune, c’était la croyance de la toute puissance de l’Homme, capable de marquer de son empreinte la planète. Raté. Mais pas totalement… Homo Sapiens Sapiens, avec son cerveau évolué, ses cinq doigts préhensiles, son optimisme idiot et sa paresse légendaire, fait progresser les déserts, réduit les glaciers éternels, fait fondre la plus solide des calottes glaciaires, fait monter le niveau des océans tout en asséchant les lacs intérieurs et fait disparaitre des espèces qui n’avaient rien demandé. Un travail de qualité que ses descendants lui reprocheront, s’il arrive encore à en avoir, mais voilà, que voulez vous y faire, l’humanité est entière quand elle fait quelque chose, la demi-mesure n’est pas son fort.

 

Mais la nature se venge, elle a le cancer comme allié, les attaques de frelon tueur ou encore les accidents de chasse pour rappeler que si l’homme est la mesure de toute chose, ce dernier est une brindille qui casse à la moindre occasion. On peut construire une muraille de Chine et mourir bêtement en avalant de travers son dernier repas. Mais l’Homme a du ressort, et trouvera toujours une bonne raison de s’absoudre, ce qui est bien pratique pour ne pas se prendre trop la tête et éviter ainsi d’avoir ce que certains nomment la mauvaise conscience, cette vieille salope qui dénature le goût des meilleures orgies et vous conduirait à lâcher votre Iphone dernier cri et manger des carottes bios de votre jardin.

 

L’échappatoire, dans bien des cas, ce sera l’autre, le chinois, le rom, le pas comme soi. Ça marche un temps, jusqu’à ce que l’on devienne soi-même le pas comme soi.

Ce jour-là, la muraille de Chine intellectuelle que l’on a construite s’effondre, ne reste que la Lune comme témoin, immuable, avec son drapeau américain planté en 1969, qui restera le vestige de cette force qui emporte l’Homme, la vanité de se croire le dieu de la création.

 

 

Et pendant ce temps-là, la terre continue de tourner, un peu moins belle qu’hier, un peu plus respirable que demain…

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