La course folle du monde... (13/02/2012)

La Grèceaux abois, le peuple dans la rue et la surdité des dirigeants… C’est une fois de plus d’Athènes que la synthèse du monde apparaît…

Les marchés exigent, les dirigeants plient et les peuples…crient pour ne pas crever.

Le retour à l’obscurantisme menace : la pratique médicale en matière d’économie régresse, la saignée signe son grand retour dans l’arsenal de la crise de la dette.

L’Europe découvre avec effrois ce qu’elle a fait subir à d’autres, au travers du FMI, les fameuses politiques d’ajustement structurel.

 

La lutte des classes, qui n’a jamais cessé d’exister, fait son grand retour médiatique: une élite dirigeante sourde à l’intérêt général, prête à tout pour conserver ses acquis d’un monde en feu. Des populations que l’on culpabilise et saigne, et dont le désespoir n’est jamais bon pour personne : se jeter dans les bras d’un hypothétique sauveur a plus souvent mené à la catastrophe qu’au salut.

La justice retrouve ses vieux démons : faible avec les forts, dure avec les faibles…La loi du plus fort balaie la loi du plus grand nombre.

La place de l’humain au centre des projets politiques disparaît, il est remplacé par le point de PIB et la balance commerciale…ce qui nous met loin d’une philosophie humaniste…

 

La faute est toute trouvée : ce n’est pas la rapacité, la cupidité et la frivolité de quelques uns qui est cause de tous les malheurs, c’est le manque d’ambition d’une société qui ne souhaite pas le retour à un âge d’or où la flexibilité, l’insécurité économique et sociale et la concurrence entre les individus constituaient les valeurs cardinales d’une démocratie censitaire.

 

Au milieu de tout cela, il faut occuper la galerie, sans trop laisser à penser que d’autres tirent les ficelles, sans trop laisser réfléchir les masses qui pourraient, dans un éclair de lucidité, se rappeler que la loi du plus grand nombre pourrait dicter ses conditions à la loi du plus fort…

 

Et ainsi va la folie du monde, dans un eternel recommencement de l’histoire, où l’être humain semble se satisfaire de sa condition peu enviable de grand cocu…

 

13:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chronique, humour, grèce, austérité, fmi | |  Facebook | | | |  Imprimer