Le calendrier covidien ! (13/03/2021)
Depuis plus d’un an et le début de la pandémie de covid-19, nous avons pu par les faits corroborer cette théorie d’Einstein, le temps est relatif. Il est relatif et notre calendrier grégorien ainsi que notre manière de compter le temps ne sont plus adaptés à ce monde de maintenant et surtout d’après.
A chaque grande rupture son calendrier, rappelez-vous, à la révolution, un calendrier républicain avait été proposé, sans succès, et là bim grosse pandémie, nouveau monde parait-il etc... il est donc temps d’annoncer une révolution calendaire avec le calendrier covidien, prenant en compte les nouveaux rythmes chrono-biologiques de la planète tout en faisant passer la pilule auprès de populations exaspérées : faire oublier le fameux c’était mieux avant la crise !
Commençons par les unités de temps : l’heure ! Le découpage de la journée en 24 heures égales ne présente plus aucune espèce d’intérêt ! Nous proposons de conserver des heures d’une heure de 60 minutes de 6 heures à 18 heures et 1 seule heure de 720 minutes de 18 heures à 6 heures. Au-delà de porter malchance, cette journée de 13 heures serait parfaite, elle mettrait en cohérence le temps qui s’écoule et notre perception : de 6 heures à 18 heures (heures anciennes) une impression que le temps défile à toute vitesse et à compter du couvre-feu, une impression de s’emmerder comme des rats morts, enfermé chez soi, le temps s’écoulant lentement, très lentement au rythme du balancier de la pendule de Mamie !
Et donc après les heures, les jours de la semaine ! On pourrait les fusionner dans l’absolu, pour là aussi mettre en adéquation dénomination et perception : avec l’ensemble des restrictions mises en place, nos vies ressemblent encore plus qu’auparavant au scénario du film “un jour sans fin”, une répétition quasi quotidienne où culture et convivialité ne viennent plus colorer nos vies, où les débats et articles de journaux semblent se répéter sans fin.
Mais soyons réaliste, le comptage des jours est néanmoins important pour maintenir une activité intellectuelle minimale. Nous proposons donc un nouveau calendrier hebdomadaire, toujours de 7 jours, mais tenant compte de nos nouvelles vies. Les gens s’emmerdant le weekend, nous proposons que seul le dimanche soit conservé et dénommé “tiens le réveil ne sonne pas!”, le samedi devenant un jour classique de la semaine, donc travaillé (ou chômé si vous n’avez pas d’emploi), les noms étant en revanche modifiés, pour rappeler la fonction qu’ils occupent, Lundi devenant A1, Mardi A2 jusqu’à samedi A6, non pas en hommage à un nom d’autoroute ou de voiture allemande, bien que nous n’en soyons pas loin avec ce dernier exemple mais pour Arbeit Eins, Arbeit Zwei jusqu’à Arbeit Sechs! Au passage, nous apprendrions une langue étrangère, ce qui d’une certaine manière réintroduit un peu de culture, il n’y a pas de petits plaisirs !
L’esprit de réforme en marche et lancé à pleine vitesse, ne nous arrêtons pas en si bon chemin et après les heures, les jours, les semaines, ce sont aussi les mois que nous proposons de changer ! Et le constat est sans pitié : le découpage en 12 séquences de 30 jours à peu près identique ne semble plus pertinent ! Soyons ambitieux et allons sur des mois d'une durée de 1 à 365 jours, glissants et superposables, aussi incompréhensibles qu’une communication gouvernementale ! Le mois des gestes barrières durerait toute l’année et serait baptisé le mois de Mc Fly et Carlito, tout comme un autre mois qui durerait lui aussi 365 jours, mois de commémoration appelé “ci gisent les libertés publiques” ! Le mois de la culture, dénommé Roselyne Bachelot, durerait à peine le temps d’un été, et limité par tirage au sort pour 5000 citoyens...bien évidemment assis !... enfin, le calendrier annuel en plus d’être glissant et superposable serait adapté au territoire : Nice, Dunkerque, à chaque ville son calendrier !
Revenons à nos moutons après cet incident technique, Alors, bien entendu, calendrier laïque oblige, les saints seraient remplacés par des noms à connotation moins religieuse et pour rapporter 3 francs six sous, le naming serait promu : Saint Pfizer, Saint Astra Zanecca, Saint Netflix etc.... Une réforme là aussi pour se mettre en adéquation avec les valeurs du monde d’après, plus que des martyrs de la crise, c’est de modèle de profiteurs, euh winner de crise dont nous avons besoin désormais...
Pour ce qui est de l’hiver, printemps, été et automne, on mettrait Vivaldi à la poubelle ! Ne resteraient que deux mauvaises saisons, comme un navet de série TV, confinés ou déconfinés !
2020, année de référence du reboot calendaire, nous serions cette année 2021 en l’an 1 après covid-19 ou pour faire plus court en l’an un après C-19!
Mais tout cela ne serait pas complet sans revoir également le calendrier chinois et donc au diable serpent, chèvre et dragon ! Désormais l’animal totem d’une année serait lié au réservoir présumé du millésime de la pandémie : 2020 (année 0 du nouveau calendrier, vous suivez toujours), donc année 2020 année du Pangolin, pour 2021, le vison tient la corde, petit coquin et pour 2022, les nominés sont le poulet pour une nouvelle forme de grippe aviaire transmissible à l’Homme et la chauve-souris pour un cocktail Ebola-Covid 19 variant anglais ++, l’an 2, on le sent va péter le feu !
Au final, ce nouveau calendrier perpétuel permettra de se rappeler, au moins jusqu’à la fin du monde, ce qu’Einstein indiquait avec humour, c’est à dire, qu’au-delà de la relativité du temps, deux choses sont infinies, l’univers et la bêtise humaine, mais qu’en ce qui concernait l’univers, il n’en avait pas encore acquis la certitude absolue !
12:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chronique, humour, covid, calendrier, mois, jour, mac fly et carlito | | Facebook | |