Chroniques d'un jeune parent : Noël, chez mes parents ou...chez mes parents? (21/12/2014)
Noël est la fête familiale par excellence. Et dans un couple, qui dit famille dit deux familles. A minima. Et donc compromis. Noël, de ce fait, peut rapidement devenir un vrai casse-tête et constituer ce que l’on appelle dans le jargon un sacré bordel, qui peut vite se transformer en guerre froide, pour laquelle un Obama ou un pape François ne seront pas d’un grand secours : il y a des causes vraiment désespérées.
Passons sur deux cas simples : la bonne intelligence et l’absence de famille. Dans le premier, un roulement, une année sur deux, accepté par toutes les parties en présence. Le conte de fées. Ou pas. Dans le deuxième, il n’y a personne à mettre d’accord. C’est triste. Ou pas. Ça dépend de la famille qu’on a ou pas.
Quand vient le premier noël dans une vie de couple et plus surement le premier noël avec des enfants, les emmerdes ne sont jamais loin. Chacun trouve naturel de fêter noël… avec sa famille. C’est alors une course de vitesse qui s’engage : la politique du fait accompli étant la meilleure, celui qui aura déposé la destination en premier sortira grand vainqueur du match. Pour y parvenir, le plus sûr moyen est de mettre sa famille dans le coup. Les beaux-parents qui appellent inopinément le gendre ou la bru pour tendre un piège machiavélique avec une seule phrase: ça nous fait vraiment plaisir de vous avoir pour ce noël, ça compte pour nous. Coincée, impossible de dire qu’aucune décision n’est prise, et passer pour la méchante personne, la victime est faite comme un rat.
Il y a des choses plus directes et plus blessantes : je n’ai jamais raté un noël avec les miens, c’est une fête très importante chez nous alors que chez vous… enfin, tu vois ce que je veux dire. Même si vous le pensez très fort toute l’année, entendre ça constituera un coup de poignard à l’égo. Tu quoque me amor…
Pour tenter de mettre tout le monde d’accord, il existe le système de la rotation : un réveillon sur deux chez l’une, le repas du 25 midi sur deux chez l’autre. Jouable si vous êtes du même coin, un parcours du combattant et des kilomètres à avaler dans les autres cas. Noël se transforme alors en une obligation qui chaque année rend la fête moins festive et la famille moins agréable.
Celle-ci évoluant, Noël doit s’adapter. Et les uns et les autres doivent suivre. Et en la matière, les familles recomposées compliquent la donne. Le roulement devient impossible quand il faut se diviser en trois, en quatre ou bien plus encore. Ménager les susceptibilités à noël, c’est comme le père noël : il est un moment où plus personne n’y croit mais il faut continuer à jouer le jeu pour les plus petits.
Si vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord, il reste une solution : envoyez tout le monde bouler et allez donner un coup de main à une asso qui organise des repas de noël pour les personnes seules, les gens à la rue, les cassés de la vie. Mieux, proposez à toute la famille de faire de même. Vous serez alors les plus près de l’esprit de cette fête, ensemble, sans avoir à vous retrouver devant ce terrible dilemme : la TV pour le réveillon, on choisit la une ou la deux ?
15:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noel, reveillon, famille, parents, dilemme | | Facebook | |