Aujourd’hui c’est la journée internationale des droits des femmes ! Pas la journée de la femme! Pas plus que le premier mai n’est la fête des travailleurs, mais la journée internationale de lutte pour le droit des travailleurs et pas plus que Noel n’est la célébration de l’exploitation de petits esclaves de pays en voie de développement pour le confort de nos petits cons embourgeoisés... enfin pour noël si!
Donc nous ne célébrons pas la femme, mais une lutte, celle de l’égalité des droits et un constat d’échec, le rappel qu’en matière d’égalité femme/homme, nous sommes loin du compte, en droit et en fait.
Alors oui depuis un an, nous pourrions penser que la cause a fait un petit bout de chemin : avec la pandémie, la reconnaissance a été faite du caractère indispensable et fondamentale de certains métiers, le plus souvent occupés par des femmes : personnel soignant, hôte de caisse... Mais la reconnaissance est toute relative, quelques applaudissements et surtout provisoire, elles sont déjà oubliées !
On assiste même depuis plusieurs années à une remise en cause de cette égalité. Attention, c’est subtil, ce n’est pas une demande franche, directe pour un retour à un statut juridique inégalitaire, avec la remise sous tutelle de la gente féminine par la gente masculine, non non mais un argumentaire au nom de pas moins que la liberté ! Oui la liberté, le choix de l’inégalité et de l’asservissement ! Dominée et alors, c’est son choix, elle aime ça, d’ailleurs elle le dit elle-même, écoutez... ah vous ne l’entendez pas, j’ai oublié d’enlever le bâillon...et puis vous savez elle est timide elle préfère que je parle pour elle.
Donc la prochaine fois qu’un connard de cet acabit fera une telle sortie sur la condition féminine puis se plaindra de sa propre condition dans un autre domaine vous pourrez lui répondre : mais c’est ta liberté mon coco.
Ça va surement vous parler mais dès qu’on parle d’égalité femme/homme, on entend en réponse une musique de fond, avec quelques jingles usés jusqu’à la corde mais sans cesse martelés : elle est hystérique, elle est ceci, elle est cela. On ne dit plus mal baisée, ça ne passe plus mais il y a d’autres codes. Heureusement, la plupart des gougnafiers sont remis en place mais le combat est permanent.
Et puis, il y a des combats où tes alliés te plombent la lutte : quand ce sont des femmes qui prônent l’inégalité, dans un sens ou dans l’autre, tu te dis que ça va être long d’aboutir à la réalisation des revendications....
Il y a celle qui, sans baillons, sont capables de dire, oui, c’est écrit dans le texte sacré, bible, coran ou autres contes et légendes anciens, là, entre le serpent qui parle et le déluge de 40 jours qui a recouvert la planète - plate – bien entendu, plate la planète, l’homme et la femme sont différents et puis physiologiquement ça se voit, un homme peut pas enfanter, ah vous voyez bien... l’asservissement volontaire... et de l’autre côté, celle pour qui un homme de bien est un homme mort...le club des amazones revendiquant la suprématie matriarcale : une domination pour chasser l’autre... Elles sont minoritaires mais les préférés des caricatures des débats télés et de la fabrique de la pensée...
Non aujourd’hui c’est l’égalité des droits, la lutte pour l’égalité des droits qu’on commémore : faire qu’un jour on puisse enfin revendiquer, à égalité de salaire et de charges mentales, la femme est un connard narcissique et l’homme une petite salope allumeuse comme les autres ! Alors ce jour-là, mon fils, ma fille, il n’y aura plus besoin de 8 mars...