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Présidentielle 2012

  • Ne pas se tromper de combat...

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    chronique, le pen, présidentielle 2012, vivre ensemble, sarkozy, 6 maiUn vote de peur, un vote de réaction et d’incompréhension sur le monde, un vote d’inconscience autant qu’un vote de rejet et de xénophobie. Voilà tiré à grand trait les motivations types d’un électorat qui a voté comme jamais pour le parti dela Haine.

     

    Les ruraux, néo-ruraux, périurbains et une part non négligeable des classes populaires ont permis à Marine Le Pen de faire mieux que son père et au-delà de la condamnation d’un vote mortifère, il faut en tirer les enseignements pour lutter contre cette gangrène qui menace la société.

     

    A l’heure où un apprenti sorcier fait sauter le cordon sanitaire entre la droite classique et le FN, après avoir repris à son compte les thèmes et thèses de l’extrême-droite, la réponse à apporter est complexe et multiple.

     

    Derrière le vote, au-delà de la volonté d’interpeller sur une situation de crise économique et sociale, il y a la banalisation d’un discours, une chronique du racisme ordinaire. L’électorat du Front National, à l’image des membres de son parti, cultive une xénophobie plus ou moins ouvertement affirmée, très clairement assumée depuis le premier tour. Une peur de l’autre, un repli sur soi. La banalisation d’un discours raciste a fait des ravages, et tout le monde connaît dans son entourage au moins une personne qui se lâche à la première occasion venue, le plus souvent constaté lors du gigot familial du dimanche.

     

    Contre la connerie humaine, rien n’est plus utile que l’éducation, l’éducation et encore l’éducation. Ne jamais relâcher le combat, ne pas baisser la garde. Encore et toujours aller à la rencontre de l’autre. Le vivre-ensemble se construit patiemment.  Au détour de chaque conversation, de chaque geste. Il est si facile de se renfermer, de fuir, de rejeter sur l’autre. L’altérité, au contraire, nécessite un travail de fond. C’est là la grande force du populisme, particulièrement celui de l’extrême droite, qui joue sur la paresse intellectuelle de tout un chacun.

     

    Demain, après le deuxième tour de la présidentielle, le combat de fond va s’engager. Aller à la rencontre de cette France qui a peur. La convaincre, lui prouver A + B que le monde décrit par le parti dela Haineou encore Nicolas Sarkozy n’est pas la réalité. La menace n’est pas un barbu au couteau entre les dents, mais bien celle plus invisible de cette machine implacable qui tente de diviser pour mieux régner, une machine implacable dont le slogan pourrait être Il n’y a qu’un Dieu l’argent, et le marché est son prophète…

     

    Et dans ce combat, la solidarité, l’éducation et la culture ont été, sont et seront toujours les meilleurs remparts…

     

     

  • Présidentielle 2.0

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    Chronique, humour, présidentielle 2012, web 2.0, réseaux sociaux, vrai travail, Sarkozy, parodieLa campagne actuelle, même si elle n’est pas la première sous l’ère d’internet et des réseaux sociaux, est celle qui a fait rentrer le politique des deux pieds dans le 2.0.  Facebook, twitter, blogs, SMS, Live quotidien des sites d’information et autres versions électroniques de la presse papier, direct des meetings sur les chaînes d’information, le citoyen ne peut pas éviter le grand cirque de la campagne à moins de cultiver une forme d’autarcie qui s’apparenterait à de l’anachorétisme.

    L’avalanche d’information et de désinformation a été titanesque, un fait, une analyse, un sondage apparaissant et disparaissant à la vitesse de la lumière. Les partis et les candidats ont tenté d’en tirer parti et profit, avec plus ou moins de succès, avec plus ou moins de talents. La guerre des kilo-octets n’est pas encore fini que nous pouvons cependant déjà tirer quelques enseignements :

    -      L’imagination a été au rendez-vous de cette campagne et les réseaux sociaux en ont été le catalyseur et le médium : parodies, détournements d’affiche, de slogan, de discours, profusion de clips, petites phrases qui tuent, tout y est passé et bienheureux ceux qui en feront un best-of, il y aura de quoi occuper les longues soirées ennuyeuse post-électorales ;

    -      Les candidats ont utilisé, plus qu’ils n’ont subis, ce phénomène d’élargissement des intervenants dans la communication politique, allant même jusqu’à encourager et primer les initiatives les plus porteuses, dans une sorte de kermesse nous rappelant le spectacle de fin d’année de notre enfance.

    -      Jamais les tentatives de désinformation et les campagnes d’intox n’ont été aussi nombreuses. La réalisation de montage hasardeux, de graphiques discutables, de lancement de fausse rumeur a battu des records, les diaporamas et vidéos de type fake ont infecté la toile et pourri les boîtes mails dans un tsunami propagandiste que n’aurait pas désavoué un bureau de la propagande.

    -      Mais jamais le fait de démonter la rumeur n’avait été aussi rapide, la communauté des branchés des nouvelles technologies faisant tourner à plein régime la machine à séparer le vrai du faux, le bon grain de l’ivraie.

    Un fait majeur, qui va certainement changer la pratique politique, réside dans le fait qu’un candidat n’est plus à l’abri de se voir rappeler à grande échelle ses contradictions, ses déclarations passées, ses grands mensonges et ses petites mesquineries. Tout est scruté, enregistré, à la manière d’une émission de télé-réalité. La constance, la cohérence sont passées à la loupe des citoyens 2.0, qui n’hésitent plus, à la manière d’un travail journalistique, à informer leurs concitoyens sur les petites faiblesses des uns et des autres. Le pédalage dans la semoule de Nicolas Sarkozy sur ses déclarations sur le vrai travail ou encore sur la compatibilité de Le Pen avec la République, démenties dans un premier temps puis avouées du bout des lèvres sous la pression des images en est peut être la meilleure des illustrations. Si le contrôle démocratique en sort renforcé, le retour de manivelle risque d’être salé : les candidats vont encore renforcer le contrôle de leurs images à l’avenir, comme ils l’ont fait en devenant réalisateur, producteur et pourvoyeur de leur image auprès des médias. Un pas de plus dans une déshumanisation du personnel politique ?

  • De la fierté d'être de gauche...

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    Une très belle chronique de François Morel, entre les deux tours, sur les convictions de son papa...


    Papa par

  • Vote utile, vote utile?

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    chronique, humour, politique, vote utile, 21 avril 2002, mélenchon, hollande, jospin, le penLe 1er tour approche à grand pas et le grand exercice de culpabilisation de l’électeur qui n’aurait pas fait le choix d’un vote en faveur d’un des deux principaux challengers atteint son paroxysme.

    La une de Libération du jour ne trompe pas : en faisant de Marine Le Pen la menace qui pèse sur ce scrutin, le quotidien entend rappeler au peuple de gauche le spectre du 21 avril 2002. Le vote dit utile est de retour, il va constituer l’argument principal d’une stratégie politique de fin de campagne.

    D’accord, le programme d’Eva Joly est celui qui s’approche le plus de ce qu’il conviendrait de faire à l’heure du changement climatique, ok Méluche a une stature et un discours qui rappellent les grandes heures de la gauche, un Jaurès du 21ème siècle, et c’est vrai, Hollande, dans sa recherche de posture mitterrandienne, avec un programme en 60 points qui ne donne pas la clé de la société proposée, si ce n’est quelques touches de ci de là, n’est pas du genre à transporter celui qui pense qu’un autre monde est possible. Mais vous êtes responsable, vous ne voulez pas faire perdre votre camp, la gauche, n’est-ce pas? Alors votez utile !

    Notons que certains socialistes, en off, vous diront qu’ils vous comprennent et que si ça ne tenait qu’à eux, ils voteraient pour un autre candidat que le leur mais vous savez ce que c’est, on ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie…

    A l’heure de glisser un bulletin dans l’enveloppe, puis dans l’urne, l’électeur devra dépasser la culpabilité que tentent de lui faire endosser les uns et les autres. C’est un acte difficile, la pression du groupe est forte, même si le secret de l’isoloir devrait pouvoir permettre de s’en abstraire.

    Car c’est bien la conscience qui doit guider le vote. Voter utile peut être un acte  pensé, réfléchi, assumé. Mais ce n’est pas une fin en soi. Ce peut même être une mauvaise raison, si on le fait en traînant les pieds.

    Si un candidat a peur de ne pas figurer au second tour, il ne doit pas en chercher la faute chez les autres, mais plutôt dans son incapacité à convaincre. C’est la leçon de 2002, Lionel Jospin, en dépit d’un bon bilan comme premier ministre n’a pas su faire une bon candidat (rappelez vous l'annonce de sa candidature par fax...).

    Si François Hollande considère avoir réalisé une bonne campagne, il ne peut qu’être à son honneur, et celui de ses partisans, de ne pas dégainer l’argument du vote utile. Après tout, le premier tour permet de saisir l’état de l’opinion, de construire un programme politique en faisant la synthèse au deuxième tour. Et on peut faire confiance au candidat du PS pour la réaliser, il en est le spécialiste. Mais encore faut-il laisser le citoyen s’exprimer en paix. Ça s’appelle le respect. Ou autrement dit, ne pas prendre l’électeur pour un con…

  • La politique inspire la chanson...

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    Jean-Luc Mélenchon en doit être le premier surpris, en tout cas, en voila une qui a compris comment se faire un prénom...