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chroniques

  • Un mars et on se barre

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     Yes, on y est! A force de Persévérance, on peut enfin explorer Mars en Full HD.  

    La performance est époustouflante mais soyons clair, pas certain que la planète rouge devienne un haut lieu du tourisme. C’est finalement très répétitif dans les tons et ça ressemble furieusement à un paysage de casse dalle urbain un soir de couvre-feu : pas un bistro d’ouvert et toujours aucune image sur la présence d'un restaurant, même de vente à emporter !  

    Mars, c’est le trou du cul du monde la verdure et Netflix en moins ! Tatouine à côté c’est grosse bamboche ! 

    Autant dire qu’après une année de pandémie et de restrictions, c’est bien le dernier endroit  l'on a envie de foutre les pieds, sauf pour être en zone covid-free : sur la quatrième planète du système solaire, le port du masque n’est pas encore obligatoire et les tests PCR n’y sont pas exigés comme à la frontière franco-allemande.  

    Au fond qu’irions-nous foutre sur Mars ? Si c’est pour bordéliser cette planète autant terminer de bordéliser la nôtreEt mettre fin à ce paradoxe où nous rendons la terre aussi stérile que Mars pendant que nous tenterions de terraformer la planète rouge pour la rendre habitable...  

    L’esprit humain, s’il est capable de génie, se trouve être symétriquement tout aussi génialement con !  

    Infoutue de régler des problèmes bien plus terre à terre, une partie de l’humanité les élude la tête non pas dans le sable mais les yeux rivés au ciel.   

    Non pas que le rêve n’a pas une fonction salutaire mais entre le rêve et la supercherie il y a un fossé interstellaire et quand le sage pointe le nuage de pollution qui empêche de voir le firmament, l’imbécile y voit un début de remake de Total Recall... 

    Et puis soyons sérieux deux secondes, homo sapiens, dont le succès réside sur le triptyque pouce opposable, cerveau et profonde paresse est-il prêt à finir d’épuiser les dernières ressources de sa planète pour un voyage incertain de 7 mois et recommencer les mêmes conneries en terrain hostile ? 

     Bon ok, il en est capable mais qu’il commence déjà à balayer l’espace devant sa porte, à s’occuper de ce qu’il laisse à sa progéniture avant de relancer la conquête spatiale et d’aller emmerder les petits hommes verts qui n’ont rien demandé à personne... 

    A moins que... à moins qu’on fasse de Mars le dépotoir des mauvaises graines de l’humanité, sorte de nouvelle colonie pénitentiaire, à l'image de l’Australie d’antan, les sales types d’aujourd’hui étant jugés à l’aune d’un bilan carbone déplorable, Mars, Terre d’accueil des rover et gros 4*4 et de ceux qui les conduisent. 

    Au fond ça se tient autant que le projet d’un savant fou de changer de planète quand on a épuisé celle d’origine ! Un Mars et on se barre 

  • Bistro Bistro vite vite

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    Rendons hommage au dernier refuge des vrais conteurs, de ceux qui créent les mythes, l’Odyssée, les chevaliers de la table ronde et même plus proche de nous Batman ou encore Harry Potter, a ces bars, bistros qui nous manquent tant et que peuplent les aventuriers à l'arrache perdus....


  • Le séparatisme générationnel ou le dilemme du tramway en temps de COVID

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    Covid, séparatisme, boomers, chroniques, débats, générationsQuand le gouvernement pointe du doigt un prétendu séparatisme ethnique ou religieux, il tente de faire oublier que c’est un autre séparatisme qui guette la société avec la gestion de la crise sanitaire. Celui du séparatisme générationnel.

    Une société est à l’arrêt, confinée, les libertés congelées aussi surement que le vaccin Pfizer, sans débat sur les mesures à prendre : une sanction collective pour protéger une frange de la population, les plus fragiles et les plus anciens. Il serait difficile et fort peu humain de les isoler, eux et seulement eux. Mais la société dans son ensemble est en train de perdre sens et de sacrifier l’avenir pour préserver des générations qui ont pour beaucoup déjà participé à obérer les chances pour les générations présentes et futures de connaître un avenir radieux.

    Le débat est nécessaire pour trouver l’équilibre dans les mesures à prendre : quand le remède devient à terme pire que la maladie elle-même, il faut arrêter de s’entêter et réinterroger la stratégie !

     

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  • Pax ecotaxa

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    ecotaxe, bretagne, quimper, asterix, chroniques, manif 2 octobre, leclercAvec les aventures d’Asterix et Obelix, Uderzo et Goscinny avaient croqué avec humour et précision certains caractères des armoricains. En effet, il y a en Bretagne quelque ressemblance avec le village d’irréductibles gaulois qui tentent de survivre au milieu d’une Pax Romana qui apporte du bon mais aussi son lot de déconvenue, une uniformisation pour le meilleur et parfois pour le pire.

     

    Avec l’étincelle de l’écotaxe qui a mis le feu aux poudres des problématiques économiques et sociales, le néo-breton découvre un trait qu’il avait entraperçu de loin dans quelque poussée de fièvre sociale qu’un commentateur de pugilat pourrait qualifier de viril. A quelques jours de la « grande manif pour l’emploi et la Bretagne » qui aura lieu à Quimper, il s’en est ouvert à quelques connaissances…

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  • chronique d'un néo-breton, épisode 22 : c'est quoi avoir le pied marin, 3ème partie (qui pisse au vent...)

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    Chroniques, bretagne, voile, douarnenez, cours des glénans, quimper, finistère, 4F, Kouign AmmanSortez couvert. Ceci n’est pas qu’un conseil pour chaudes soirées d’été et nuits torrides…il s’applique également à la préparation d’une sortie en mer. C’est bien connu, le froid est l’ennemi du marin au même titre que la faim, la fatigue, la frousse et la foif, selon la règle des 5 F en vigueur dans tout port breton qui se respecte.

    Le néo-breton a rapidement appris ces quelques règles, à vrai dire, dès sa première sortie en mer. La sanction de leur non-respect est sans appel, le fameux mal de mer, qui ne retourne pas que l’estomac. Au menu : nausées, pâleur, transpiration excessive, bourdonnement des oreilles, vomissement, évanouissement. L’inexpérience doublée d’un orgueil mal placé font des ravages sur les ponts de bateau pour de simples problèmes d’oreilles internes perturbées par le mouvement du bateau…

    L’orgueil, c’est de tenter de cacher son inexpérience, qui elle, consiste en une méconnaissance des principes de base qui frise l’inconscience : arriver sur le bateau avec petit short et marcel, légèrement aviné et se mettre sur le bateau à l’avant, là où ça bouge le plus pour finir par rejoindre la cabine où les effets seront encore plus dévastateurs ouvrant la perspective à un choix cornélien de se faire jour, mourir en cabine ou mourir sur le pont. Parce que le mal de mer ultime, celui qui vous fait passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel, c’est l’impression que la fin est proche, accentuée par la désagréable sensation qu’en mer, les points de repère sont perdus… Mais rassurons le lecteur, la cinétose (le mal des transports dont le mal de mer) est somme toute assez rare, et le néo-breton, magnanime, va livrer quelques conseils, vous épargnant par là une recherche fastidieuse sur la toile même si l’exposé ne sera pas exhaustif, l’auteur de ces lignes n’ayant pas réalisé lui-même une thèse sur le sujet…

     

    Commençons par le commencement, avec la lutte contre le froid, l’humidité et le vent, que la pleine mer propose invariablement au menu (au passage, la méditerranée n’est pas en reste une fois la côte éloignée…). Selon la technique dite de l’oignon, vous allez devoir penser savamment à vous entourer de différentes couches protectrices aux propriétés différentes mais néanmoins complémentaires. Tout en gardant assez de mobilité pour ne pas ressembler à un cosmonaute maladroit… La tenue du marin n’a rien de folklorique, elle a son utilité. Elle doit être coupe-vent, imperméable, respirante pour évacuer la respiration mais assez chaude pour ne pas revenir malade à la première occasion… un cahier des charges digne d’une combinaison de Formule 1 mais c’est ainsi, la voile, loisir ou sportive ne se satisfait pas du bricolage et des bouts de ficelle…

     

    Le froid et l’humidité combattus, il faut alimenter la machine. Et autant faire local avec quelque chose qui tient au cœur et au corps, le fameux Kouign Amman, dont les propriétés caloriques sont indéniables... 400 grammes de farine, 300 grammes de beurre, autant de sucre, soit un bon kilo au service de la satiété et des bourrelets, qui constitue la meilleure des barres énergétiques en mer… le Kouign Amman est originaire de Douarnenez, grand port de pêche s’il en est, la coïncidence est plus que troublante n’est il pas… D’autres, plus radicaux, des ayatollahs de la bretonnitude, sont partisans du Pâté Hénaff sur ou sans tranche de pain … Tous les gouts sont dans la nature… Mais le chroniqueur reconnaît que le Pâté sur le pont mérite un entraînement progressif…

    Pour la foif, rien de mieux que de l’eau ou à la rigueur, un peu de cidre, qui accompagnera avec délice le Kouign Amman alors qu’il s’accorde peu avec le Pâté Henaff…

     

    Au final, vous voilà paré pour affronter les éléments, le ventre plein et bien au chaud. En veillant à être allé au petit coin avant d’embarquer, se soulager en mer peut relever du défi en fonction des circonstances (et retenez bien, qui pisse au vent se rince les dents)…

     

     Larguez les amarres, sortez du port en laissant les bouées rouges à tribord, hissez les voiles et respirez : la vie est belle…