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  • Moi président, dans la peau d'un candidat

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    présidentielle 2017, candidature, macron, sarkozy, hollande, politique, humour, programme, laicitéLa tendance de la rentrée, au-delà des marronniers sur l’école et la reprise du travail, et par-delà même les commentaires que peuvent inspirer des pièces de tissus et leur interdiction,  est de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle. Marasme ambiant oblige, tout le monde pense être la solution aux problèmes de notre temps, sans se rendre compte que beaucoup n’en sont que la source.

    Bref, ça se déclare dans tous les coins, ça se positionne à tout bout de champs, ça propose comme dans le premier marché venu, et ça s’insulte comme dans une vulgaire bagarre de bistrot en fin de soirée. Il y a ceux qui veulent gagner une primaire, ceux qui souhaitent s’en passer et beaucoup qui sont entrés là en voyant la lumière et l’agitation. Dans son coin, tapie dans l’ombre, l’extrême-droite se lèche les babines devant l’odeur du sang et la vision de la mêlée confuse.

    Joueur, l’auteur de ces lignes s’est dit, pourquoi ne pas participer également à ce jeu pour comprendre ce qui pousse tant de ses congénères à se lancer dans l’aventure. N’ayant pas trouvé de nègre pour écrire un livre sur le pourquoi il est évident que c’est moi, vous devrez vous contenter de ces quelques paragraphes à suivre.

    Et sans modestie aucune, cela ne pourrait pas être pire que ce que nous avons déjà pu apercevoir d’un spectacle aussi affligeant que médiatisé à outrance.

    Je fais donc acte de candidature et par un effet rhétorique emprunté au vainqueur de 2012 et battu de 2017, je déclare que moi président, il ne sera pas possible de me battre lors de l’élection présidentielle en 2022.

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  • Chauve shaves the king

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    Même chauve, tout un chacun devrait aller chez le coiffeur. C’est la même chose pour le bar-tabac-PMU. Un salon de coiffure, c’est l’occasion unique de saisir l’air du temps plus surement qu’un sondage d’opinion (il faut multiplier les sources, donc les salons ou les bars-tabacs-PMU).

    Un président de la République découvrirait ainsi l’exaspération que suscite la classe politique (ça marche pour une grande partie du personnel politique à vrai dire). L’exaspération n’est pas sur un mode populiste, ce mot mis à toutes les sauces par les élites pour n’avoir pas à se justifier ou réfléchir en renvoyant toute critique à cet adjectif. Au contraire, la perception des turpitudes de nos gouvernants est on ne peut plus claire, froide, réfléchie. Par exemple, l’exaspération que provoque le fait des avantages non négligeables dont bénéficie le titulaire d’un poste électif, poste qui, rappelons-le, n’est qu’un mandat de représentation. Le citoyen lambda règle son coiffeur lui-même, et entre deux coupes, se coiffe par ses propres moyens, sans demander à son employeur ou à ses concitoyens une prime brushing.

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  • Maux comptent triple. Conte désabusé des temps modernes. première partie

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    roicharles (1).jpgIl était une fois, dans un pays pas tout à fait imaginaire, un monarque républicain qui avait été élu pour cinq ans sur un malentendu. Ou plutôt deux. Le premier des malentendus l’était à son insu, par un rejet du précédent monarque républicain, dont le gout pour les montres et les mannequins en reconversion avait fini par lasser. Le deuxième malentendu, c’était un discours. Prononcé quelques années à peine après l’une des plus grandes crises qu’avaient connues les royaumes d’un monde pas si éloigné du nôtre, crise notamment provoquée par des prêteurs un peu trop joueurs et pour tout dire carrément tricheurs. Le candidat du parti fleuri, dont il ne restait que quelques épines flétries, avait parlé d’abattre le mur de la finance, ce que nombreux prirent pour la promesse d’une mise au pas des forces obscures de l’argent. Il irait même dire à la reine d’outre-Rhin ses quatre vérités.

    Les yeux d’une partie des électeurs avaient pétillé mais signe qui ne trompe pas, les financiers n’avaient pas sourcillé, ils avaient même eu un sourire attendri en écoutant le remplaçant au pied levé de leur favori, disparu de la compétition, pris en flagrant délit dans une sordide histoire hôtelière du nouveau monde.

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  • La liste des envies de mes reniements...

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    La tête de l’Etat souffre d’une maladie moins rare qu’on ne le pense, la renoncite aigue à virage à droite libérale toute. Elle se développe sur des terrains aux principes idéologiques instables, voire inexistants. Ce trouble qui peut être aggravé quand la renoncite est accompagnée d’une contrarite maligne. Cette dernière maladie fait faire le contraire de ce pourquoi l’on a été élu : ainsi d’abattre le mur de la finance comme programme, on en devient l’ami des banquiers, quand on en nomme pas un au ministère de l’économie.

    Ces deux maladies malheureusement incurables de nos jours pour leurs porteurs, provoquent des troubles de la vision : plutôt que de voir le monde tel qu’il est, il est pensé avec la focale des lobbys.

    Un exemple ? Le logement. La loi Alur. Le logement et la construction qui s’essoufflent depuis 2008. En dépit des cadeaux fiscaux. Ou peut-être à cause des cadeaux fiscaux. L’argent distribué pourrait être utilisé différemment, pour une politique de construction active, avec l’Etat ou les régions comme donneurs d’ordre. Patatras, le lobby de l’immobilier, gavé à l’aide d’Etat indirecte et à la spéculation, a trouvé le coupable de tous les maux du secteur depuis 2008 : la loi ALUR, publiée en mars 2014, dont tous les décrets d’application n’étaient pas encore sortis ces derniers jours… Apparemment, Valls et Hollande partagent l’analyse farfelue et totalement capillotractée des publicitaires de l’immobilier : le gouvernement va ajouter une nouvelle couche de cadeaux fiscaux à celles déjà bien épaisses des détenteurs de patrimoine. Ni Keynes, ni Piketty ne sont les livres de chevet du couple de l’exécutif, pas plus que les rapports sur le déséquilibre du logement que produisent nombre d’associations compétentes en la matière.  La belle pierre plutôt que l’abbé Pierre en somme…

    Le chef de l’Etat se rêve en Tony Blair. La différence, c’est que ce dernier avait annoncé la couleur avant de solliciter le suffrage universel. Que les britanniques fassent le choix d’un néo-libéralisme en toute conscience c’est une chose, qu’Hollande piétine ses promesses et son camp, c’est autre chose d’autrement plus grave. Le peu de confiance qu’il restait en politique au moment de son élection s’évanouit. Les électeurs ne s’attendaient pas à des miracles, ils sont matures. Mais de là à appliquer, à peu de choses près, le programme de Nicolas Sarkozy, il y a une sorte d’irréalité à la situation.

     Le pire, c’est la culpabilisation qu’entretient l’exécutif à l’égard de ses électeurs : vous avez votés pour nous, mais vous ne comprenez rien. La démocratie est malade, attaquée par l’intérieur par ceux qui étaient censés la protéger… La culpabilisation, c’est le chantage : ne me donnez pas la confiance sur ce programme qui est l’antithèse du discours du Bourget, la droite reviendra au pouvoir… En analysant les dérives du pouvoir en place, l’électeur en vient à se demander ce que cela changerait.

    Hollande et Valls proposent la saignée. Chiche, les frondeurs, les partis et les électeurs de gauche doivent proposer la purge. La purge de ce personnel politique tout acquis aux thèses néo-libérales, ayant trahi la confiance du suffrage universel. Comme disait Jean-Paul le deuxième, n’ayez pas peur. Et rappelons un vieux principe de l’histoire politique : le rapport de force….

  • La treille frondeuse...

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    rosé, frondeurs, sapin, hollande, gauche, droite, bygmalionL’été est toujours propice à la réflexion entre deux verres de rosé sous une treille fraîchement ombragée. Réflexion et bonne résolution vont le plus souvent de pair. Avec l’alcool. Le rosé de l’été, le champagne des fêtes de fin d’année. Un trio qui fait soulever des montagnes si la procrastination, la gueule de bois et la force des habitudes ne reprennent pas trop vite le dessus.

    Même une star de télé-réalité n’est pas à l’abri de ce genre de phénomène, même si statistiquement la réunion des trois ingrédients relève plus de l’erreur statistique que d’une forme d’accident volontairement provoqué. A la manière de certains de nos gouvernants. Qui devraient se mettre au rosé et se remettre en question. Analyser ce qui, dans leur manière de faire, de penser, nous mène tout droit à la catastrophe. Il n’y a rien de pire que le dogme, surtout chez ceux qui ont pu faire croire pendant des années qu’ils le combattaient. Ou feignaient de le combattre.

    Quand un ministre des finances, prétendument de gauche, explique que la finance est son amie, et que s’il veut bien admettre qu’il existe plusieurs voie mais que la sienne est la seule réaliste, bonne, super, parfaite, en un mot, circulez, il n’y a rien à voir, la population peut légitimement se gratter la tête en se demandant si on ne la prendrait pas un peu, voir totalement pour une conne.

    Il y a trop de trucs qui clochent pour ne pas sentir le malaise. Pendant que l’immense majorité trime, le pathétique show s’étale à la une des journaux : Bygmalion, avec cette référence à ce roi de Tyr qui avait fait assassiner son beau-frère pour piller ses richesses, rappelle que la droite n’a jamais cessé de confondre lucre et engagement politique, pendant que la gauche de gouvernement, dont les élites sont issues des mêmes écoles que celles de droite, se la joue nouveaux convertis au marché, alors que c’est au socialisme et à l’écologie qu’elle n’a jamais cru.

    Sous sa treille ou dans son HLM, le quidam, son verre de rosé à la main, il sent bien qu’il faudrait faire quelque chose. Marine, la fille du père, qui scénarise sa prétendue « normalisation », le sait. Elle est tapie, près du verre de rosé, dans l’écran télé, et distille son venin. Elle aimerait bien incarner l’autre voie. Celle sans issue mais qui rassure le con.

    Mais sous la treille ou dans son HLM, il ne faut pas que le quidam perde espoir : il y a d’autres voies. Elles nécessitent du rosé, de la réflexion et une franche résolution. Résolution de ne pas procrastiner, résolution de ne pas avoir peur des lendemains qui changent, résolution de prendre le risque de la gueule de bois, résolution de renvoyer le personnel politique actuelle ad vitam aeternam sous une treille, ou pour quelques-uns dans des HLM dont il faudrait les expulser…

    Et ce n’est pas être frondeur que de penser cela. C’est être un individu libre, pensant, et qui proclame qu’ensemble, dans la solidarité et l’égalité, nous sommes plus forts… l’auteur de ces lignes laisse cette dernière phrase à la réflexion de celui qui va la lire, un verre de rosé à la main…