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valls

  • Figure de style précaire

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    précarité, valls, travail, pauvretéIl suffit de quelques mots pour mettre le doigt sur des tendances lourdes de l’air du temps. Quelques mots qui sont la démonstration de ce qui va ou ne va pas dans une société. L’exemple en a été donné récemment avec ce qui, pour son auteur, ne devait constituer qu’un trait d’humour, mais se révèle un lapsus de première catégorie. Quand Manuel Valls, devant un parterre d’employés, dans une entreprise, en plein débat sur le projet de loi de réforme du droit du travail, pense dérider l’atmosphère en indiquant qu’il est lui-même en CDD et que la précarité, il sait ce que sait, à son corps défendant, il nous livre une double leçon : sur sa conception du politique et sur sa méconnaissance des réalités vécues par une écrasante majorité de personnes dans le pays.

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  • Fifty shades of...

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    grece, merkel, macron, 49-3, 50 nuances de  grey, macron, vallsle vieux continent s’est mis à la page, tournant sa propre version du dernier car(l)ton du cinéma. Mais « 50 nuances de Grèce » reste un film profondément européen. Loin du glamour hollywoodien, c’est un apprentissage façon le jeune Werther. L’apprentissage difficile pour notre héroïne, Angela, qu’une autre économie est possible. Elle qui aime la punition, l’économie auto flagellatrice, pourrait découvrir de nouveaux horizons, avec Alexis, le bellâtre grec, son côté populaire, son hédonisme raisonné,  son keynésianisme assumé, son amour de la démocratie. Bref, son côté athénien.

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  • La liste des envies de mes reniements...

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    La tête de l’Etat souffre d’une maladie moins rare qu’on ne le pense, la renoncite aigue à virage à droite libérale toute. Elle se développe sur des terrains aux principes idéologiques instables, voire inexistants. Ce trouble qui peut être aggravé quand la renoncite est accompagnée d’une contrarite maligne. Cette dernière maladie fait faire le contraire de ce pourquoi l’on a été élu : ainsi d’abattre le mur de la finance comme programme, on en devient l’ami des banquiers, quand on en nomme pas un au ministère de l’économie.

    Ces deux maladies malheureusement incurables de nos jours pour leurs porteurs, provoquent des troubles de la vision : plutôt que de voir le monde tel qu’il est, il est pensé avec la focale des lobbys.

    Un exemple ? Le logement. La loi Alur. Le logement et la construction qui s’essoufflent depuis 2008. En dépit des cadeaux fiscaux. Ou peut-être à cause des cadeaux fiscaux. L’argent distribué pourrait être utilisé différemment, pour une politique de construction active, avec l’Etat ou les régions comme donneurs d’ordre. Patatras, le lobby de l’immobilier, gavé à l’aide d’Etat indirecte et à la spéculation, a trouvé le coupable de tous les maux du secteur depuis 2008 : la loi ALUR, publiée en mars 2014, dont tous les décrets d’application n’étaient pas encore sortis ces derniers jours… Apparemment, Valls et Hollande partagent l’analyse farfelue et totalement capillotractée des publicitaires de l’immobilier : le gouvernement va ajouter une nouvelle couche de cadeaux fiscaux à celles déjà bien épaisses des détenteurs de patrimoine. Ni Keynes, ni Piketty ne sont les livres de chevet du couple de l’exécutif, pas plus que les rapports sur le déséquilibre du logement que produisent nombre d’associations compétentes en la matière.  La belle pierre plutôt que l’abbé Pierre en somme…

    Le chef de l’Etat se rêve en Tony Blair. La différence, c’est que ce dernier avait annoncé la couleur avant de solliciter le suffrage universel. Que les britanniques fassent le choix d’un néo-libéralisme en toute conscience c’est une chose, qu’Hollande piétine ses promesses et son camp, c’est autre chose d’autrement plus grave. Le peu de confiance qu’il restait en politique au moment de son élection s’évanouit. Les électeurs ne s’attendaient pas à des miracles, ils sont matures. Mais de là à appliquer, à peu de choses près, le programme de Nicolas Sarkozy, il y a une sorte d’irréalité à la situation.

     Le pire, c’est la culpabilisation qu’entretient l’exécutif à l’égard de ses électeurs : vous avez votés pour nous, mais vous ne comprenez rien. La démocratie est malade, attaquée par l’intérieur par ceux qui étaient censés la protéger… La culpabilisation, c’est le chantage : ne me donnez pas la confiance sur ce programme qui est l’antithèse du discours du Bourget, la droite reviendra au pouvoir… En analysant les dérives du pouvoir en place, l’électeur en vient à se demander ce que cela changerait.

    Hollande et Valls proposent la saignée. Chiche, les frondeurs, les partis et les électeurs de gauche doivent proposer la purge. La purge de ce personnel politique tout acquis aux thèses néo-libérales, ayant trahi la confiance du suffrage universel. Comme disait Jean-Paul le deuxième, n’ayez pas peur. Et rappelons un vieux principe de l’histoire politique : le rapport de force….

  • Made in France

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    cyclisme, solex, chronique, humour, délocalisation, valls, marseille, retraite, made in franceAvec le retour de la production des Solex sur le territoire national, la France de 2025 se dessine peu à peu ! Et la France de 2025, c’est un travailleur de 63 ans qui se rendra dans son agence pôle emploi, en Solex, arborant fièrement une marinière Armor Lux, en quête d’un  petit CDD dans une centrale nucléaire pour lui permettre de compléter les innombrables trimestres qui lui manquent pour obtenir une retraite à taux plein. Avec un peu de chance, il pourrait être un cyber-policier ou policier 2.0, contractuel vu son grand âge, fonction que le Président de la République Valls a mis en place avec l’appui de son ministre de l’intérieur, Jean-François Copé en 2021. Ou encore être envoyé à Marseille comme cible vivante pour remplacer une main d’œuvre qui se fait rare, et avouons le un peu couarde, après le 150ème assassinat de l’année. Un autre modèle est tout autant possible que souhaitable mais le chroniqueur n’est pas plus informé qu’un économiste, moins optimiste qu’un candidat en campagne et ne saurait donc donner des prévisions fiables au-delà de cinq jours comme la dame de la météo.

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