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Café du commerce

  • Soldes en solde

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    solde, guerre économique, crédit à la consommation, dette, banque de france, chronique, humour noirLes soldes sont de retour. Le compte en banque à peine vidé par les fêtes de fin d’année, la trêve des confiseurs n'aura duré que le temps d’une gueule de bois. Et en 2015, plus qu’en 2014, la période des soldes constituera un défi aux lois de la physique : comment acheter ce que l’on ne peut pas se permettre, même à prix cassés.

     

    Dans une grande schizophrénie d’injonctions contradictoires, la société donne ses ordres  : serrez-vous la ceinture mais détendez vous du porte monnaie ! Et n’oubliez pas, Cétélem et consorts sont vos amis !

     

    Seulement même la boule verte ne prête plus aussi facilement : on ne prête qu’aux riches qui n’en ont pas besoin, quant aux autres, ils en deviennent indécemment trop pauvres ou ont déjà acheté à crédit les trois derniers noël

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  • Attachez votre ceinture et profitez du voyage

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    Lreveillon, 2015, fête, oubli, marabout, bonne annéea nuit du 31 décembre au 1er janvier est celle de l’optimisme assumé, de tous les possibles envisagés. En finir avec l’année qui vient de s’écouler, ne pas être complètement dans celle qui arrive. Le destin est en apesanteur pour quelques heures, l’amitié, l’alcool et la bonne ambiance dévoilent un moment fugace de ce que peut être le bonheur, délesté des tracas d’un quotidien loin d’être le paradis que l’on nous vend à grand renfort de publicité. A cette occasion unique, le fêtard se dit qu’il fera mieux l’année prochaine, qu’il se reprendra en main. Ce sont les résolutions du nouvel an, filles naturelles d’une tradition à la con et d’un taux d’alcool élevé dans le sang. 

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  • Diarrhée mentale

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    confusion,diarrhée,noel,politique,fn,gay,zaz,nabilaLes temps sont à la confusion. Les repères s’évanouissent, le temps file à toute vitesse et l’instabilité est de mise. Pas étonnant que nous puissions avoir la gerbe dans ces conditions.

     

    Ce qui était vrai hier ne l’est plus forcément, tout particulièrement dans le choix politique. Avant les choses étaient simples : le riche votait pour ceux qui lui promettaient de le rester, le pauvre pour ceux qui lui promettaient de ne plus l’être, les fachos détestaient tout le monde et les valeurs avaient un je ne sais quoi de naphtaline.

     

    Mais aujourd’hui, pas une personne ne retrouve sa droite de sa gauche, son extrémiste de son centriste, c’est la chienlit comme dirait l’autre, qui à sa manière avait déjà commencé ce brouillage des cartes mentales.

     

    Résumons-nous, des homos chez les fachos (il faut toujours quelques idiots utiles pour donner l’illusion du changement), des socialos libéraux, des libéraux nationaux, des qui disent ça mais qui pensent le contraire, des qui pensent pas mais qui veulent faire croire que quand même un peu si,  et puis tout le reste qui ne sait plus quoi penser de tout ça. C’est moche.

     

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  • Y a quoi à la téléologie?

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    téléologie, chat, psychologie, chronique, humour Le cerveau humain a des capacités insoupçonnées. Il permet à tout un chacun de donner l’illusion d’être de fins stratèges, des tacticiens hors pairs, toujours assuré d’arriver aux rivages visés. Les circonstances, le hasard, les déviations, tout est oublié et l’histoire se réécrit en ligne droite. Pratique. Nous sommes toujours l’acteur de notre destin, que ce soit en amour, en affaire ou dans d’autres domaines. La réalité est enjolivée, polie, pour faire oublier que dans la descente d’une rivière, si les coups de pagayes sont appréciables, le courant nous emporte d’autant plus qu’il est impétueux.

     

     

    C’est ainsi depuis la nuit des temps, l’humain est téléologique par nature. Ce n’est pas un gros mot même si ça prête à confusion. L’homme voit des fins partout. Ça le rassure. Autant qu’un bon steak-frites. Ce dernier a pour finalité d’adoucir et de reposer l’homme. Sinon le conquistador n’aurait pas découvert l’Amérique et ses pommes de terre. On aurait l’air con de vouloir se rassurer avec un steak-rutabaga ! La nature est donc bien faite et la téléologie aussi. Après tout, c’est une explication qui en vaut bien une autre. 

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  • Il était une fois...

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    conte, fées, légendes, storytelling, disney, réalitéLa vie est pareille aux contes de fées et autres légendes. Ne riez pas. C’est la vérité vraie, juré craché, si l’auteur de ces lignes ment qu’il soit transformé en vulgaire citrouille à la seconde même. Et comme il poursuit son récit, cela prouve bien sa théorie, rarement citrouille n’ayant été prise en flagrant délit de tapotage de clavier.

    Revenons à nos blancs moutons et leur bergère, c’est quoi un conte de fées : ce n’est rien d’autre que faire passer des vessies pour des lanternes, des crapauds pour des princes charmants et de petites écervelées blondes à forte poitrine pour le must de la gente féminine avec méga-happy end hollywoodien.

    Bettelheim, dans un ouvrage des années 70, avait montré ce que les contes de fées représente pour la société : une déclinaison des épreuves de la vie par des allégories vieilles comme le monde.

    Ce que La Fontaine avait bien senti  quelques siècles plus tôt en pompant comme un forcené les fables d’Esope. Décrire le monde qu’il connaissait, ses travers, sous le couvert d’innocentes histoires.

     Et derrière le storytelling contemporain, il n’y a pas autre chose que perpétuer les mythes et autres contes de fées, orienter le récit de l’histoire en marche.

     Si le loup ne mange pas les trois petits cochons, ils auront une chance de connaître des lendemains qui ne déchantent pas trop. Mais à condition de ne pas procrastiner et d’utiliser du mortier de qualité (dans la variante maçonnerie et lusitanienne de l’histoire).

    Mais il ne suffit pas de travailler pour réussir, encore faut il bien naître: les vraies bergères n’épousent jamais les princes. C’est une constante, le héros est toujours bien né et c’est par accident qu’il se retrouve avec la plèbe : le vilain petit canard n’est pas que moral, le pas beau qui est en fait un cygne, il s’avère aussi qu’il n’est pas de la basse cour…

    Les contes de fées, c’est donner de l’espoir pour mieux maintenir le statut quo. L’histoire s’arrête toujours sur l’instant de bonheur, de réalisation mais oublie toujours de narrer la vie qui vient après…Affronter un dragon ou une sorcière, passe encore, mais le quotidien, lui ne ratera pas le héros ou l’héroïne…

    Car le crapaud qui se fait passer pour un prince, qui sauve le monde et que l’héroïne épouse n’est qu’une illusion qui ne dure qu’un temps. N’oublions jamais qu’à la fin de chaque histoire nous apprenons qu’ils vécurent heureux et (puis) eurent beaucoup d’enfants, ce qui prouve bien qu’un malheur n’arrive jamais seul et que l’amour n’a qu’un temps. Cendrillon, pour ses 20 ans... on connaît la suite…

    Rien n’a changé de nos jours : vous entendez à longueur de journées de beaux récits. Faites ce que je dis et vous irez au paradis. L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions. Mais toujours le récit s’arrête au bon moment. Avant que la vie ne reprenne le dessus, avant que la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf ne dégonfle…

    La vie est un conte de fées : il vécut heureux et…