Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Café du commerce - Page 3

  • Pour quelques centimètres de plus ou de moins…

    Imprimer

    parques, fatalité, destin, centimètres, coupe du mondeDans la vie, quelques centimètres de plus ou de moins, quelques secondes de plus ou de moins et c’est l'ordre naturel des choses qui s'en trouve bouleversé… Non lecteur, nous ne parlons pas là des errements de l’industrie cinématographique dont Rocco Siffredi et Clara Morgane sont les dignes représentants, mais de ces quelques centimètres, de ces quelques secondes qui peuvent changer la face du monde ou le destin d’une vie.

     

    Commençons par le trivial, le futile, bref, en ces temps de coupe du monde, parlons du football ! Quelques centimètres suffisent pour transformer une passe, un tir, un tacle ratés en chef d’œuvre… de l’élimination piteuse au parcours sans-fautes, c’est une addition de ces quelques centimètres de plus ou de moins qui font la différence. Un but de dernière seconde, l’espoir qui s’envole ou au contraire qui repart…

     

    Avec des trains, quelques centimètres de plus ou de moins, vous rabotez des quais…ou pas. Vous êtes la risée du monde… ou pas… quelques secondes de plus ou de moins, vous attrapez votre train ou pas… et l’effet boule de neige se déclenche ou pas…

     

    En voiture, ces quelques centimètres sont bien connus. Un créneau, c’est de la dextérité, mais c’est aussi une question de centimètres. Qu’il en manque cinq, et vous êtes bon pour refaire un tour en espérant qu’une place se libère. Peut-être manquerez-vous un rendez-vous, un entretien d’embauche, pour ces quelques minutes…

     

    La vie se joue parfois à quelques centimètres, à quelques secondes… le téléphone qui tombe au fond de la poche, à quelques centimètres et seconde près, vous avez le temps de décrocher…ou pas …  Vous chutez et à quelques centimètres, c’est un fou rire ou la pierre tombale… Vous êtes à une table de restaurant, un pilier, quelques centimètres de plus ou de moins et vous croisez un regard ou pas… a quelques secondes près, vous rencontrez votre destin ou pas…

     

    L’histoire se joue sur des grandes tendances et des petits détails : une balle est perdue ou en plein dans le mille, et elle change la face du monde…

     

    Le destin qui se joue à quelques centimètres, à quelques secondes, c’est le rappel qu’il n’y a pas de certitudes totales… que la banalité ou la beauté du geste, c’est un petit supplément d’âme, de distance et de temps… Unité de lieu, de temps et d’action : tout est déjà dit…

     

    C’est ce qui est rageant. Mais c’est aussi ce qui laisse de l’espoir, qui rappelle que rien n’est gravé dans le marbre… et ce qui rend cette sphère perdue dans l'espace vivable autant qu'habitable...

     

     

     

     

  • Quand le sage montre le brésil, l'imbécile ne voit que la balle...

    Imprimer

    bresil, foot, bygmalion, FN, enfumage, panemComme le dit l’adage qui n’en est pas un, une petite Samba, et ça repart. Une bonne coupe du monde de football va permettre à l’élite de souffler un peu. Après tout, elle a aussi droit à des vacances, le commun des mortels n’imagine pas ce que c’est de dilapider la richesse commune, courir après un profit qui se fait plus rare, tenter de gagner une élection, tenter d’expliquer pourquoi on l’a perdu, gérer l’aléa démocratique. Bref, il était temps que les regards se tournent vers le Brésil, en prenant bien soin de cacher les problèmes sociaux qui y font l’actualité pour ne pas gâcher la magie de la fête.

    Des plans sociaux, de la paupérisation croissante de la société, du score du FN et de son racisme décomplexé, de l’affaire bygmalion, de l’aveuglement du président de la République vous n’entendrez presque plus parler. Au demeurant, les questions de vie et de mort qui occuperont le quidam seront de savoir si Franck Ribery peut jouer, s’il pourra assurer autant sur les terrains que dans les back-room carioca et si la France ira aussi loin que les élites le souhaitent. Gagne t’elle la coupe du monde que le PIB sera relevé de 0,2 % et la natalité explosera dans 9 mois. Au pire, les bleus se comporteront comme des petits cons à la sauce Knysna et la vindicte populaire se projettera contre ces footballeurs en herbe trop tôt gavés à l’économie de marché, oubliant au passage tout le reste qui serait autrement bien plus à réprimander…

    Rolland Garros, coupe du monde de foot, tour de France, rediffusion des films de Max Pécas : un couloir de trois mois de repos pour revenir plus en forme que jamais dans la superficialité et la médiocrité de la rentrée : être une élite, c’est un métier… et se faire enfumer un sacerdoce…

     

    A moins qu’une bonne coupure d’électricité… Mais ça c’est une autre histoire…

  • Au pied de la lettre

    Imprimer

    Les chiffres sont magiques. Depuis toujours. Il y a quelque chose d’ésotérique derrière ces suites numériques. Comme si les chiffres permettaient d’expliquer le monde par un caractère incontestable. Le nombre d’or, pi… Ça vous objective le débat d’y aller de son petit chiffre. Un chiffre, c’est un chiffre ma bonne dame.

    C’est pas faux. Mais un chiffre, c’est surtout ce que l’on en fait, comment on l’a fabriqué et là, c’est un allié précieux pour lui faire dire tout et son contraire. Les exemples foisonnent de ces prises d’otages répétées sur des chiffres sans fondement, seulement pour « objectiver » un raisonnement.

    Pourtant, une petite analyse sérieuse, quelques questions à peine impertinentes permettraient de lever la supercherie. Mais il faut croire que seule la taille des prothèses mammaires de Nabila intéresse le journalisme d’investigation. Ce qui n’est pas totalement vrai, rendons à César ce qui lui appartient, certaines rubriques désintox existent. Mais le spectateur est plus subjugué par les « lolcats », ça c’est un pilier de la société moderne, pas cette triste réalité que les empêcheurs de réfléchir en rond imposent : le spectateur, il est comme devant un magicien, il sait bien qu’il y a un truc mais il préfère ne pas savoir. Pour continuer à rêver. Ou plus précisément pour ne pas réfléchir.

    Ces derniers temps, la tendance s’amplifie. La commission européenne vient de nous en livrer un exemple. Elle négocie actuellement un traité de libre-échange avec les Etats-Unis. TAFTA que ça s’appelle. Devant la pression qui s’installe, la commission clame que rien n’est fait, les discussions ne permettent pas de donner le contour du résultat final. Mais dans le même temps, elle annonce que ce projet de traité non abouti devrait permettre d’enrichir chaque citoyen européen de 545 € par an. C’est précis comme chiffre pour des négociations bien floues et incertaines.

    Autre légende urbaine : les chinois accaparent les terres africaines. C’est pas faux mais ce ne sont ni les seuls, ni les premiers. Les américains sont n°1, la chine arrive en 6ème position (futuribles de janvier). Comme quoi les chiffres recouvrent des réalités à géométrie variable.

    Question de chiffre, certains y vont fort : quand Michèle Alliot-Marie dit qu’elle va perdre de l’argent, il y a comme un malaise. On parle de quoi ? De près de 11 000 €. Par mois. Comment peut-on vivre avec cela, on se le demande c’est vrai…

    Les exemples pourraient être multipliés à l’infini. Chiffres à l’appui.

    Et question chiffre, la reine c’est la SNCF. Avec elle, tout est possible. Pour quelques centimètres de trop, la vénérable compagnie de transport ferroviaire devient la risée de tout un pays, peut être u monde, ne soyons pas modestes, pour faire plaisir à Arnaud Montebourg. On est pas champion du monde tous les jours. Les quais vont être rabotés, pour faire passer les nouvelles rames, et le attention à la marche en descendant des trains classiques va devenir attention au canyon. Errare humanum est. A ce niveau, c’est inimaginable. Mais quelque part, ça rassure. A quelques centimètres près, la nature humaine reste fidèle à elle-même, imprévisible. Pour le pire mais heureusement pour le meilleur.

     

    Avec ces quelques centimètres de trop et ces quelques millions en plus, avouons-le, la magie a opéré : ça faisait bien longtemps qu’on ne s’était pas autant poilé ! Un rire vaut bien un bon steak en or massif. Il y a des chiffres que l’on peut prendre au pied de la lettre…

  • Société jetable

    Imprimer

    stylo jetable, bic, porte plume, barbeIl y a des objets qui résument toutes les problématiques d’une époque, et si le smartphone et autres tablettes pourraient prétendre à ce titre, le stylo jetable est peut être encore plus surement le grand gagnant. C’est un objet de tous les jours, presque insignifiant tant il fait partie de notre quotidien. Son aïeul, le porte-plume, n’était pas aussi pratique, convenons-en : il fallait se déplacer avec la plume, le prolongement qui le porte, l’encrier et le papier buvard. L’encrier nécessitait d’être rechargé, son encre tachait, la bille qui évite les gros pâtés n’était pas encore inventé. Sa durée de vie, comparée à celle du stylo jetable représente presque l’éternité. Le porte-plume a encore ses amateurs, calligraphes amateurs et professionnels, mais c’est pratiquement une caste ésotérique. 

    Lire la suite

  • j'aime la galette....

    Imprimer

    galette, frangipaneCe qui doit arriver arrive toujours, et le chroniqueur doit s’y résoudre, il va livrer un billet de vieux sur le mode c’était mieux avant. Mais pas sur n’importe quel sujet ! Un sujet capital de nos sociétés modernes, au carrefour des règles de savoir-vivre et des choix de société. A savoir, le contenu de la galette des rois, et pour être plus précis,- tout en levant un peu le suspense qui tient en haleine le lecteur depuis trois phrases, ce qui, de nos jours, représente une éternité- le déclin inexorable, honteux, de la frangipane, plus particulièrement cette année où elle a quasiment disparu des étalages. 

    Lire la suite