Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Café du commerce - Page 2

  • Il était une fois….

    Imprimer

     

    rifkin, sauvetage, dinosaures, disney, destructionAu choix, Homo Sapiens est comme un noyé qui tente de se raccrocher à toutes les branches ou à un joueur de Poker en mauvaise posture : quand il perd, il est persuadé qu’il va pouvoir se refaire le coup d’après… Dieu est mort a proclamé Nietzsche mais force est de constater qu’à part quelques illuminés pessimistes dont l’auteur de ces lignes se revendique, l’humanité attend le miracle qui la sauvera de ses propres turpitudes, miracle qui se fait attendre cela dit en passant. Il y a là un phénomène qui en serait presque attendrissant, une telle candeur de l’esprit…

     

    Mais ne nous fions pas aux apparences, Homo Sapiens n’est pas un ingénu. Tout au plus pouvons-nous le caractériser par son côté un peu con sur les bords mais certainement pas lui octroyer le titre de grand naïf devant l’éternel. C’est même ce qui le distingue du reste du règne animal : la conscience des effets de ses propres actions… A l’exception de rares cas de Virenquite aigue qui font faire des choses à l’insu de son plein gré sur les routes de France au mois de juillet ou d’ancien Président de la République qui ne se serait pas aperçu du caractère manifestement grandiloquent ou pas des meetings auxquels il participait et qui aurait pu conduire à un système de fausses factures…

     

    Non, le seul représentant encore en vie du genre Homo, n’en déplaise aux thuriféraires de la manif pour tous qui en font également partie, a seulement une propension au je m’en foutisme bien au-dessus de la norme avec une pointe d’égoïsme qui peut le posséder pour l’amener à penser très fort « Après moi le déluge et avec de la chance un petit miracle nous permettra de grimper sur l’Arche… »

     

    Dans les années 60, à l’heure de l’apocalypse nucléaire et de la prise de conscience des premiers effets néfastes du mode de vie en cours sur l’environnement et l’Homme, le quidam se rassurait en imaginant un futur où la technologie, source de nombreux maux autant que de bienfaits, se transformerait exclusivement en bienfaitrice de l’humanité pour sauver la terre : on porterait des tenues futuristes dans des villes verticales où les voitures voleraient pour nous amener dans des instituts de la jeunesse éternelle…

     

    L’Histoire est parsemée de malentendus : quand le moral est au plus bas, les diseurs de bonne aventure ont le champ libre pour raconter de jolis contes où tout est bien qui finit bien, ils vécurent heureux, longtemps, eurent beaucoup d’enfants qui sentaient bon la rose artificielle de désodorisant de toilettes dès le premier cri.

     

    En 2014, c’est peu ou prou la même chose. La croissance s’est tirée au pays de rêves, la nature n’en peut plus et commence à le faire savoir, mais il existe encore des bonimenteurs pour faire croire qu’à la fin, tout ira mieux, sans trop être bousculé.

     

    En cette rentrée 2014-2015, le conteur s’appelle Jeremy Rifkin. Notre modèle économique est en panne, la croissance est en panne, notre mode de vie nous condamne à plus ou moins brève échéance sauf grand retournement civilisationnel. Qu’à cela ne tienne ! Comme dans les meilleurs Disney, à l’heure où le héros est en fâcheuse posture, le mal en passe de triompher et de faire régner les ténèbres, un évènement ou un personnage survient comme un lapin sortant du chapeau pour modifier le cours de l’Histoire. Dans le cas de Rifkin, c’est une troisième révolution industrielle qui s’annonce par le mariage d’internet, de l’imprimante 3D et des énergies renouvelables. L’arche tant attendue est arrivée. Enfin presque… il faudrait attendre une quinzaine d’années mais après ça, on va tout résoudre, c’est promis…

     

    Bon sang mais c’est bien sûr, pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt : de consommateurs, devenons nos propres producteurs, dans une logique locale et collaborative. Faire vivre l’Iphone 758 et un monde éco-responsable, soutenable et où l’argent coule à flot dans toutes les poches…

     

    La fable est belle, elle invite à y croire… Mais c’est comme si elle s’appliquait sur un monde désincarné : les éoliennes, les imprimantes 3D, la matière première pour produire et les objets précités et les objets imprimés ? La répartition des richesses dans un monde où la téléportation a remplacé le transport, où la réalité augmentée a remplacé le bon vieux voyage à l’autre bout de la planète, elle se fait comment ? Les rapports de force auront disparu ? Qui distribuera les biens à consommer, qui les achètera…

     

    Nous sommes en 2014 comme en 1960 : on veut croire que sans rien changer, on changera tout...en mieux. Comme si le deuil d’un mode de vie était un horizon que l’on peut dépasser, encore une fois…

     

    Du haut de leur paradis, les dinosaures et autres espèces disparues doivent franchement se poiler devant les aventures de ce cul pelé d’à peine 3 millions d’années : le grand con de la création, à force de se penser au-dessus de tout, va finir par tout emporter dans sa chute… Mais ce conte-là, c’est une toute autre histoire….

     

  • Ecoute, maman est près de toi, il faut lui dire maman il y a Nico pour toi

    Imprimer

    sarko, retour, morano, claude françois, martyr, story tellingÇa s’en va et ça revient, c’est fait de tout petit rien… Il y a des gens qui réapparaissent sans qu’on ait eu l’impression qu’ils étaient partis, sans avoir eu l’impression de les avoir rappelés. La vieille tante qui s’incruste tout le temps, le collègue envahissant dès l’arrivée au bureau ou encore un ancien président de la République.

    Dans le cas de Nicolas Sarkozy, sa fausse sortie était déjà là pour mieux préparer son retour comme il avait déjà préparé sa fausse sortie.

    Rappel des épisodes : au plus bas dans les sondages, battu d’avance pour sa réélection, le président Sarkozy fait savoir par des proches et notamment sa chanteuse de femme qu’il souhaite prendre le large à l’égard de la politique, qu’il s’est donné à la France mais qu’il a d’autres ambitions que le pouvoir. Ça fait bien rire tout le monde, sauf Nadine, qui n’a pas compris la blague et qui pleure.

    La construction du personnage martyr, qui se sacrifie aux intérêts supérieurs de la nation est néanmoins en marche. Au soir de sa défaite, le martyr martèle qu’il quitte la politique, qu’il a fait son temps, qu’il ne reviendra pas tout en glissant que si vous insistez et que vous venez le chercher, il y réfléchira, entre deux papouilles à sa petite famille. Du de Gaulle en talonnettes en somme.

    Le temps de se refaire une santé, et de voir les caciques de l’UMP s’écharper, le purgatoire aurait dû être plus court. Foi de Paul Bismuth !

    Mais les bâtards et les petits pois de Bordeaux ont un peu reculé l’échéance. Impossible de faire une danse du ventre sur le mode, je suis le seul recours, avec toutes ces manchettes de journaux  assassines narrant les soupçons pesant sur l’ex-président. Ce que Balkany a dû lui dire du haut de sa longue expérience : laisse passer l’orage. L’ex-président a toujours su choisir les meilleurs conseillers !

    Pire, le sympathisant UMP commençait à se dire qu’avec autant de casseroles trainant aux fesses, le martyr constituait sans doute plus un problème qu’une solution… déjà qu’il avait fallu raquer pour payer les dépassements de Bygmalion à la présidentielle…

    L’UMP allait sereinement vers l’élection de son nouveau président, Sarkozy commençait à se Giscardiser, les convocations judiciaires en plus…

    sarko, retour, morano, claude françois, martyr, story tellingL’acte 2 devenait inévitable, accélérer le retour, quitte à repasser par la case présidence de l’UMP, avant d’être transformé en souvenir de manuel d’histoire : donner l’illusion que l’on revient en douceur, comme si de rien n’était, comme si on était parti…. mais le bruit des talonnettes vaut tous les gros sabots. « Photos volées » de Paris-Match : voyez comme je suis heureux, amoureux, serein à côté de Flamby... Moi le scooter c’est pour emballer ma meuf, pas rejoindre au petit matin une actrice… J’ai pas besoin de la politique, mais si vous avez besoin d’un homme d’Etat je suis là, m’oubliez pas… Il y a aussi les petites phrases secrètes énoncées, sur l’inquiétude de l’ex-premier flic de France sur l’état de la France, devant une personne ne sachant pas tenir sa langue pour mieux paraître dans les bonnes pages des journaux : il y a des fantômes qui sont plus discrets…

    Des murmures se font entendre, reviens Nico dit la mère Morano… Il y a des soutiens dont on se passerait bien, on t’attend mon chéri dit Balkany… Silence poli du Sarkozy, qui dans son coin, se refait une bande de copains…

    Puis le grand jour est arrivé. L’annonce faite au peuple désespéré. Par Facebook. Regardez comme jsuis moderne, vous n’apercevez pas le changement ? Sarko, c’est le Guépard, il faut que tout change pour que rien change… A coup de rupture, il en finit par revenir au point de départ.

     A vrai dire le peuple s’en fout, mais les journalistes sont excités : taper sur Hollande à terre c’est pas drôle, le sujet est épuisé, il faut du neuf…ça tombe bien, il y a du vieux en stock… La presse replonge, la sarko-dépendance reprend de plus belle.

    Tapis rouge, 40 minutes sur France 2, Paris-Match pas loin, pour faire le publi-reportage, pardon, le reportage d’investigation du making of du retour.

    Il y a bien cette décapitation qui a bien failli tuer dans l’œuf le retour en l’occultant trop vite mais l’animal politique a de la ressource, c’est un surfeur né : les terroristes ne le feront pas plier, il maintient le meeting qui n’était pas menacé : c’est beau comme du BHL, les cheveux aux vents en moins. Savoir reprendre l’actualité à son compte, c’est le B.A. BA du candidat…

    Il le serine, il le martèle : la France l’appelle ou du moins croit il l’entendre…

    Sarkloklo et ses sarklodettes sont de retour, ils n’ont pas changé et vous allez en manger matin, midi et soir… Comme d’habitude…

  • Oh oui grand fou, rackette moi encore un peu !!!!

    Imprimer

    peage.jpgLes vacances semblent lointaines et déjà vous avez hâte de reprendre la route pour de nouvelles aventures et connaître ce frisson qui parcourt la colonne vertébrale en affrontant des bandits de grands chemins. De nos jours, ils ont la forme d’une barrière blanche et rouge qui se lève et redescend. Hâte d’acquitter votre droit d’emprunter une autoroute française et de penser, la main sur le cœur, au bonheur de l’actionnaire qui recevra entre 20 et 24 % du montant du prélèvement effectué sur votre compte bancaire.

    Entre 20 et 24 %, l’auteur de cette chronique aurait-il commis une erreur de frappe en omettant une virgule entre le 2 et le 0, entre le 2 et le 4?

    Sauf à ce que l’Autorité de la concurrence soit elle-même victime d’une erreur grossière, mais aussi la Cour des comptes qui, un an auparavant, s’était émue de la chose, les entreprises se sont remboursées cash en 7 ans de l’investissement initial, avec une poule aux œufs d’or qui va continuer encore à cracher durant 13 à 19 ans. A noter que les concessionnaires sont également entrepreneurs de travaux publics, dont la gestion des autoroutes est si friandes, il y a là un sens des bonnes affaires que la plupart des humains ne toucheront jamais du doigt. Ajoutons à cela que ces entreprises, fort peu soumises à la concurrence internationale (on a rarement vu une autoroute se délocaliser) bénéficieront des cadeaux Hollande comme elles profitent déjà des cadeaux du CICE de la majorité précédente.

    Le petit artisan en face ne joue pas dans la même cour même si les grandes entreprises le mettent en avant pour mieux sortir du bois pour quémander de la ristourne fiscale. Le petit artisan, lui court après la trésorerie, que sa banque lui accorde à un taux certes pas usurier mais loin du prix auquel lui prête la banque centrale européenne. Imaginez qu’on vous prête à presque zéro et qu’avec cet argent vous prêtiez à 2, 3 %. Vous vous sentiriez un peu merdeux, un peu voleur, avec la peur d’être attrapé par la justice. Rassurez-vous, c’est légal, un poil réglementé, ça s’appelle l’activité bancaire.

    Monsieur le chroniqueur, vous ne seriez pas un peu suspect, un peu communiste sur les bords de refuser à d’honnêtes entrepreneurs de réaliser des profits. Même pas. Question de mesure. Que la prise de risque soit récompensée comme le travail mérite salaire, ça tombe sous le sens. Mais la rente assurée à la limite de la spoliation, cela devient problématique. De même que pour le secteur bancaire la privatisation des profits et la nationalisation des pertes restent un concept assez éloigné de la justice.

    Ayant peut être un peu trop lu Pif dans son enfance, l’auteur de ces lignes veut bien concéder une lecture un poil marxiste de la société : le profit rémunère le capital mais il doit également rémunérer le travail, la société qui permet à l’entreprise de réaliser son activité dans un bon environnement mais aussi prévoir l’avenir en investissant dans les innovations de demain. Utopiste va !

    Pour tout dire, savoir que c’est l’impôt qui a permis de garantir la création des sociétés d’autoroutes, initialement publiques, pour ensuite privatiser les profits, ça donne des envies de révolution, mais à la vitesse à laquelle évolue la société, il y a fort à parier que même cette dernière soit reprise par le marché et sa bienveillance.

    Vacanciers et conducteurs de tous pays unissez-vous : l’été prochain, empruntez les routes secondaires ! Le temps y est plus long mais l’essence y coute moins cher, la bouffe bien meilleure et les profits moins élevés ! Vous relancerez la croissance locale plutôt que de remplir les poches de personnages en mal de paradis fiscaux !

    Si néanmoins vous souhaitiez encore emprunter les autoroutes par nécessité ou par envie, un seul conseil : achetez de l’action de concessionnaire, vous récupérerez un bout de votre ticket de péage !

  • Tu la sens ma riposte dans ta gueule ?

    Imprimer

    Israël, Palestine, Israël, Palestine… Sortant à peine de la coupe du monde de football, le quidam pourrait penser à un échange de passe entre deux joueurs, une confrontation entre deux pays. C’est plutôt la loi du talion, qui dure depuis bientôt 70 ans.

    La loi du Talion, œil pour œil, dent pour dent, n’est pas ce que l’humanité a produit de plus intelligent et de plus fin. Mais force est de constater qu’elle n’est même pas bien appliquée dans cette partie du monde, bien que le peuple élu, selon lui, soit à l’origine de la chose.

    Jette moi une pierre, je te mettrais une balle, balance moi une roquette, je t’enverrais un missile. Comme riposte proportionnée, on a connu plus équilibré.

    Le conflit israélo-palestinien, c’est le symbole des lâchetés de notre monde. Et des non-dits. Derrière ce conflit, il y a un fond de culpabilité qui conduit à laisser faire Israël, à croire que c’est préserver ce pays que de lui permettre de se comporter comme le pire des colonisateurs. Confondre antisionisme et antisémitisme, pour des gens qui globalement ont tous fait des études supérieures, c'est... confondant. Et Il y a également un vieux fond anti-arabe, l'occident n'ayant manifestement pas réussi à dépasser les croisades et la colonisation.

    Surtout ne pas être traité d’antisémite, voilà ce qui conduit certains à ne pas dénoncer les exactions de l’Etat israélien. Comme si s’opposer à la politique d’un Etat, c’était faire preuve de racisme et d’antisémitisme. S’opposer à la Corée du Nord ne fait pas de moi un anti coréen.

    C’est même souhaiter la pérennité d’Israël que de militer pour une paix juste et durable, avec deux Etats, viables, sans primauté de l’un sur l’autre.

    Au contraire, l’abus de force d’Israël, c’est le signe de sa faiblesse. Rien n’est construit durablement sur la force et l’injustice. A court terme, ce peut être efficace. A moyen et long terme, cela se retourne toujours contre celui qui en fait usage. La position des états occidentaux est irresponsable. Elle crée les conditions d’un renouveau des pires heures de l’histoire, en créant la confusion entre les thèmes, elle re-légitime et nourrit une pensée antisémite en laissant prospérer l’idée d’arbitraire et de grands complots.

    Si l’on voulait créer un choc des civilisations, on ne s’y prendrait pas autrement.

    L’identification d’une partie de la jeunesse française à la population palestinienne est le reflet –et le prétexte- d’un malaise profond. Plutôt que de chercher à traiter sur le fond le problème, le procès d’intention et la stigmatisation ne font que renforcer le sentiment d’injustice. Au passage, il ne faut pas négliger qu’une autre partie de la jeunesse, de confession juive, s’identifie à Israël… les ingrédients de la bêtise sont là…

    La loi du talion à la sauce proche-orientale est en train de gangréner les fondements du vivre ensemble, de préparer les conflits de demain et de décrédibiliser un peu plus la classe politique.

    Il n’y a pas d’arabes, il n’y a pas de juifs. Il y a des femmes, des hommes et des enfants. Qui meurent. La seule chose censée, c’est d’arrêter la spirale. De condamner. De boycotter. Bref d’utiliser tous les moyens disponibles pour contraindre les acteurs à se mettre autour de la table.

    Si simple. Si compliquée. Mais surement bien plus efficace qu’interdire une manifestation pour être certain que ça dégénèrera et d’envoyer des communiqués mollassons demandant un usage modérée de la force dans la riposte.

    Tu le sens mon communiqué de faux derche ? Bah non, l’explosion des missiles couvrent tes protestations minables…

    Cette année, la coupe du monde de l’irresponsabilité est attribuée à…

  • La treille frondeuse...

    Imprimer

    rosé, frondeurs, sapin, hollande, gauche, droite, bygmalionL’été est toujours propice à la réflexion entre deux verres de rosé sous une treille fraîchement ombragée. Réflexion et bonne résolution vont le plus souvent de pair. Avec l’alcool. Le rosé de l’été, le champagne des fêtes de fin d’année. Un trio qui fait soulever des montagnes si la procrastination, la gueule de bois et la force des habitudes ne reprennent pas trop vite le dessus.

    Même une star de télé-réalité n’est pas à l’abri de ce genre de phénomène, même si statistiquement la réunion des trois ingrédients relève plus de l’erreur statistique que d’une forme d’accident volontairement provoqué. A la manière de certains de nos gouvernants. Qui devraient se mettre au rosé et se remettre en question. Analyser ce qui, dans leur manière de faire, de penser, nous mène tout droit à la catastrophe. Il n’y a rien de pire que le dogme, surtout chez ceux qui ont pu faire croire pendant des années qu’ils le combattaient. Ou feignaient de le combattre.

    Quand un ministre des finances, prétendument de gauche, explique que la finance est son amie, et que s’il veut bien admettre qu’il existe plusieurs voie mais que la sienne est la seule réaliste, bonne, super, parfaite, en un mot, circulez, il n’y a rien à voir, la population peut légitimement se gratter la tête en se demandant si on ne la prendrait pas un peu, voir totalement pour une conne.

    Il y a trop de trucs qui clochent pour ne pas sentir le malaise. Pendant que l’immense majorité trime, le pathétique show s’étale à la une des journaux : Bygmalion, avec cette référence à ce roi de Tyr qui avait fait assassiner son beau-frère pour piller ses richesses, rappelle que la droite n’a jamais cessé de confondre lucre et engagement politique, pendant que la gauche de gouvernement, dont les élites sont issues des mêmes écoles que celles de droite, se la joue nouveaux convertis au marché, alors que c’est au socialisme et à l’écologie qu’elle n’a jamais cru.

    Sous sa treille ou dans son HLM, le quidam, son verre de rosé à la main, il sent bien qu’il faudrait faire quelque chose. Marine, la fille du père, qui scénarise sa prétendue « normalisation », le sait. Elle est tapie, près du verre de rosé, dans l’écran télé, et distille son venin. Elle aimerait bien incarner l’autre voie. Celle sans issue mais qui rassure le con.

    Mais sous la treille ou dans son HLM, il ne faut pas que le quidam perde espoir : il y a d’autres voies. Elles nécessitent du rosé, de la réflexion et une franche résolution. Résolution de ne pas procrastiner, résolution de ne pas avoir peur des lendemains qui changent, résolution de prendre le risque de la gueule de bois, résolution de renvoyer le personnel politique actuelle ad vitam aeternam sous une treille, ou pour quelques-uns dans des HLM dont il faudrait les expulser…

    Et ce n’est pas être frondeur que de penser cela. C’est être un individu libre, pensant, et qui proclame qu’ensemble, dans la solidarité et l’égalité, nous sommes plus forts… l’auteur de ces lignes laisse cette dernière phrase à la réflexion de celui qui va la lire, un verre de rosé à la main…