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droite

  • La treille frondeuse...

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    rosé, frondeurs, sapin, hollande, gauche, droite, bygmalionL’été est toujours propice à la réflexion entre deux verres de rosé sous une treille fraîchement ombragée. Réflexion et bonne résolution vont le plus souvent de pair. Avec l’alcool. Le rosé de l’été, le champagne des fêtes de fin d’année. Un trio qui fait soulever des montagnes si la procrastination, la gueule de bois et la force des habitudes ne reprennent pas trop vite le dessus.

    Même une star de télé-réalité n’est pas à l’abri de ce genre de phénomène, même si statistiquement la réunion des trois ingrédients relève plus de l’erreur statistique que d’une forme d’accident volontairement provoqué. A la manière de certains de nos gouvernants. Qui devraient se mettre au rosé et se remettre en question. Analyser ce qui, dans leur manière de faire, de penser, nous mène tout droit à la catastrophe. Il n’y a rien de pire que le dogme, surtout chez ceux qui ont pu faire croire pendant des années qu’ils le combattaient. Ou feignaient de le combattre.

    Quand un ministre des finances, prétendument de gauche, explique que la finance est son amie, et que s’il veut bien admettre qu’il existe plusieurs voie mais que la sienne est la seule réaliste, bonne, super, parfaite, en un mot, circulez, il n’y a rien à voir, la population peut légitimement se gratter la tête en se demandant si on ne la prendrait pas un peu, voir totalement pour une conne.

    Il y a trop de trucs qui clochent pour ne pas sentir le malaise. Pendant que l’immense majorité trime, le pathétique show s’étale à la une des journaux : Bygmalion, avec cette référence à ce roi de Tyr qui avait fait assassiner son beau-frère pour piller ses richesses, rappelle que la droite n’a jamais cessé de confondre lucre et engagement politique, pendant que la gauche de gouvernement, dont les élites sont issues des mêmes écoles que celles de droite, se la joue nouveaux convertis au marché, alors que c’est au socialisme et à l’écologie qu’elle n’a jamais cru.

    Sous sa treille ou dans son HLM, le quidam, son verre de rosé à la main, il sent bien qu’il faudrait faire quelque chose. Marine, la fille du père, qui scénarise sa prétendue « normalisation », le sait. Elle est tapie, près du verre de rosé, dans l’écran télé, et distille son venin. Elle aimerait bien incarner l’autre voie. Celle sans issue mais qui rassure le con.

    Mais sous la treille ou dans son HLM, il ne faut pas que le quidam perde espoir : il y a d’autres voies. Elles nécessitent du rosé, de la réflexion et une franche résolution. Résolution de ne pas procrastiner, résolution de ne pas avoir peur des lendemains qui changent, résolution de prendre le risque de la gueule de bois, résolution de renvoyer le personnel politique actuelle ad vitam aeternam sous une treille, ou pour quelques-uns dans des HLM dont il faudrait les expulser…

    Et ce n’est pas être frondeur que de penser cela. C’est être un individu libre, pensant, et qui proclame qu’ensemble, dans la solidarité et l’égalité, nous sommes plus forts… l’auteur de ces lignes laisse cette dernière phrase à la réflexion de celui qui va la lire, un verre de rosé à la main…

  • Les nouveaux talents du rire...de droite

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    Henri Guaino a du souci à se faire : le Président de la République a semble t’il trouver une nouvelle plume pour ses discours. On sent pointer en effet un retour du comique de droite dans les dernières sorties du mari de Carla. L’humour beauf et les effets de manche au rabais jalonnent la parole présidentielle. Après la sortie sur les fraudeurs sociaux, à l’arrière goût de rouge qui tache et au parfum de boisson anisée de café du commerce, le Président a fait une sortie, remarquée, à défaut d’être remarquable, sur le nucléaire. Un peu dans la veine d’un sketch de Bigard, Nicolas Sarkozy se plaît à jouer avec des évidences pour tenter de décrédibiliser le débat sur le nucléaire en amusant la galerie: ma bonne dame, va pas falloir compter sur le renouvelable, la nuit y a pas de soleil. Ce n’est pas sérieux ! La bonne dame (ou le bon monsieur) applaudit, en rigolant avec complicité, la caméra capte cet instant de communion entre le comique et son public.

    Si DSK avait été dans son camp, sans nul doute le candidat de l’UMP à la présidentielle aurait fait une sortie sur les robes trop courtes des femmes de ménage, véritable pousse au crime.

    Le président donne le ton de sa campagne à venir : démagogique, ras les pâquerettes et qui titre à douze degré d’alcool au moins.

    Le problème, c’est qu’il ne fait pas rire grand monde dans ce registre. Pas plus que dans un autre à vrai dire.

    Dans le Splendid, il a choisi ses références : ce n’est pas Josiane Balasko ou Michel Blanc. Non lui, c’est Christian Clavier. Celui qui sort d’un bain de mer avec un maillot trop court, avec les poils qui dépassent. Celui qui dit ok et qui fait jour nuit avec un interrupteur. Du lourd.

    De jacques Martin, il n’a pas pris que la femme. Il a pris cet humour si particulier. Pas celui du petit rapporteur avec Desproges et Prevost. Non celui d’Ainsi Font Font… un retour au music hall, années trente.

    Mais finalement, peut être que notre Président ne fait qu’assurer ses arrières. Il prépare sa reconversion. Avec la mort de Jean Amadou, il y a des places à prendre aux grosses têtes et au théâtre des deux ânes.

    La République n’y perdrait pas grand-chose, au contraire, mais Bigard a du mouron à se faire : son pote veut lui piquer sa place…