Les temps sont à la confusion. Les repères s’évanouissent, le temps file à toute vitesse et l’instabilité est de mise. Pas étonnant que nous puissions avoir la gerbe dans ces conditions.
Ce qui était vrai hier ne l’est plus forcément, tout particulièrement dans le choix politique. Avant les choses étaient simples : le riche votait pour ceux qui lui promettaient de le rester, le pauvre pour ceux qui lui promettaient de ne plus l’être, les fachos détestaient tout le monde et les valeurs avaient un je ne sais quoi de naphtaline.
Mais aujourd’hui, pas une personne ne retrouve sa droite de sa gauche, son extrémiste de son centriste, c’est la chienlit comme dirait l’autre, qui à sa manière avait déjà commencé ce brouillage des cartes mentales.
Résumons-nous, des homos chez les fachos (il faut toujours quelques idiots utiles pour donner l’illusion du changement), des socialos libéraux, des libéraux nationaux, des qui disent ça mais qui pensent le contraire, des qui pensent pas mais qui veulent faire croire que quand même un peu si, et puis tout le reste qui ne sait plus quoi penser de tout ça. C’est moche.
De là à dire qu’il nous faudrait une bonne guerre pour remettre tout ça à plat, c’est déjà la réflexion de quelques-uns sur le mode, en 40, ils auraient moins fait les marioles… Ce à quoi quelque chanteuse un peu plus confuse que la moyenne ajouterait que quand même, l’occupation, artistiquement, c’était une libération… C’est vrai quoi, sans les camps pas de Primo Levi, sans les rafles pas d’Anne Franck.
C’est là qu’est le vice : quand la confusion règne, c’est celui de TINA qui commence. There Is No Alternative. Il n’y a qu’une voie. Tina sait y faire. Elle se drape de sa plus belle robe de technocrate avec un beau tissu ondulant orné de motifs mathématiques que personne ne comprend mais qui lui donne l’illusion de la vérité. Elle cligne de l’œil tout en tenant un fouet : un peu SM la TINA, mais on aime ça. Elle est troublante Tina avec son discours assez simple : en moyenne ça devrait aller et on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs.
Le confus, il sent bien qu’il y a un loup mais il se dit qu’il n’a pas une tête d’œuf. C’est son erreur. Nous sommes potentiellement tous des œufs, enfin, surtout vous.
Pourtant, cette confusion, le panier d’œufs que nous sommes la mettons de côté. Il y a des choses plus importantes : la magie de noël et les fêtes de fin d’année. Les illuminations, les catalogues qui s’entassent dans la boîte aux lettres, comment s’habiller pour aller au centre commercial le dimanche, le choix de la chaine TV pour le soir du réveillon, brut ou demi-sec, Sofinco ou Cetelem pour acheter les jouets des enfants, penser à Nabila dans sa cellule, elle qui sera seule ce soir-là, la voilà l’injustice. Nous avons les repères que nous méritons en ces temps de confusion.
Commentaires
on en revient toujours "au pain et aux jeux" ! mais ça rassure aussi : si les diversions naguère étaient les mêmes cela veux certainement dire que les problemes d'aujourd'hui comme ceux d'hier ne sont pas insurmontables ... encore que à bien y réfléchir depuis les jeux du cirque nous avons eu droit à plusieurs bastons sanglantes!
Bon: une raison de plus de soutenir l'europe non ?
voila, merde, un peu d'espérance en ces temps de fête !!!