Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

démocratie

  • De l'art d'empapaouter les foules...

    Imprimer

    présidentielle 2017, communication, démocratie, journalisme, buzzEn théorie, nous choisissons nos représentants sur le projet et les idées qu’ils présentent et qu’ils, toujours en théorie, promettent de mettre en œuvre une fois élus. En théorie, le champ de bataille électoral devrait être constitué d’un débat d’idées, où chacun des candidats pourrait, à égalité de traitement, sans interférence immédiate,  présenter ses idées, répondre à des questions sans que ces questions ne soient des interruptions journalistiques s’apparentant à une prise de position non assumée derrière le paravent de l’appartenance à une noble profession qu’une poignée d’émail diamant du PAF est en train de mettre en pièce. Sur ce dernier point, il n’y a pas forcément volonté de rouler pour l’un ou l’autre mais il y a une croyance tenace d’être dans le vrai depuis son piédestal cathodique et quand les journalistes se veulent être censeurs et directeurs de conscience, ils empruntent le chemin sulfureux de l’emprise religieuse sur les masses, enivrés de la toute-puissance de ceux qui se rêvent faiseurs de rois. Et le risque de n’être pris que pour un vulgaire curé sur sa chaire, dont on moque l’office après que la messe est dite.

    Lire la suite

  • Hillary trompe (Leçons américaines)

    Imprimer

    trump, extreme droite, élections, société, démocratie, oligarchieLa montée inexorable de forces conservatrices, pour certaines populistes, sans parler du renouveau du fait religieux, produit un monde bien sombre, comme si l’humanité, pour répondre aux crises actuelles n’avait comme chemin qu’une forme de retour en arrière, syncrétisme de l’irrationnel et du bouc émissaire, incapables de réagir ou pire, en réagissant au travers d’une thérapie de la terre brûlée. Certains y voient une irrationalité et une profonde stupidité des masses mais une telle analyse n’est-elle pas aussi imbécile que la description sans nuances qu’elle fait de ceux qui cèdent aux sirènes du populisme fascisant ?

    Trump est devenu le 45ème président élu des Etats-Unis, scénario que même Hollywood n’a jamais anticipé en dehors de film ou dessin animé à caractère humoristique : où comment un humanoïde à peau orange, mis en faillite pas moins de six fois, mais ayant réussi à s’en sortir par ses relations, ses obligés et un énorme bagout, pouvait devenir le chef de l’État de la première puissance mondiale. Ne nous y trompons pas, Donald Trump est dangereux, le vice-président élu est un conservateur de la pire espèce et l’administration qui se va se mettre en place va plonger un peu plus les Etats-Unis et le monde entier dans la crise. Avec une explication rapidement avancée à ce désastre : les électeurs se sont trompés. Argument répété en boucle ces dernières années quand les pronostics souhaités ne se réalisent pas. La réalité n’étant pas conforme à ce qui été annoncée, elle ne peut qu’être fausse, CQFD, le métier d’analyste politique est devenu aussi scientifique qu’une voyante dans une fête foraine de quartier. 

     

    Lire la suite

  • Chauve shaves the king

    Imprimer

    Même chauve, tout un chacun devrait aller chez le coiffeur. C’est la même chose pour le bar-tabac-PMU. Un salon de coiffure, c’est l’occasion unique de saisir l’air du temps plus surement qu’un sondage d’opinion (il faut multiplier les sources, donc les salons ou les bars-tabacs-PMU).

    Un président de la République découvrirait ainsi l’exaspération que suscite la classe politique (ça marche pour une grande partie du personnel politique à vrai dire). L’exaspération n’est pas sur un mode populiste, ce mot mis à toutes les sauces par les élites pour n’avoir pas à se justifier ou réfléchir en renvoyant toute critique à cet adjectif. Au contraire, la perception des turpitudes de nos gouvernants est on ne peut plus claire, froide, réfléchie. Par exemple, l’exaspération que provoque le fait des avantages non négligeables dont bénéficie le titulaire d’un poste électif, poste qui, rappelons-le, n’est qu’un mandat de représentation. Le citoyen lambda règle son coiffeur lui-même, et entre deux coupes, se coiffe par ses propres moyens, sans demander à son employeur ou à ses concitoyens une prime brushing.

    Lire la suite

  • Les anciens et les modernes

    Imprimer

    capitalisme, tafta, tisa, anciens, modernes, archaïque, démocratieLa querelle des modernes et des anciens. Les débats contemporains ne font pas autre chose que de jouer sur le cliché. Projet de réforme du code du travail, Tafta, Tisa, les sujets sont nombreux même si les deux derniers ont préféré ou préfère se la jouer mode furtif et technique.

    Pour les promoteurs de ces projets, c’est la modernité contre le monde ancien, le sens de l’histoire, qu’ils pensent ou se persuadent de mettre en œuvre, avec une certaine ironie : le sens de l’histoire, c’est un argument idéologique que de nombreux de leurs prédécesseurs ont brandi : communisme, fascisme et désormais capitalisme néo-libéral. Se penser comme inéluctable, c’est le penchant naturel des idéologies qui broient les hommes. Lutter contre l’inéluctable, c’est souvent ce qui a sauvé l’humanité de ses pires travers, ce qui ne veut pas dire refuser d'évoluer, nuance. Par contre, le déterminisme est suspect par nature quand il appuie l’argumentaire des modernes et des anciens.

    Lire la suite

  • Maux comptent triple. Conte désabusé des temps modernes. première partie

    Imprimer

    roicharles (1).jpgIl était une fois, dans un pays pas tout à fait imaginaire, un monarque républicain qui avait été élu pour cinq ans sur un malentendu. Ou plutôt deux. Le premier des malentendus l’était à son insu, par un rejet du précédent monarque républicain, dont le gout pour les montres et les mannequins en reconversion avait fini par lasser. Le deuxième malentendu, c’était un discours. Prononcé quelques années à peine après l’une des plus grandes crises qu’avaient connues les royaumes d’un monde pas si éloigné du nôtre, crise notamment provoquée par des prêteurs un peu trop joueurs et pour tout dire carrément tricheurs. Le candidat du parti fleuri, dont il ne restait que quelques épines flétries, avait parlé d’abattre le mur de la finance, ce que nombreux prirent pour la promesse d’une mise au pas des forces obscures de l’argent. Il irait même dire à la reine d’outre-Rhin ses quatre vérités.

    Les yeux d’une partie des électeurs avaient pétillé mais signe qui ne trompe pas, les financiers n’avaient pas sourcillé, ils avaient même eu un sourire attendri en écoutant le remplaçant au pied levé de leur favori, disparu de la compétition, pris en flagrant délit dans une sordide histoire hôtelière du nouveau monde.

    Lire la suite