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Miroir, mon beau miroir

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Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images. Ils n’imaginent pas le mal qu’ils font chaque jour. A l’heure de Photoshop et de l’Iphone l’humanité peut elle encore supporter le renvoi de ses imperfections, de ses excès et de ses travers physiques.

Vous me direz, il y a une solution radicale, ne pas se présenter devant le dispositif réfléchissant. C’est pas faux mais ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît. De fait, le miroir est partout. De la plus obscure des devantures au moindre ascenseur, impossible d’échapper à sa propre image, aux cernes qui vous donnent ce petit air de Droopy, l’hiver qui vous transforme durablement le nez en patate rouge, votre faute de goût du jour dans le choix de votre combinaison vestimentaire. Cette somme de petits détails qui feront les jugements de l’autre.

Ce défilé permanent de soi-même sous couvert d’un narcissisme assumé et moderne va paradoxalement mettre un voile sur l’Homme.

En se concentrant sur l’image qu’il renvoie, l’individu en oublie simplement d’être lui-même, il se focalise sur la coquille et ne cherche pas à en valoriser le contenu. La superficialité comme valeur et mode de communication n’a plus qu’à pointer son petit nez refait pour prendre toute sa place. Tout est dans la surface, la profondeur n’est pas cherchée, elle est même suspecte à certains égards.

Si seulement les miroirs pouvaient avoir les propriétés du portrait de Dorian Gray en reflétant l’image qui se cache derrière le masque…Il est certain que dans cette hypothèse, vous ne trouveriez plus grand monde pour les installer à tous les coins de rue…Vanités de l’humanité qui n’aimerait pas se voir telle qu’elle est : pas toujours très jolie à voir…

 

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