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Borloo est arrivé...

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Une élection présidentielle, c’est avant tout un scénario qui s’écrit à la manière d’un soap, épisode après épisode : il faut tenir l’électeur/téléspectateur en haleine. Faire parler de soi, pour ne parler des autres ou pour ne rien dire, c’est un art délicat que chacun des partis manie avec plus ou moins de succès.

Le vrai/faux coup d’éclat de Jean-Louis Borloo n’est pas la saute d’humeur d’un ex-ministre aigri, qui noie son chagrin dans l’étalage de ses sentiments à défaut de reprendre un verre de whisky (quoique…), mais il s’agit plus surement d’une tactique concertée entre alliés de la majorité, partageant tous deux l’amitié de ce grand personnage et comédien qu’est Bernard Tapie.

Résumons, l’UMP hégémonique, après avoir tout raflé, constate les limites d’un système où coexistent démocrate-chrétien, gaulliste, libéraux, néo-libéraux, cathos, fachos et autres grands pourfendeurs de l’autre. Finalement, personne ne s’y sent à l’aise, les électeurs ont leur pudeur, boudent les urnes et le parti du président accumule les gamelles, au point que les sondages sont chaque fois un peu plus mauvais. Le temps n’est pas loin où nous verrons que face à une carotte ou un navet, Nicolas Sarkozy sera battu à plate couture.

Se rappelant que la pluralité des sensibilités permet le rassemblement au deuxième tour en attrapant les électeurs dans le filet dès le premier, la stratégie de la candidature unique à droite à du plomb dans l’aile. Borloo doit tailler des croupières au PS et au Modem, en permettant à un électorat conservateur modéré de retrouver le chemin des urnes.

Le jeu d’acteur se met en place avec un rappel des règles par Borloo lui-même : je quitte l’UMP pour mieux l’aider.

La tactique peut marcher et leurrer l’électeur. Mais il y a une condition : que Nicolas Sarkozy n’irrite pas plus ses ouailles au point de ne pas être qualifié pour le second tour. Et pour cela, l’ami cahuète de Valenciennes ne sera d’aucun secours.

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