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Fluctuat Nec Mergitur

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inondations, protection, bretagne, assurance, crise financièreRisque zéro, principe pour gogo. Dans sa farouche croyance qu’il peut tout maîtriser, Homo sapiens se retrouve toujours démuni quand la nature reprend ses droits. La Bretagne le vit avec les tempêtes et les inondations de ces jours ci. Construire en bord de mer, vivre en zone inondable, c’est un pari que certains oublient avoir pris quand le risque se réalise. Sur l’instant, la détresse peut être compréhensible. Mais la responsabilité n’en reste pas moins là. La tempête ou la rivière en crue n’ont rien fait de plus que ce que font les tempêtes et les rivières en crue en pareil cas : elles défoncent, elles inondent. Et ce n’est pas la volonté ou un décret qui changeront la chose.

Mais c’est quoi la solution toto une fois que t’as dit ça ? La question n’est pas dénuée d’intérêt et vous ne me l’auriez pas posé que j’aurais répondu quand même. Déjà, arrêter le massacre. Bref, éviter d’étendre toujours plus les zones soumises aux aléas et intempéries. Parce que c’est dans la nature humaine que d’oublier ou à tout le moins, de minimiser le risque lorsqu’il s’éloigne. C’est vrai dans de nombreux domaines, les inondations, les crises financières… Souvent les enjeux économiques et financiers sont au cœur de cette amnésie bienvenue.

Ainsi, les communautés d’habitants se sont souvent construites autour de rivières et de fleuves. En connaissance de cause. Soit en s’éloignant des berges, soit en adaptant l’habitat : les rez-de-chaussée à peine occupés dans l’éventualité d’une crue. Et en acceptant d’être les pieds dans l’eau tous les cinq ans, les dix ans, les vingt ans. La plupart des habitants en sont conscients, acceptent le risque avec fatalité, demandant seulement un peu d’aide pour nettoyer. Mais il y en a d’autres qui ne veulent pas se rappeler ce pari. C’est humain. Trouver un responsable est un réflexe. Et demander que le malheur choisi soit partagé par tous. Financièrement parlant. Remblayer, reconstruire encore et toujours ce que la nature a détruit. Jusqu’où peut-on aller dans cette fuite en avant. C’est la question à laquelle tout un chacun doit répondre. Jusqu’où l’intérêt général doit il protéger l’intérêt de quelques-uns. Certes, il y a le malheur de la situation individuelle vécu sur l’instant, la détresse provoquée par les dégâts. Mais il y a le raisonnement implacable : peut-on lutter pour protéger des châteaux de sable et le patrimoine de quelques-uns. Assure-t-on un risque pris en connaissance de cause ?

 

On en revient aux crises financières en se penchant sur les inondations: la collectivité doit-elle protéger les paris et les errements de quelques-uns ou doivent ils assumer entièrement leur choix. La question n’est pas prête de s’épuiser, chaque crise en montre l’acuité. Jusqu’à la prochaine fois… contradiction et hypocrisie sont les mamelles de la responsabilité en certaines matières.

Commentaires

  • Rien à rajouter, je dirais même : oser le publier dans les presses locales

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