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esclavage

  • Ce rêve bleu...

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    La TVA sociale fait sa réapparition dans le débat politique, sous couvert de la lutte contre la délocalisation et de la perte de compétitivité. Les uns trouvant là une idée séduisante pour alléger les charges en déplaçant la fiscalité de la production à la consommation, les autres s’interrogeant sur un dispositif destiné à restaurer les marges d’entreprises qui pour certaines croulent sous les cadeaux de la majorité depuis quelques années…

    Pourtant, l’UMP joue petit bras sur ce coup. Glaner quelques points de compétitivité en tuant le salarié consommateur, c’est achever la poule aux œufs d’or pour rien !

    Plutôt que vers l’Allemagne, c’est du côté de Pékin que les penseurs de la rue de la Boétie seraient avisés de se tourner ! Ou pour garder l’héritage grecque, du côté de l’Athènes de Périclès…

    Supprimons la protection sociale, le salaire minimum et toutes ces barrières à un retour d’une compétitivité qui trépigne d’impatience pour retrouver une croissance à deux chiffres, euh positive ce serait déjà pas mal. Que le français ait une raison de protester enfin, par le retour à l’esclavage. Enfin pas tous les français. Faut hiérarchiser. Entre les citoyens, les voix de leurs maîtres, payés pour faire écran avec les premiers nommés et les manœuvres, métèques et autres damnés de la terre.

    A défaut de religion qui ne fait plus recette de nos jours, il faudra malgré tout faire croire à un espoir de réussite possible : mon fils ou ma fille, tu seras footballeur au PSG ou pute au Carlton (ou à la TV, c’est presque la même chose).

    Bien entendu, harassé par le travail, l’esclave des temps modernes n’aura pas le loisir de s’intéresser à la chose publique. Au demeurant, il conviendra de lui en ôter l’envie par un subtil dosage entre panem e circenses et bâtons de CRS.

    J’entends déjà protester les humanistes et droitdelommiste de tout bord : Mais disons le tout net, le redressement national à un prix, la turgescence de la croissance du PIB appelle quelques sacrifices, la préservation du pouvoir d’achats des nantis et autres bien nés doit faire la fierté de tout un peuple : si ça continue, Vuitton ne parviendra plus à refourguer un sac à une pauvre vieille milliardaire de Neuilly….

    Sinon, y aurait bien une autre solution : investir dans l’éducation et une économie décarbonée, taxer le pollueur et le moins disant social, organiser un partage équitable des richesses, construire un espace de solidarité en Europe et dans le monde, et last but not least : exporter la connerie d’une petite minorité agissante. Mais je vais me faire traiter de populiste et d’utopiste….