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Dans la peau d’un smicard…

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Voilà ce qui pourrait faire un excellent titre de film ou de concept d’émissions de téléréalité mais qui constitue pourtant le quotidien d’une majorité des individus qui résident dans le pays du bouclier fiscal. Avec des hausses de salaires qui sont à mettre au rang des légendes urbaines combinées à l’envol des prix alimentaires et du coût de l’énergie, joindre les deux bouts devient un sport que seules les classes favorisées peuvent se permettre.

 

Plus grave, le vécu de ces populations n’est pas même soupçonné par la troupe qui se presse pour se disputer le fauteuil de Nicolas Sarkozy dans un an exactement. La macro-économie, le discours généraliste, populiste et xénophobe pour certains, tout y passe, sauf la description et les propositions, au-delà des poncifs, pour améliorer le quotidien de ceux qui ne verront rien changer avec le relèvement du seuil de taxation de l’ISF.

 

Dans une société qui allie le problème de la disparition du pain avec la surabondance des jeux, quoi de mieux qu’imposer aux candidats de la future présidentielle de se glisser dans cette peau d’un smicard, disons pendant un mois. Façon Pekin Express, un SMIC, un contrat en CDD, aucune aide extérieure (pas de copinage ni de réseautage possible) et quelques objectifs : décrocher un logement que tout le monde vous refuse, se coltiner un boulot pas drôle (ou en chercher un…), se nourrir sans exploser son compte bancaire dès le premier euro de découvert en oubliant Fauchon et consorts, prendre les transports de monsieur tout le monde sans se mettre aux antidépresseurs dès le premier jour, se taper une voiture pourrie qui tombe en panne tous les jours mais que vous devez garder puisque vous ne pouvez pas vous en payer une nouvelle, ne plus être invité à droite et à gauche pour voir telle première, tel match de foot, d'être invité dans tel restaurant étoilé sur le dos d’on ne sait pas trop qui. Bref, plonger, pour la sentir et la comprendre, dans la vraie vie de la majorité des électeurs.

 

Au-delà d’une émission certes pathétique mais au potentiel comique réel, ce concept pourrait être instructif pour nos élites dans l’optique des programmes, propositions et postures qu’elles pourraient adopter lors de ce grand cirque désormais quinquennal qu’est la présidentielle.

 

Et rêvons un peu, le candidat élu fêtera peut être sa victoire non plus au Fouquets comme en 2007 mais au Flunch du coin avec tous ses nouveaux amis rencontrés lors de son expérience de smicard pour qui il souhaitera désormais améliorer la vie plutôt que de celle d’une vieille dame de la banlieue ouest de Paris…

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