Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

présidentielle

  • Rendre à César...

    Imprimer

    présidentielle, arène, plèbe, patricien, rome, france, europeUn petit tour en Italie, un passage sur le Forum et c’est un retour direct sur l’histoire tumultueuse de Rome. L’histoire politique de la République, de l’Empire, de l’Église. Les luttes d’influence, les coups fourrés, les faux sauveurs et les vrais salauds, une histoire vieille comme les pierres et pourtant si contemporaine. Le caractère immuable de cette histoire semble s’être transmis jusqu’à nos jours. L’arène politique est aussi animée et parfois mal intentionnée qu’à l’époque romaine, la conquête du pouvoir comme moteur, la recherche de l’incarnation de l’électorat comme prétexte.

    Lire la suite

  • L'avenir de l'Homme se jouera dans les têtes...

    Imprimer

    lutte contre extrême droite, europe démocratique sociale ecologique, hégémonie culturelle, présidentielle, Eurobonds, hollande, Merkel, hugoAvec les législatives se termine un cycle politique en France, comportant un message indiquant une volonté de donner une direction très différente à la conduite du pays. Deux questions persistent néanmoins auxquelles il faudra répondre dans les semaines, les mois et les années qui viennent sous peine d’avoir fait des mois de mai et juin 2012 une éclaircie sans lendemain d’une histoire tumultueuse et violente.

     Ces deux questions sont intrinsèquement liées, la non-réponse à la première nourrissant l’existence de l’autre.

     

    1) Quel projet politique pour l’Europe dans la mondialisation et dans la triple crise écologique, économique et sociale ; 2) Comment faire refluer un vote d’extrême-droite qui s’est installé durablement en Europe et dont le discours contamine l’ensemble de la société par capillarité.

    Lire la suite

  • Je voulais être Président…

    Imprimer

    émission télévision.jpgLa politique est devenue un bien de consommation comme un autre. Si elle ne l’était pas déjà. Le paroxysme sera atteint en avril, non pas au détour de la présidentielle, mais avec la diffusion sur France 4 d’un télé-crochet pour recruter les stars politiques de demain. Un jury, composé d’éminents chroniqueurs et analystes politiques, a accepté de se compromettre, sous couvert de la vague remise de propositions, dans ce nouvel avatar de la télé-réalité, pour une émission unique derrière laquelle se cache l’ineffable Marc-Olivier Fogiel, qui avec son meilleur ennemi Thierry Ardisson ont introduit en France l’entertainment dans la communication politique.

     De jeunes pousses viendront concourir, non pas pour persuader l’électorat mais le jury qu’elles sont les meilleures d’entre eux, ayant bien compris qu’aujourd’hui, plus qu’hier, les faiseurs de roi se recrutent du côté des médias. La politique ne serait plus tant une affaire de convictions personnelles et collectives pour se mettre au service des autres qu’une carrière à réaliser à la manière d’un chanteur, d’un danseur ou autre star du show-biz. Vous me direz, qu’est-ce que ça change en pratique quand la majorité du personnel politique en place nationalement est déjà dans ce cas, certains n’ayant jamais fait autre chose dans leur vie que cumuler des mandats comme d’autres collectionnent les trophées ? Pas grand-chose et pourtant presque tout en même temps. Les jeunes loups aux dents qui rayent le parquet ne prennent même plus la peine de cacher un tant soit peu leurs ambitions, qui avait au moins la vertu d’obliger à une humilité protectrice. Une niche est à pourvoir, réussir, être le premier de son parti, et bientôt remplir un Zénith et un égo surdimensionné.

    Devant ce jury, l’exercice de style sera de mise, le fond n’étant là qu’au service de la forme et d’une stratégie de conquête du pouvoir. Une forme de vérité est mise à nu, et elle fait mal à tous ceux qui pensent encore que l’engagement politique est noble, qu’il n’a pas comme finalité un métier mais qu’il est au contraire une manière de participer à la construction d’une certaine vision, d’un modèle de société pour tous. C’est l’implication du citoyen dans les affaires de la cité. Ce que la plupart de ceux qui s’engagent, d’une manière ou d’une autre recherchent. Mais la victoire est totale pour la petite minorité arriviste qui monétise la fonction politique à son seul profit. La relation incestueuse entre les médias et cette caste est révélée au grand jour : analystes, publicitaires politiques font les politiques qui le leur rendent bien en faisant des premiers nommés ce qu’ils sont. Un échange de bons procédés qui ne se soucie guère de l’électeur, qui n’est en définitive qu’un consommateur qu’il faut convaincre de choisir sa crémerie.

    La seule solution pour contrer ce phénomène vieux comme le monde, la captation des fonctions électives par une poignée, c’est bien de forcer le destin en limitant le cumul des mandats, en nombre et dans le temps. Un mandat unique, une fonction limitée dans le temps, voilà qui devrait limer quelques canines, tempérer quelques ardeurs et amener un peu de sang frais à la classe politique sans avoir à organiser de télé-crochet… Si la politique redevient un sacrifice, ceux qui y voient une opportunité de célébrité et de carrière n’auront plus qu’à se tourner derrière les fourneaux d’un Masterchef ou les micros d’une Nouvelle Star… Tout un programme…

  • Du choix du bon cheval...

    Imprimer

    Que ce soit au PMU, en politique, dans le monde de l’entreprise ou encore dans la vie privée, le choix du cheval gagnant se présente tous les jours. Gagner ou perdre, telle est la question.

     

    A l’approche de l’élection présidentielle, les grandes manœuvres commencent. Les uns et les autres se placent, par conviction pour une majorité, par suivisme pour d’autres et par opportunisme bien placé pour une minorité qui se voit déjà occuper quelques postes prestigieux et bien en vue.

     

    Mais encore faut-il miser sur le bon cheval et c’est là toute la difficulté, mais aussi le challenge, qu’il faut surmonter. Les jeux n’étant jamais fait d’avance, sauter dans le bon wagon est un art qui fait appel à un instinct assuré, à une bonne dose de chance mais aussi à une approche scientifique de la chose.

     

    Comme le turfiste qui étudie savamment le terrain, les conditions climatiques ou encore les performances passées des différents protagonistes, l’individu qui s’apprête à faire son choix pour apporter son soutien à tel ou tel candidat va devoir passer par une analyse complète des forces en présence, du pedigree de chacun, des chances de victoire de son poulain ou du monnayage de sa défaite.

     

    Car ne l’oublions pas, un candidat ne réunit jamais une majorité à lui seul tout comme il ne fera jamais l’unanimité si ce n’est contre lui-même. C’est un processus long de recomposition qui se construit étape après étape, au gré des circonstances et de l’ampleur ou non des défaites et des victoires.

     

    Bien entendu, il y a l’exception ultime, la « Bessonade », qui est un retournement complet de veste en passant d’un cheval à un autre à un mètre de la ligne d’arrivée. Mais le cas est rare, et même risqué : se griller complètement dans son camp sans rien obtenir dans l’autre.

     

    Il reste donc la stratégie à long terme, matinée d’une tactique propice à rectifier les erreurs de parcours ou à épouser la conjoncture.

     

    Ce sont les grandes et les petites manœuvres qui se jouent sous nos yeux, dans tous les camps, dans tous les partis, dont les commentateurs se délectent, dont certains acteurs jouissent par le seul fait de les réaliser plus que par le désir de la victoire. Une addiction semblable à la folie du jeu.

     

    Mais la partie peut s’arrêter très vite, un scandale et tout s’écroule, une défaite et la cause est perdue. DSK et ses amis, Nicolas Hulot et ses soutiens, par exemple, en ont fait récemment l’amère expérience. D’autres s’accrochent en maintenant un cap qui jusqu’ici s’est dérobé systématiquement, comme le parcours de François Bayrou semble le démontrer. Mais après tout, Mitterrand et Chirac ont connu quelques gamelles avant d’accéder à la magistrature suprême…

     

    En effet, il ne faut pas croire que le choix du mauvais cheval vous condamne éternellement : prenons Nicolas Sarkozy. En 1995, il choisit Balladur, en tapant très fort sur Jacques Chirac. Patatras, c’est ce dernier qui gagne, Sarkozy disparaît des écrans. Mais quelques années plus tard, il revient, se rend indispensable dans son camp (en flinguant toute concurrence faut il l’avouer) et gagne en 2007.

     

    A vous de jouer, avec un dernier conseil à la clé, si la matière vous intéresse : si le parieur du PMU lit « Paris Turf », le joueur en politique lit le « Canard Enchaîné ». Chacun sa presse spécialisée…

  • Dans la peau d’un smicard…

    Imprimer

    Voilà ce qui pourrait faire un excellent titre de film ou de concept d’émissions de téléréalité mais qui constitue pourtant le quotidien d’une majorité des individus qui résident dans le pays du bouclier fiscal. Avec des hausses de salaires qui sont à mettre au rang des légendes urbaines combinées à l’envol des prix alimentaires et du coût de l’énergie, joindre les deux bouts devient un sport que seules les classes favorisées peuvent se permettre.

     

    Plus grave, le vécu de ces populations n’est pas même soupçonné par la troupe qui se presse pour se disputer le fauteuil de Nicolas Sarkozy dans un an exactement. La macro-économie, le discours généraliste, populiste et xénophobe pour certains, tout y passe, sauf la description et les propositions, au-delà des poncifs, pour améliorer le quotidien de ceux qui ne verront rien changer avec le relèvement du seuil de taxation de l’ISF.

     

    Dans une société qui allie le problème de la disparition du pain avec la surabondance des jeux, quoi de mieux qu’imposer aux candidats de la future présidentielle de se glisser dans cette peau d’un smicard, disons pendant un mois. Façon Pekin Express, un SMIC, un contrat en CDD, aucune aide extérieure (pas de copinage ni de réseautage possible) et quelques objectifs : décrocher un logement que tout le monde vous refuse, se coltiner un boulot pas drôle (ou en chercher un…), se nourrir sans exploser son compte bancaire dès le premier euro de découvert en oubliant Fauchon et consorts, prendre les transports de monsieur tout le monde sans se mettre aux antidépresseurs dès le premier jour, se taper une voiture pourrie qui tombe en panne tous les jours mais que vous devez garder puisque vous ne pouvez pas vous en payer une nouvelle, ne plus être invité à droite et à gauche pour voir telle première, tel match de foot, d'être invité dans tel restaurant étoilé sur le dos d’on ne sait pas trop qui. Bref, plonger, pour la sentir et la comprendre, dans la vraie vie de la majorité des électeurs.

     

    Au-delà d’une émission certes pathétique mais au potentiel comique réel, ce concept pourrait être instructif pour nos élites dans l’optique des programmes, propositions et postures qu’elles pourraient adopter lors de ce grand cirque désormais quinquennal qu’est la présidentielle.

     

    Et rêvons un peu, le candidat élu fêtera peut être sa victoire non plus au Fouquets comme en 2007 mais au Flunch du coin avec tous ses nouveaux amis rencontrés lors de son expérience de smicard pour qui il souhaitera désormais améliorer la vie plutôt que de celle d’une vieille dame de la banlieue ouest de Paris…