Il semblerait que la vie politique française ait vu son centre de gravité se déplacer pour retrouver l’origine du monde si chère à Gustave Courbet.
DSK semble être trahi par sa passion immodérée du tirlinlipimpom sur le chihuahua pendant que Nicolas Sarkozy va être papa d’un enfant avec une troisième mère différente.
L’avenir de DSK est bien sombre, quand bien même il serait victime d’une machination, le déballage sur l’appétit du bonhomme fait étrangement penser, comme me l’indiquait une connaissance, au roman d’Alberto Moravia, Moi et lui, sur un homme dialoguant avec son pénis.
Nicolas Sarkozy voit son plan com’ de sauvetage se mettre en place : se marier à une top-model, lui faire un enfant qui naitra en début d’année prochaine et faire une campagne électorale avec un nourrisson dans les bras. Le Fouquet’s, le bouclier fiscal, la xénophobie rampante, la construction d’une société inégalitaire, la vacuité d’une pensée politique européenne, tout ça miraculeusement enfouis sous une montagne de couches-culottes.
La barre est haute pour les autres candidats : à part des sex-tapes Mélenchon-Buffet, Hulot Joly, Hollande-Aubry, Borloo-Bayrou, la barre du trash ne sera pas atteinte. Sauf à regarder du côté du triolisme des extrêmes : Collard, Ménard et Marine.
Il n’est donc pas venu le temps où la présidentielle sera le moment privilégié de débats et de choix sur un modèle de société, parlant Europe, répartition de la richesse, lutte contre la précarité…
En même temps, une turlutte a toujours été plus joyeuse qu’une juste mais chaste discussion : la nature humaine est indécrottable…