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Chroniques d'un jeune parent : a chaque jour... première partie

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jeune parent, catastrophe, petit probleme, adam et evePetits enfants, petits problèmes, grands enfants, grands problèmes…La sagesse populaire a parfois des airs de vieille fille aigrie qui en rajoute une couche sur la vie prise comme une épreuve continuelle et un peu salope sur les bords. Mais il y a toujours un petit fond de vérité dans un dicton : à chaque âge, ses contraintes, que l’on peut traduire par l’âge passe, les emmerdes restent, elles changent de nature, voilà tout.

Et si les mois qui suivent la naissance sont ceux du manque de sommeil, la marche et la parole vont constituer un duo diabolique, pour mettre à l’épreuve l’intégrité physique, intellectuelle et morale des parents.

Commençons par la mobilité. Ah la figure du parent naïf d’un nourrisson qui attend avec impatience que son enfant puisse acquérir mobilité et autonomie… S’il savait seulement… en quelques semaines, en quelques mois, le pauvre géniteur va réviser son jugement, à force d’être rendu chèvre.

Ça commence doucement, par la marche à quatre pattes ou plus surement par une technique assez proche du rampé militaire. Il n’y a pas une vérité en la matière, seulement de l’efficacité et un parquet qui peut être valablement et superbement bichonné pour peu que vous équipiez l’enfant d’une peau de chamois à la place de sa grenouillère.

L’enfant qui commence à se mouvoir, c’est un peu de fierté, si si, il faut le dire et potentiellement des dangers de toutes les minutes. L’objet du quotidien le plus anodin peut se transformer en une sorte de mini-bombe nucléaire entre les mains d’un enfant de 6 mois. La conscience du danger, c’est le cadet de ses soucis et à vrai dire, il faudra toute une vie pour qu’il l’apprenne, alors ne lui en demandez pas trop, tout de suite. Et c’est l’environnement qui devra s’adapter à l’enfant, et pas le contraire, n’en déplaise aux parangons de l’éducation à la dure. En revanche, c’est l’occasion de s’interroger sur sa déco : adepte de l’épuré ou fan de bibelot en porcelaine, la vie ne sera pas la même.

Si le développement de l’enfant risque d’être entravé par une absence totale de défi à relever par suite d’inexistence d’obstacle, de livres à déchirer, de CD à rayer, de chaise à escalader, de fils d’ordinateurs à tirer sauvagement, il est évident que l’intérieur capitonné et molletonné, bien  que ressemblant de loin comme de près à un univers quasi-carcéral permettra aux parents de ne pas frôler une attaque toutes les 10 minutes. Notons au passage que les parents se privent par voie de conséquence de ce que l’on peut appeler une vie normale, car ils sont condamnés à rester dans cet univers froid et stérile.

 A l’opposé, le bric à brac perpétuel va constituer une sorte de théâtre de guerre permanent, avec ses champs de mine multiples, ses épreuves de force qui ne sont pas toujours à l’avantage des adultes. Un enfant à qui on interdit de toucher à quelque chose n’aura plus qu’un but : découvrir ce qui doit être si bon et précieux pour que les géniteurs en interdisent l’accès. Depuis le fruit de l’arbre de la connaissance en passant par la boîte de Pandore, l’Homme et sa progéniture ne peuvent s’empêcher de vouloir ce qu’on leur interdit… Oui, l’enfant cherchera à mettre ses doigts dans la prise, oui il fera tomber et brisera le vase que votre famille conservait depuis au moins 150 ans, le rapport original que vous deviez lire et annoter pour le rendre à votre supérieur, il le déchirera, le dernier smartphone à la mode, ne cherchez pas, il l’explosera depuis l’étage, il le mettra dans la cuvette des toilettes, il le plongera dans son assiette, il tentera d’y introduire une fourchette, sa purée… C’est INELUCTABLE ! Un conseil donc, ne soyez pas un matérialiste sentimental durant les deux trois ans que va durer le calvaire…

Mais surtout, un maître mot, il va falloir s’adapter… Oui cela fait beaucoup. Il a déjà fallu le faire avec l’irruption de l’être aimé et l’installation de la vie à deux. Le compromis, vous avez déjà donné. Et bien, ce n’est pas fini… Comme disait le grand poète à la guitare Francis Cabrel, et ça continue encore et encore, c’est que le début d’accord d’accord….

Commentaires

  • Cher auteur,
    Avez-vous deja pense a deposer un brevet pour la grenouillere en peau de chamois qui reglerait a la fois le probleme de la garde des enfants pour les femmes de menage (ou leur permettrait de combiner cette activite a celle d'assistante maternelle) et le souci de l'entretien, o combien difficile, des parquets en bois des habitants des quartiers chics qui les emploient?
    Merci pour ce beau billet!

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