Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Chroniques d'un jeune parent

  • Chroniques d’un jeune parent, au commencement était le verbe, 2ème partie

    Imprimer

    enfant, parents, chronique, langage, humour, pipi caca prout, raisonnement, adolescenceSi deuxième partie il y a, c’est qu’il y en avait une première, à laquelle je te renvoie lecteur : tu n’as qu’à cliquer . Pour résumer, si tu as la flemme de cliquer , le billet se rappelait et s’extasiait des premiers pas langagiers du petit d’homme, comment le premier mot apparaissait, puis la suite de mots, inintelligibles pour le commun des mortels sauf pour les propres parents de l’enfant, il abordait l’attraction universelle des enfants pour le tryptique sacré pipi-caca-prout, en terminant sur la question de la politesse, qui est un apprentissage de toute une vie. Mais avant de passer à la suite, je te donne une dernière chance lecteur, en cliquant là.

    Le petit d’homme, donc, poursuit sa course contre le temps qui passe, il grandit, et après avoir acquis du vocabulaire, puis une syntaxe approximative, qui le restera à jamais pour certains, il entre dans l’ère de la discussion plus ou moins argumentée, de la rhétorique qui tue ou à deux balles, bref, l’apprentissage continue de plus belle, pour le meilleur et parfois pour le pire…

    Lire la suite

  • Chroniques d'un jeune parent : Noël, chez mes parents ou...chez mes parents?

    Imprimer

     

    noel, reveillon, famille, parents, dilemmeNoël est la fête familiale par excellence. Et dans un couple, qui dit famille dit deux familles. A minima. Et donc compromis. Noël, de ce fait, peut rapidement devenir un vrai casse-tête et constituer ce que l’on appelle dans le jargon un sacré bordel, qui peut vite se transformer en guerre froide, pour laquelle un Obama ou un pape François ne seront pas d’un grand secours : il y a des causes vraiment désespérées.

     

    Passons sur deux cas simples : la bonne intelligence et l’absence de famille. Dans le premier, un roulement, une année sur deux, accepté par toutes les parties en présence. Le conte de fées. Ou pas. Dans le deuxième, il n’y a personne à mettre d’accord. C’est triste. Ou pas. Ça dépend de la famille qu’on a ou pas.

     

    Lire la suite

  • Chroniques d'un jeune parent, le mensonge

    Imprimer

     

    parentalité, noel, mensonge, ordure, kapla, sexualitéLa vie de parents nécessite une qualité trop rarement mise en avant et qui pourtant est au cœur du processus d’apprentissage du petit d’Homme : le mensonge.

     

    En cette période où déjà les petites têtes ont l’esprit tourné vers le pied du sapin de noël, l’occasion ne pouvait être plus belle pour évoquer cette facette pas toujours rose de la relation parents-enfant.

     

    Le mensonge est convoqué pour permettre d’ouvrir au monde et à sa compréhension par degré.

     

    Imaginez un instant que vous expliquiez noël autrement que par l’action d’un vieux barbu défiant toutes les lois de la physique. Vous devriez admettre devant vos enfants que vous exercez un chantage direct : tu auras des cadeaux si tu te tiens à carreau. Puis vous devriez préciser : sache que Noël n’est qu’une fête commerciale permettant de soutenir une croissance qui n’existe pas plus que le Père Noël et qu’elle t’apprend à entrer avec délectation dans la société de consommation jusqu’à ce que tu sois assez grand pour obtenir ton premier Iphone par le biais d’un crédit à la consommation… Vous ne vous regarderiez plus dans la glace…et le bonheur des enfants déchirant le papier enveloppant les cadeaux aurait le gout rance d’une réalité somme toute bien triste.

     

    Le mensonge permet de conserver une certaine naïveté pour ne pas rendre dépressif tout de suite la progéniture. Même si les enfants voient bien que le Père Noël est un salaud qui reproduit les inégalités sociales chaque 25 décembre : Jean-Charles a eu sa Playstation 4 quand le pauvre Kévin devra se contenter de la vieille Séga Méga-drive de son cousin. Heureusement, Jean-Charles et Kévin sont rarement dans la même école pour leur permettre de recouper ces informations. Dans le cas où Jean-Charles et Kévin viendraient à fréquenter les mêmes bancs, les étrennes à la concierge ont été inventées pour permettre à cette dernière de trouver un surplus de pouvoir d’achat à l’approche des fêtes et ainsi entretenir dans la cour d’école l’illusion du Père Noël, mais l’Homme pouvant être avare par nature, le digicode a remplacé madame Sousa, et Pedro-Kevin a disparu des quartiers chics.

     

    Le mensonge est également bien utile aux parents pour éluder les questions difficiles et préserver l’enfant d’explications techniques complexes.

     

    Ainsi de l’origine du monde, dans la version de Gustave Courbet. Papa, comment on fait les bébés, va demander à ta mère, je lui ai déjà demandé, elle m’a dit de venir te voir. Ah ? et bien euh, en fait, l’homme introduit son pénis dans le vagin et en éjaculant libère un spermatozoïde qui féconde une ovule, mais faut des préliminaires d’autant que ta mère, c’est un vrai diésel et papa avec le boulot, la fatigue, il bande mou. Note que ça ne marche pas pendant les règles de ta mère, de toute manière, elle est tellement à fleur de peau, que je ne peux pas l’approcher. Bip. L’enfant ne comprendra rien, vous en voudra, à juste titre, et votre vie sexuelle va devenir un enfer, la question ingénue polluant l’esprit au zénith de l’étreinte. Ça donnera plutôt, en version moderne, qui a su abandonner les choux, les roses et autres cigognes : le papa donne une graine à la maman qui fait pousser le bébé dans son ventre ok, bon, ben retourne dans ta chambre jouer au Kapla. Ça durera le temps que ça durera jusqu’au jour fatidique et de plus en plus précoce, où l’enfant aura compris le sens véritable des termes fellation, pénétration et cinéma classé X. Ce jour-là, le mensonge fera place à la vérité mais le cerveau humain est bien fait : si nous croyons à la sexualité pour nous-mêmes et les autres, la sexualité des parents n’est pas concevable : zone blanche, on oublie et l’on passe à autre chose.

     

    Le mensonge, c’est utile en toutes circonstances. On l’appellera atténuation de la vérité et simplification du monde. C’est d’ailleurs une façon de procéder qui n’est pas propre aux parents et aux enfants : comme monsieur Jourdain sans le savoir, Homo sapiens, au quotidien, simplifie, arrondit les angles, travestit quelque peu la vérité. Ça rend le monde moins pénible, un poil plus vivable. La religion en est la manifestation la plus éloquente, la plus ancienne aussi…

     

    Il a beau être une ordure, on veut tous continuer à croire au père Noël….

     

  • Chroniques d'un jeune parent : retour vers le futur (simple ou conditionnel?)

    Imprimer

    devoirs, cp, parents, enfants, élèves, corvée, management, 1515, ratus, quimper, bretagneUne fois les études achevées nous pensions en avoir fini une bonne fois pour toutes avec les devoirs la journée de travail achevée… Que nenni ! Après avoir rencontré l’âme sœur ou sur un accident, peu importe l’origine de la chose pour la démonstration et plus globalement pour le reste, vous voilà parent. Et un jour ou l’autre, les enfants entrent en primaire, au CP plus exactement. Fierté en ce grand jour, la petite larme d’émotions devant cet enfant qui s’autonomise, le cartable presque aussi grand que lui…

    Mais dès les premieres heures après cet évènement, la triste réalité vous revient dans la figure, le petit d’homme n’en a pas fini avec l’apprentissage et vous allez être bien obligé de vous y coller vous aussi…

    B et A, BA, B et I, BI, l’alphabet, les syllabes, dans les cris et les larmes, la dictée SMS, qui prend dix minutes à calmer l’enfant et trente secondes à faire…

    Le passage de la maternelle au primaire est une épreuve, autant pour les enfants que pour les parents…

    Les enfants découvrent à cette occasion une règle terrible : sauf à être un héritier ou un petit génie qui comprend tout du premier coup, dans la vie on n’a rien sans rien : des années après, les adultes que nous sommes restent  traumatisés par cette terrible découverte… La vie n’est qu’une suite d’efforts qui se terminent six pieds sous terre : pris comme cela c’est moche, heureusement entre les deux nous pouvons obtenir quelques satisfactions mais là n’est pas le propos du jour…

    Le parent pensait avoir atteint le summum de la patience au cours des cinq premières années de vie de sa progéniture. L’apprentissage scolaire va lui rappeler que le temps c’est long, surtout pendant les devoirs. Il faudra être pédagogue et  rusé, sévère sans être autoritaire, cool sans être laxiste… le management le plus difficile qui soit…

    Pour le parent, l’épreuve des devoirs révèle la nature profonde qui sommeille en lui… rarement on en sort indemne…

    Petit à petit de son côté, l’enfant apprend à lire, à compter. Petit à petit, il se prépare à évoluer dans cette société : oui mon enfant, demain, grâce à cette apprentissage tu pourras toi aussi voter par SMS pour permettre à Kylie, Jay, ou tout autre pseudo d’artiste moderne de rester en deuxième semaine de ton émission de téléréalité préférée : les égyptiens en inventant l’écriture n’imaginaient pas le beau processus du progrès qu’ils enclenchaient…

    Vous en prenez pour quelques années avec les devoirs et les fameuses règles de grammaire et les théorèmes mathématiques, dont vous aviez réussi à débarrasser votre esprit, vont faire, tels des fantômes, une réapparition en fanfare dans votre quotidien…

    La règle de l’accord du participe passé, le subjonctif, la racine carrée, 1515… ça y est, tout est là, ça revient jusqu’à atteindre le plafond de verre de sa propre incompétence, sinus, cosinus, fonction logarithme népérien…

    Viendra le moment où il conviendra de se retirer à petit pas avec stratégie : ne pas montrer son incompétence pour ne pas briser le mythe du parent infaillible. La gestion des devoirs, c'est un métier qu’on vous dit !!!

  • Chroniques d'un jeune parent : au commencement était le verbe...1ère partie

    Imprimer


    parents, parole, pipi caca, éducation, politesse, enfants, apprentissagePapa, Maman, quel sera le premier mot de l’enfant ? Plus vraisemblablement caca, ce qui ramène homo sapiens à une forme de vérité abrupte, nous ne sommes finalement pas grand-chose dans cette vallée de larmes.

    La parole est un petit miracle devant lequel les parents de jeunes enfants ne cessent de s’émerveiller, exultant devant une onomatopée ressemblant vaguement à un wouaf-wouaf pour désigner tout animal quadrupède à poil, court ou long ou s’extasiant devant le premier non prononcé (avant que ce mot devienne synonyme d’enfer)…

    Lire la suite