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départ en province

  • Chronique d'un néo-breton, épisode 1

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    Qu’on se le dise, le parisien n’en peut plus de la région parisienne : les transports, le logement, la pollution, la grisaille…trop c’est trop ! Et pour comprendre ce ras le bol, il faut partir de la vie de tous les jours de l’individu résidant en Ile de France.

     

    Le quotidien du francilien, c’est un parcours semés d’embuches : Pour celui qui a la chance d’avoir un emploi, celui-ci se trouve non pas à 10 kilomètres mais bien à 1h30 de transports. Il faut le savoir, le système métrique ne fonctionne pas à Paris aux heures de pointes. Il est simplement remplacé par une unité de mesure appelée le putain de bouchon ou le putain de RER supprimé. Vous savez exactement quand vous partez, jamais quand vous arriverez. Le fameux retard du parisien ne s’explique pas autrement, à l’exception de quelques malins qui le provoquent volontairement pour se rendre intéressant.

     

    Vous me direz, et Vélib alors ? Ça peut fonctionner à la rigueur, avec le parisien réel s’il n’habite pas la Butte Montmartre dans le sens de la montée. Le faux parisien, dénommé autrement le banlieusard, ne pourra pas utiliser le vélo couleur taupe comme une bouée de sauvetage : la bicyclette à louer s’arrête quelques centaines de mètres après le périph’. Point de salut, la condamnation est sans appel, ce sera la voiture ou les transports en commun.

     

    Il y a bien une solution alternative : vivre à Paris. Mais une limite s’impose rapidement au banlieusard : rares sont les emplois à 4 000 € net mensuel permettant de faire face aux loyers inabordables. Même les bonnes sont virées manu militari de leurs chambres au huitième sans ascenseur, pour louer ces dernières à prix d’or.

     

    A défaut d’être un fils de ou d’avoir gagné au loto, le francilien n’a plus que trois solutions qui s’offrent à lui : vivre dans les banlieues du 93 pas chers mais à un jet de périph de Paris, acheter au fin fond de la région à la limite de la Picardie, de la Champagne, du Centre ou encore de la Normandie et enfin s’exiler en province.