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kadhafi

  • Quand le malheur des uns…

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    Une bonne dose de cynisme permet à n’importe quel commercial de transformer un produit honni en une sorte de merveille à acheter sans plus attendre.

    C’est ce qui est en train de se passer avec la filière nucléaire française pendant qu’aux antipodes, sur les côtes nippones, une catastrophe nucléaire se joue depuis quelques jours.

    Sur l’air de ça ne pourrait pas arriver avec nos produits, le lobby de l’atome chante en cœur la beauté et la prétendue sécurité de l’industrie bleu-blanc-rouge. Oubliant au passage de narrer les ratés de la technologie EPR, en Finlande et à Flamanville.

    Mais au-delà du lobby du nucléaire, il n’est pas exclu que la filière du gaz de schiste, malmenée par une opinion qui a pris conscience des dangers que la production de ce gaz comportait, se refasse une santé sur le dos de la filière nucléaire : « d’accord, ce que l’on fait, c’est loin d’être propre, mais notez que ce n’est pas aussi dangereux que le nucléaire… »

    Dans le cas où l'argument sur la performance du nucléaire française ferait pschitt, il reste une arme de taille : la temporisation ! Qui permet ensuite l’oubli. Pour temporiser, le suppôt du lobby nucléaire va déclarer : « ma bonne dame, on ne sort pas du nucléaire comme ça ! On appuie pas sur un bouton et hop ! Vous comptez vous éclairer à la bougie ? » Cet argument, qui tombe sous le sens, coupe la chique instantanément si personne n’ajoute : « C’est bien pour ça qu’il faut commencer maintenant pour que dans 30 ans, on soit débarrassé de cette source de production. » Le format médiatique, la volonté de rassurer une population qui vit au milieu du nucléaire allié à la puissance publicitaire des industries énergétiques ne plaide pas pour une information contradictoire il est vrai…

    Mais comme le dirait Kadhafi, dont la contre-offensive sanglante est passée quelque peu à l’arrière plan depuis vendredi dernier, le malheur des uns fait le bonheur des autres…

  • Quand la morale se prend un Tsunami dans les dents…

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    Après avoir entretenu le suspense sur les écrans de télévision, le soulèvement en cours en Libye pour déloger l’ex-meilleur ami/ennemi de l’occident va disparaître pour faire place au tsunami qui a balayé les côtes japonaises. Cela tombe au bon moment, le bain de sang que ne manque pas de provoquer Kadhafi pour mater la rébellion pourrait donner mauvaise conscience aux élites gouvernementales mondiales. Ces dernières n’ont appuyé le changement que du bout des lèvres et sans lever le petit doigt, de peur de donner des idées et de créer un précédent dans d’autres régions sous le joug d’un gouvernement dictatorial et autoritaire, sur le mode, « vous comprenez bien ma bonne dame, ce n’est pas du joli joli tout ça, c’est vrai mais qu’est ce que vous me direz demain si le prix à la pompe est à 3 € le litre. La dictature, ça comprime pas que les corps, ça comprime également les coûts»

    Un tsunami, quelques images chocs d’une grosse déferlante maritime, prendront subtilement et habilement la place d’images de corps éparpillés après le bombardement d’une ville insurgée par l’aviation de Kadhafi. Comme dans d’autres épisodes de l’histoire, il ne restera plus qu’à regarder le bout de ses pieds, les vilains auront été confortés et les agences de notation sabreront le champagne.

    Une fois que Kadhafi aura repris le contrôle de son pays et que les affaires auront repris, que va-t-il se passer ? Le colonel sera à nouveau invité à la table des grands de ce monde? Viendra-t-il avec Laurent Gbagbo ? Business as usual et show must go on… Un clip qui n’est pas prêt de se démoder…