Abracadabra, transforme-toi, clignement rapide des yeux et coup de baguette magique, Harry Potter existe, nous l’avons tous été (même si pour certains, c’est indéniable, c’est Voldemort qui est depuis longtemps la source d’inspiration). Enfants, nous avons tous des super pouvoirs, la réalité et l’imagination n’ont pas encore une frontière bien marquée entre elles et il suffit de fermer les yeux et penser très fort à quelque chose pour que l’évènement se produise, CQFD. Tout est possible ou presque, sans pour autant se leurrer sur le caractère aléatoire de la pensée magique : les enfants sont moins crédules que les adultes en définitive, c’est la fameuse distinction du on ferait comme si par rapport au bien trop souvent entendu, je ne vois pas d’autres solutions. A la décharge des petits d’hommes qui ont grandi, le sérieux que nécessite la vie d’adulte conduit la plupart des individus à mettre dans un coffre fermé à double tour cette capacité d’émerveillement inépuisable et ainsi disparait la pensée magique de nos quotidiens. Ou du moins le croit-on, dans un monde désacralisé, de la raison pure et du pragmatisme comme crédo.