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Chroniques d’un jeune parent, des petits et grands bonheurs d'être parent...première partie

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chronique, parent, echographie, bonheur, humour, monsieur patateDevenir parents, on peut s’y préparer de mille façons, il n’en reste pas moins que les surprises sont multiples, inattendues et parfois rafraichissantes. Oui, c’est dur, sans conteste le quotidien ne pourra plus être ce qu’il était, et non la fatigue ne disparaîtra pas du jour au lendemain… mais vous êtes largement payés en retour. Mais payés de quoi ? C’est indescriptible, ne m’en demandez pas plus… et sachez qu’il est préférable ne pas entrer dans cette logique comptable pour compter les points. Avoir des enfants et faire usage de sa raison de consommateur ne font pas bon ménage, l’individu se jetant plus facilement sur le dernier Iphone que sur le premier paquet de couche venu. Pourtant s’il devait rester un argument pour les plus égoïstes et cyniques de nos congénères il faudrait se rappeler celui-ci : il faudra bien quelqu’un pour venir nous voir dans nos vieux jours et quoi de plus sûr que sa propre progéniture qui viendra vérifier que l’héritage à venir n’est pas trop dilapidé…

Devenir parents, c’est une aventure, c’est une Odyssée presque aussi longue que la vraie, un peu moins exotique certes mais pratiquement aussi dangereuse. Ça commence par une rencontre, une envie commune et un premier épisode. Par voie naturelle, avec l’aide de la médecine ou par l’adoption, c’est une tempête d’émotions qui surgit à l’annonce de la paternité et de la maternité à venir.

Par exemple, la première échographie est un moment particulier dans une vie de parent. C’est une prise de contact précoce que la technologie moderne ne cesse de perfectionner. Il n’est qu’à voir les premières échographies, dont ma génération a été la bénéficiaire pour voir les progrès accomplis en matière de prise en photo dès le stade fœtus. A croire que la révolution technologique a été préparée pour que nous puissions alimenter nos comptes Facebook 30 ans plus tard…

Masse informe, presque monstrueuse à la fin des années 70, le fœtus issu de l’échographie s’apparente de nos jours à une statue de cire, fidèle reconstitution en 3 D qui fait froid dans le dos, avec moult détails précis avec un risque toutefois avéré de faire ressembler parfois l’enfant à venir à un mix entre Gollum et Monsieur Patate. Il n’en reste pas moins que voir bouger sa descendance, entendre son cœur battre, ça vous met à terre le plus fort des hommes. C’est le début de la réactivation du canal lacrymal, qui ne cessera pas de sitôt, les enfants vous feront pleurer à intervalles réguliers, que ce soit de rire, de peur, de colère ou de fatigue…

Si la grossesse n’est jamais un long fleuve tranquille, elle est toujours chargée d’émotion. Et pas seulement à cause des hormones qui chamboulent tout… C’est un mélange d’extases et de peurs profondes qui se succèdent, extase de sentir l’enfant pousser, sa présence s’affirmant presque de jour en jour, peur qu’il y ait un problème avec le bébé. Avant chaque visite contrôle, le stress monte invariablement. Les nouvelles technologies, elles encore, portent en elles le pire et le meilleur. Et dans le pire, il y a la multiplication des blogs et des forums, qui constituent une bombe à anxiété parentale. A part quelques Lou Ravis de la crèche qui font partager chaque moment de bonheur avec le monde entier, les forums de parents en devenir sont le refuge de tous ceux qui ont connus les pires malheurs en la matière. Quand tout va bien, on profite de son bonheur. En revanche, une fausse couche, une trisomie, une mort subite, une malformation, c’est une épreuve lourde que l’anonymat d’internet permet de partager avec le plus grand nombre. Souhaitant vous renseigner par vous-mêmes sur les étapes de la grossesse, et notamment les différents examens médicaux, vous tapotez sur votre moteur de recherche et découvrez une véritable galerie de ce qui peut arriver de pire à des parents. Comme si toutes les grossesses se passaient ainsi, comme si tous les enfants avaient de nos jours des malformations diverses et variées. Vous flippez : et si avoir un enfant constituait une forme de guerre atomique personnelle dévastant votre petite vie bien réglée... Vous commencez à interpréter chaque signe comme l’expression d’un dysfonctionnement de mauvais augure… Vous ne dormez plus, vous ne pensez plus qu’à cela…la vie devient un enfer…que la coupure de l’écran rend à nouveau respirable. Pour vivre sereinement la parentalité à venir, un seul conseil, ne pas (trop) y penser !!!

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