Dans la vie d’un couple de jeunes parents, les dés sont pipés dès le départ, si l’on peut dire. L’homme est prisonnier de sa mécanique sanguine, sa partenaire de sa mécanique cognitive… Après la naissance, si les premiers temps ne sont pas aux retrouvailles sensuelles, l’impatience se fait néanmoins jour plus ou moins rapidement chez le porteur du chromosome Y. Impatience contenue mais démonstrative : popol monte la garde nuits et jours, frôlant l’objet du désir dès que celui-ci approche de son périmètre restreint, c’est-à-dire du champ visuel de son propriétaire. De son côté, la femme porte psychologiquement la croix des changements physiques rapides qui l’ont plus ou moins affectés… La fameuse phrase : « non je me sens pas belle et attirante, je ne me sens pas désirable… » que l’on peut traduire par rentre popol à la niche, est un standard bien connu et qui a encore de beaux jours devant lui. Il est souvent accompagné du non moins fameux « Je ressemble à un sac de pomme de terre, ça te donne pas envie quand même… ? ». L’afflux sanguin chez l’homme lui ôtant la capacité simultanée et de réfléchir et de tenir une érection, offensera une fois sur deux sa partenaire par un malencontreux : « ben ça peut aller, tu restes jolie pour un sac de patates… ». Verdict : Monsieur, vous reculez de trois cases et reprenez un mois dans la vue …