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crise de l'euro

  • Le pessimisme de la charentaise l’emportera t’il sur la raison de l'arithmétique ?

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    S’informer est devenu une aventure périlleuse que seuls quelques héros modernes tentent malgré tout de réaliser sans tomber dans une profonde dépression ou un dépit tout aussi abyssal. L’actualité plonge le lecteur dans une perplexité qui le dispute à une rage contenue.

    La crise succède à la crise, les sauvetages de façade mettent un peu plus en lumière l’impuissance d’une élite politique aux ordres des conseils d’administration des fonds de pension et autres conglomérats financiers. Durban est un échec en dépit de ce que veulent en dire les officiels. Un accord qui n’oblige à rien, sans calendrier, c’est du vent, du pipeau, un coup d’épée dans l’eau, mettez l’expression que vous préférez, mais ça n’arrangera pas d’un iota le désastre écologique qui se prépare. A l’est, rien de nouveau, la Russie vit toujours sous l’empire du Tsarisme, et au sud, le printemps arabe se transforme en hiver de la liberté.

    En France, les présidentielles font rire chaque jour un peu moins devant le spectacle affligeant qui se déroule sous le regard médusé d’électeurs qui se demandent s’il est possible de plonger encore plus bas devant les batailles de chiffonniers, les lancers de peau de bananes et autres saloperies entre amis de trente ans ou presque. La situation appelle la grandeur, on voit des petits caporaux tenter de se faire mousser pour être sur la photo, gagner des strapontins et autres maroquins de secrétaire d’Etat dans un futur gouvernement, en oubliant une étape fondamentale : il faut passer par les urnes…

    Les appels à l’unité sont devenus un mantra que d’aucuns répètent à tout va, pour ne pas parler de fond, de sujets qui fâchent, sur le mode, je ne suis pas le meilleur, mais c’est mieux que l’autre d’en face, alors standing ovation, on applaudit et on rentre dans le rang. La politique, pour faire bander, va avoir besoin d’un stock de viagra, que les déséquilibres de la sécurité sociale ne sont plus en mesure de fournir.

    En parlant de pilule bleue, le graveleux tente bien d’amuser le chaland, mais le cœur n’y est plus : l’overdose de DSK guette, si elle ne s’est déjà là.

    Plusieurs possibilités s’ouvrent alors à M. Lambda, comme vous et moi :

    - débrancher radio, télévision, internet, détourner la tête devant le vendeur de presse et faire l’autruche. Déjeuner en paix façon Stephan Eicher en somme.

    - Se laisser aller à un populisme, à une démagogie, sur le mode du tous pourris et tout ça c’est la faute aux autres, le pauvre, le métèque, la femelle…

    - Ne pas se résigner, en dépit de la difficulté, de la peur de perdre le peu que l’on ne possède déjà pas. Conserver l’espoir que l’on peut changer les choses. A notre mesure. Par la résistance. Ne pas accepter comme inéluctable ce que l’on nous propose. Ne pas se résigner à subir passivement ce que l’on nous concocte. A ne pas refuser l’échange, le partage. Par l’action : tendre la main, s’entraider, se rappeler qu’ensemble on est plus fort. Qu’un bulletin dans une urne est une arme, à condition de s’en servir avec conviction et sans céder aux chantages. Qu’un signal fort, d’une occupation symbolique de l’espace public en jetterait et rappellerait que l’objectif, c’est vivre, pas conserver un triple A pour engraisser quelques uns et asservir des milliards d’autres. Mais cette voie, demande l’effort de se dépasser, de se renseigner, de se confronter, de se voir renvoyé dans ses cordes. D’être pris pour un doux rêveur ou un fou furieux…

    Les deux premières solutions sont les plus confortables à court terme. Elles donnent des certitudes, du moins le mirage d'en posséder, à ceux qui les épousent, même si elles sont une illusion ou nauséabonde et porteuses de destruction de la société. Et c’est bien sur ce mécanisme que les élites ou les extrémistes fondent leurs stratégies.

    La troisième solution oblige à réfléchir : une large majorité aurait tout à gagner à se mettre ensemble pour améliorer la vie de tous, en agissant de concert. c'est arithmétique.

    Mais depuis l’invention de la charentaise, la quasi totalité de l'humanité a toujours préféré le chausson, allez savoir pourquoi… Et elle s’est toujours retrouvé pieds nus… pour finir. Autrement dit, le cocu le restera…

    A moins que… Un sursaut, une étincelle…