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présidentielles 2012

  • Le pessimisme de la charentaise l’emportera t’il sur la raison de l'arithmétique ?

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    S’informer est devenu une aventure périlleuse que seuls quelques héros modernes tentent malgré tout de réaliser sans tomber dans une profonde dépression ou un dépit tout aussi abyssal. L’actualité plonge le lecteur dans une perplexité qui le dispute à une rage contenue.

    La crise succède à la crise, les sauvetages de façade mettent un peu plus en lumière l’impuissance d’une élite politique aux ordres des conseils d’administration des fonds de pension et autres conglomérats financiers. Durban est un échec en dépit de ce que veulent en dire les officiels. Un accord qui n’oblige à rien, sans calendrier, c’est du vent, du pipeau, un coup d’épée dans l’eau, mettez l’expression que vous préférez, mais ça n’arrangera pas d’un iota le désastre écologique qui se prépare. A l’est, rien de nouveau, la Russie vit toujours sous l’empire du Tsarisme, et au sud, le printemps arabe se transforme en hiver de la liberté.

    En France, les présidentielles font rire chaque jour un peu moins devant le spectacle affligeant qui se déroule sous le regard médusé d’électeurs qui se demandent s’il est possible de plonger encore plus bas devant les batailles de chiffonniers, les lancers de peau de bananes et autres saloperies entre amis de trente ans ou presque. La situation appelle la grandeur, on voit des petits caporaux tenter de se faire mousser pour être sur la photo, gagner des strapontins et autres maroquins de secrétaire d’Etat dans un futur gouvernement, en oubliant une étape fondamentale : il faut passer par les urnes…

    Les appels à l’unité sont devenus un mantra que d’aucuns répètent à tout va, pour ne pas parler de fond, de sujets qui fâchent, sur le mode, je ne suis pas le meilleur, mais c’est mieux que l’autre d’en face, alors standing ovation, on applaudit et on rentre dans le rang. La politique, pour faire bander, va avoir besoin d’un stock de viagra, que les déséquilibres de la sécurité sociale ne sont plus en mesure de fournir.

    En parlant de pilule bleue, le graveleux tente bien d’amuser le chaland, mais le cœur n’y est plus : l’overdose de DSK guette, si elle ne s’est déjà là.

    Plusieurs possibilités s’ouvrent alors à M. Lambda, comme vous et moi :

    - débrancher radio, télévision, internet, détourner la tête devant le vendeur de presse et faire l’autruche. Déjeuner en paix façon Stephan Eicher en somme.

    - Se laisser aller à un populisme, à une démagogie, sur le mode du tous pourris et tout ça c’est la faute aux autres, le pauvre, le métèque, la femelle…

    - Ne pas se résigner, en dépit de la difficulté, de la peur de perdre le peu que l’on ne possède déjà pas. Conserver l’espoir que l’on peut changer les choses. A notre mesure. Par la résistance. Ne pas accepter comme inéluctable ce que l’on nous propose. Ne pas se résigner à subir passivement ce que l’on nous concocte. A ne pas refuser l’échange, le partage. Par l’action : tendre la main, s’entraider, se rappeler qu’ensemble on est plus fort. Qu’un bulletin dans une urne est une arme, à condition de s’en servir avec conviction et sans céder aux chantages. Qu’un signal fort, d’une occupation symbolique de l’espace public en jetterait et rappellerait que l’objectif, c’est vivre, pas conserver un triple A pour engraisser quelques uns et asservir des milliards d’autres. Mais cette voie, demande l’effort de se dépasser, de se renseigner, de se confronter, de se voir renvoyé dans ses cordes. D’être pris pour un doux rêveur ou un fou furieux…

    Les deux premières solutions sont les plus confortables à court terme. Elles donnent des certitudes, du moins le mirage d'en posséder, à ceux qui les épousent, même si elles sont une illusion ou nauséabonde et porteuses de destruction de la société. Et c’est bien sur ce mécanisme que les élites ou les extrémistes fondent leurs stratégies.

    La troisième solution oblige à réfléchir : une large majorité aurait tout à gagner à se mettre ensemble pour améliorer la vie de tous, en agissant de concert. c'est arithmétique.

    Mais depuis l’invention de la charentaise, la quasi totalité de l'humanité a toujours préféré le chausson, allez savoir pourquoi… Et elle s’est toujours retrouvé pieds nus… pour finir. Autrement dit, le cocu le restera…

    A moins que… Un sursaut, une étincelle…

  • Un mal étrange

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    L’été est terminé, tout le monde fait sa rentrée : les élèves à l’école, DSK en France et les Experts à la télévision. Seul Jacques Chirac refuse la rentrée judiciaire, il n’ira pas personnellement à son procès. Au passage, notons que ses médecins le déclarent malade depuis son AVC en 2005 et qu’il a donc exercé sa présidence deux ans avec une anosognosie dont nous découvrons l’existence depuis peu. Inquiétant non.


    Mais revenons à nos moutons revenus de transhumance.

    Le marronnier des chères têtes blondes qui découvrent le temple de l’éducation pendant que leurs parents prennent conscience du temps qui passe ne semble pas émouvoir autant que les années précédentes. La suppression des postes dans l’éducation nationale, la perte de sens que connaît ce service public commence à se voir méchamment. Les deux-trois ans qui sont de moins en moins accueillis, les difficultés à recruter, les profs qui n’en peuvent plus, des villages qui en viennent à se payer leur propre service d’école, un triste tableau, qui n’augure pas de lendemains qui chantent.

    La communication n’y pourra pas grand-chose, l’éducation nationale prend l’eau de toute part.


    L’école sera-t-elle au centre des débats présidentiels ? Il le faudrait : l’école est la préparation de demain. Et ce que nous souhaitons être demain, se construit dès aujourd’hui.

    Mais sur ce point là comme sur tant d’autres, il y a fort à parier que l’anosognosie touche une partie du personnel politique… et des électeurs.

  • La rentrée approche, sans conteste...

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    Les vacances touchent à leur fin. La rentrée scolaire qui approche n'est pas la seule preuve. En effet, un indice ne trompe pas : les universités d’été des partis sont de retour. Le marronnier de la fin août va s’afficher sur vos écrans, va envahir vos radios et noircir les pages de vos quotidiens.

    Mais qu’est ce qu’une université d’été : ce n’est plus ni moins que la rentrée politique des partis, sous le couvert de la formation, dans une tenue décontractée. Des vacances studieuses, la rentrée des classes où l’on retrouve ses petits camarades pour une nouvelle année. Une grande année, avec la présidentielle en ligne de mire.

    Après quelques semaines d’abstinence, les querelles vont pouvoir reprendre de plus belle entre les différentes écuries. Les journalistes, entre deux plats de langoustines ou d’autres spécialités régionales selon le lieu de ladite université, vont pouvoir noter les bons mots et les coups bas assénés par les ténors des partis, qui ont eu tout le loisir de trouver la phrase qui tue au bord de la plage.

    Souvent, il ne reste de ces universités d’été que ces quelques mots que l’on retrouve compilé dans le « canard enchaîné ». Pourtant, derrière la façade des coups bas, c’est autre chose qui se trame dans ces lieux de débats : la doxa des partis pour l’année y est débattue, les rapports de force se jaugent, les troupes sont remotivées, l’esprit de corps partisan est rappelé.

    Mais pourquoi nommer ces raouts université d’été : tout simplement parce que ces journées ont pour but d'apprendre, d'approfondir ou de réfléchir aux projets du parti en question dans un cadre informel et détendu.

    C’est d’ailleurs grâce à ces formations que le financement de ces rassemblements est partiellement assuré : les détenteurs d’un mandat local ou national ont un droit à la formation. En s’inscrivant aux ateliers dispensés par des organismes agrées, souvent proches du parti, ils peuvent bénéficier de la prise en charge du séjour par la collectivité dont ils sont élus. Les formateurs et les intervenants, souvent proches du parti sont eux-mêmes défrayés sur le prix de ces formations. Pour certains, une université d’été, c’est comme un séminaire dans une boîte : trois jours de vacances au frais de la princesse. Mais pour la plupart, déboursant de leurs poches le côut du voyage et de l'hébergement, c’est surtout l’occasion de côtoyer les stars du parti, faire une jolie photo avec l'un deux et s’il reste un peu de temps, apprendre deux trois trucs à répéter sur les marchés.

    Reste que cette année, il ne fera pas bon s’afficher bon teint et bronzé sur les écrans, alors que le retour de la récession menace. Sans compter que les prétendants à la succession de Nicolas Sarkozy en 2012 vont regarder les autres en chien de faïence pour savoir qui lancera les hostilités de la présidentielle, au risque de partir trop tôt ou à la faute…

    Comme dirait l’autre, va y avoir du sport…