Dans quelques années, quand assez d’eau, pleurs de joie ou de tristesse, aura coulé sous les ponts de l’histoire, nous nous remémorerons la présidentielle 2017 en nous souvenant que cette élection a été celle d’une transformation radicale dans le rapport à l’information et d’une bataille sans commune mesure avec les élections précédentes en matière de communication. L’information a fait cette élection comme rarement une élection a été construite, vendue. Au-delà du cadre classique partidaire qui a volé en éclat, acmé d’un processus entamé il y a déjà de nombreuses années, c’est bien la place des médias, de tous les médias qui a été au cœur de la lutte pour la conquête du pouvoir, l’ère de l’information, fausse ou vraie, sans que la distinction pour certains ne représente un critère de qualité. Cette information a eu l’étonnant pouvoir de cristalliser les positions au point que rarement les camps, multiples, ont été loin dans l’invective et rapide dans l’atteinte du point Godwin. Les destins ont été faits ou défaits par un pilonnage sans fin ou à l’opposé une simple phrase reprise en boucle et en chaîne par des médias sociaux trop rapides pour les cellules de gestion de crise. De même, une différence est vite apparue entre ceux qui avaient leurs entrées médiatiques et les autres : la possibilité d’une victoire ou la candidature de témoignage.
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La bataille des tweets ou comment l’algorithme m’a tué
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Pour une éducation au fait et à l’histoire religieux, pour une éducation de l’accès à l’information!
Il n’y a rien de plus universel que le fait religieux, cette recherche d’une transcendance qui traverse le temps et l’espace. Il n’y a rien de plus relatif que la religion, institutionnalisation par les Hommes de ce fait religieux. Et il n’y a rien de moins connu que l’histoire du fait religieux et des religions. En ces temps où se multiplie l’intolérance à l’égard du fait religieux mais où se multiplie parallèlement, au nom d’une croyance, la haine, le rejet, les discriminations et dans des dérives ultimes, des meurtres, la méconnaissance du fait religieux par ceux qui le combattent et ceux qui s’en réclament ne peut durer plus longtemps.
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Cachez ces écrits que je ne saurais voir…
Il y a plusieurs manières d’aborder un problème. On peut le nier, le mettre sous le boisseau, l’affronter directement ou encore faire un entrechat pour mieux revenir dessus. Dans notre société actuelle de la surinformation, nous avons un problème, un gros problème avec…l’information. Il y a quelques années, un journal, calque du news of the world anglo saxon, faisait de la désinformation et du faux son fonds de commerce. Il a disparu mais dans l’univers du web, la philosophie de la désinformation et de la propagande vit paisiblement, en prenant les traits de l’information pour mieux manipuler les masses et les individus. On trouve de tout : photomontages, propagations de fausses nouvelles, théories du complot…à la qualité variable sur la forme et à vomir sur le fond. De la fachosphère en passant par les illuminés de tous bords, le résultat est désastreux, le net est devenu un terrain de guerre, idéologique et culturelle.
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Le pessimisme de la charentaise l’emportera t’il sur la raison de l'arithmétique ?
S’informer est devenu une aventure périlleuse que seuls quelques héros modernes tentent malgré tout de réaliser sans tomber dans une profonde dépression ou un dépit tout aussi abyssal. L’actualité plonge le lecteur dans une perplexité qui le dispute à une rage contenue.
La crise succède à la crise, les sauvetages de façade mettent un peu plus en lumière l’impuissance d’une élite politique aux ordres des conseils d’administration des fonds de pension et autres conglomérats financiers. Durban est un échec en dépit de ce que veulent en dire les officiels. Un accord qui n’oblige à rien, sans calendrier, c’est du vent, du pipeau, un coup d’épée dans l’eau, mettez l’expression que vous préférez, mais ça n’arrangera pas d’un iota le désastre écologique qui se prépare. A l’est, rien de nouveau, la Russie vit toujours sous l’empire du Tsarisme, et au sud, le printemps arabe se transforme en hiver de la liberté.
En France, les présidentielles font rire chaque jour un peu moins devant le spectacle affligeant qui se déroule sous le regard médusé d’électeurs qui se demandent s’il est possible de plonger encore plus bas devant les batailles de chiffonniers, les lancers de peau de bananes et autres saloperies entre amis de trente ans ou presque. La situation appelle la grandeur, on voit des petits caporaux tenter de se faire mousser pour être sur la photo, gagner des strapontins et autres maroquins de secrétaire d’Etat dans un futur gouvernement, en oubliant une étape fondamentale : il faut passer par les urnes…
Les appels à l’unité sont devenus un mantra que d’aucuns répètent à tout va, pour ne pas parler de fond, de sujets qui fâchent, sur le mode, je ne suis pas le meilleur, mais c’est mieux que l’autre d’en face, alors standing ovation, on applaudit et on rentre dans le rang. La politique, pour faire bander, va avoir besoin d’un stock de viagra, que les déséquilibres de la sécurité sociale ne sont plus en mesure de fournir.
En parlant de pilule bleue, le graveleux tente bien d’amuser le chaland, mais le cœur n’y est plus : l’overdose de DSK guette, si elle ne s’est déjà là.
Plusieurs possibilités s’ouvrent alors à M. Lambda, comme vous et moi :
- débrancher radio, télévision, internet, détourner la tête devant le vendeur de presse et faire l’autruche. Déjeuner en paix façon Stephan Eicher en somme.
- Se laisser aller à un populisme, à une démagogie, sur le mode du tous pourris et tout ça c’est la faute aux autres, le pauvre, le métèque, la femelle…
- Ne pas se résigner, en dépit de la difficulté, de la peur de perdre le peu que l’on ne possède déjà pas. Conserver l’espoir que l’on peut changer les choses. A notre mesure. Par la résistance. Ne pas accepter comme inéluctable ce que l’on nous propose. Ne pas se résigner à subir passivement ce que l’on nous concocte. A ne pas refuser l’échange, le partage. Par l’action : tendre la main, s’entraider, se rappeler qu’ensemble on est plus fort. Qu’un bulletin dans une urne est une arme, à condition de s’en servir avec conviction et sans céder aux chantages. Qu’un signal fort, d’une occupation symbolique de l’espace public en jetterait et rappellerait que l’objectif, c’est vivre, pas conserver un triple A pour engraisser quelques uns et asservir des milliards d’autres. Mais cette voie, demande l’effort de se dépasser, de se renseigner, de se confronter, de se voir renvoyé dans ses cordes. D’être pris pour un doux rêveur ou un fou furieux…
Les deux premières solutions sont les plus confortables à court terme. Elles donnent des certitudes, du moins le mirage d'en posséder, à ceux qui les épousent, même si elles sont une illusion ou nauséabonde et porteuses de destruction de la société. Et c’est bien sur ce mécanisme que les élites ou les extrémistes fondent leurs stratégies.
La troisième solution oblige à réfléchir : une large majorité aurait tout à gagner à se mettre ensemble pour améliorer la vie de tous, en agissant de concert. c'est arithmétique.
Mais depuis l’invention de la charentaise, la quasi totalité de l'humanité a toujours préféré le chausson, allez savoir pourquoi… Et elle s’est toujours retrouvé pieds nus… pour finir. Autrement dit, le cocu le restera…
A moins que… Un sursaut, une étincelle…