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Cachez ces écrits que je ne saurais voir…

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propagande, information, desinformation, education, mein kampf, fachosphèreIl y a plusieurs manières d’aborder un problème. On peut le nier, le mettre sous le boisseau, l’affronter directement ou encore faire un entrechat pour mieux revenir dessus. Dans notre société actuelle de la surinformation, nous avons un problème, un gros problème avec…l’information. Il y a quelques années, un journal, calque du news of the world anglo saxon, faisait de la désinformation et du faux son fonds de commerce. Il a disparu mais dans l’univers du web, la philosophie de la désinformation et de la propagande vit paisiblement, en prenant les traits de l’information pour mieux manipuler les masses et les individus. On trouve de tout : photomontages, propagations de fausses nouvelles, théories du complot…à la qualité variable sur la forme et à vomir sur le fond. De la fachosphère en passant par les illuminés de tous bords, le résultat est désastreux, le net est devenu un terrain de guerre, idéologique et culturelle.

La fabrication de faux n’est pas une nouveauté : le faux, la rumeur sont des armes utilisées de tout temps. Au début du XXème siècle, le protocole des sages de Sion a été une fabrication russe pour faire croire à un complot juif. De nos jours, les mêmes ficelles sont reprises. Mais avec un effet de résonance sans pareille que le web offre. L’artisanat du faux est devenu une industrie du mensonge. Photoshop et la synthèse douteuse sont des armes de destruction massive de l’intelligence humaine. Face à l’information de masse, il faut avoir les outils pour procéder à une analyse critique des documents, savoir pister les sources : dis-moi qui te publie, je te dirais ce que l’on veut te faire croire…

Aussi, pour qu’une société démocratique ne succombe pas sous les coups des manipulations, c’est à une politique d’éducation critique à l’information qu’il faut procéder. Plus que le latin (ou en plus et pour tous), le corps enseignant devrait exiger que dans le bagage du futur citoyen qu’ils forment, les élèves puissent être sensibilisés à une analyse critique des contenus médiatiques, peu importe le support.

L’information est là, partout. Pour le meilleur (Wikileaks) et pour le pire : Mein Kampf est en version PDF. La bête immonde est partout, dans les boites mails, sur les sites, les fils d’information Facebook. Face à ce déferlement, une seule solution, l’éducation. Ne plus apprendre seulement à lire et compter pour le marché, mais pour penser le monde, et en premier lieu, en faire l’analyse critique.

C’est une des premières marches de la reconquête démocratique avant qu’il ne soit trop tard et que la contamination des idées nauséabondes n’ait infecté une majorité de nos concitoyens.

 

Ce n’est pas en cachant un écrit, un discours, qu’il sera détruit. C’est en donnant les clés de lecture qui permettent de le démystifier qu’on le combattra véritablement ! C’est une exigence qu'il ne faut pas abandonner aux autres...

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