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  • Chroniques d'un jeune parent : de la problématique des vacances, vivement le retour au boulot, part 3

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    Chronique d'un jeune parent, humour, vacances, enfants...Si La première heure d'un voyage en voiture avec des enfants est un moment de pur bonheur (vous êtes frais et dispos, les enfants sont silencieux, soit qu’ils dorment, soit qu’ils admirent le paysage…) profitez et respirez, parce que vous avez là le calme avant la tempête…

    Rapidement, l’harmonie installée dans l’habitacle depuis le départ ne manque pas de voler en éclat, par un premier cri ou une première question : On arrive bientôt, jveux faire pipi, c’est long, Papa, maman, Timothée m’a pris ma peluche, Sophie veut pas me prêter sa console… Un œil dans le rétroviseur, vous savez que le temps va être long, vous avez à peine parcouru un dixième de la route prévue, il faudra puiser de la patience et du self contrôle au plus profond de vous… Une chose vous rassure pourtant, tant que les petits diables sont accrochés, ils auront beau geindre et gesticuler, ils ne pourront pas faire plus que du bruit… Une situation qu’une bonne paire de boules quies  peut résoudre convenablement, pour un prix modique qui plus est…

    Il n’en reste pas moins que la tension va s’accroitre à chaque kilomètre avalé. Des arrêts nombreux, pour permettre aux uns et aux autres de se défouler, et les enfants ne sont pas les seuls visés, sont nécessaires. Primordiaux même. Siroter un café sans goût d’une machine pour le prix exhorbitant de 2 €, loin des 40 centimes du bureau pourrait même constituer une forme de petit bonheur pour peu que les enfants soient occupés sur une aire de jeux… C’est dire à quel point l’épreuve est difficile…

    A peine en congés et déjà, vous vous rappelez ce doux temps où vous étiez au boulot…la nostalgie pointe…finalement, votre chef braillard est un agneau à côté de vos enfants, vous éprouvez même de la tendresse pour le connard du bureau d’à côté qui vous fait subir ses blagues pas drôle toute l’année, branché qu’il est sur rire et chansons à longueur de pause, c’est-à-dire tout le long de ses 7h30 heures…

    Mais la route n’est pas terminée, il va falloir encore subir quelques crises, que la technologie moderne permet cependant d’atténuer, et je ne parle pas de la seule utilisation de tranquillisants. Non, je veux évoquer le recours au lecteur DVD portable et autres tablettes numériques, à la batterie préalablement chargée, et comportant un stock de dessin animé estampillé la souris aux grandes oreilles, capables de faire taire le plus coriace des rebelles à la voiture…

    Avec sa dose d’Aristochats et autres bêtes à poil qui parlent (les plus grands sont eux passés à la DS ou à Harry Potter, les adolescents quand à eux…), vous achetez la paix en espérant que la batterie ne lâche pas trop tôt, en écoutant finalement les dialogues du dessin animé avec délice. Et là, une série de question vous vient à l’esprit : comment faisiez-vous enfant, comment faisaient vos parents, sans l’assistance de la technologie, ce temps où un enfant s’amusait pendant des heures avec un bout de ficelle, un bouchon de champagne et un feuillet de coloriage…

    Les enfants d’aujourd’hui ne sont que reflet de la société et de ce que nous sommes : tout va plus vite, l’ennui et les temps morts sont proscrits, nous-mêmes avons du mal à vivre sans consulter nos Smartphones, joujou pour adulte s’il en est, la patience n’est presque plus de ce monde. Nos enfants ne savent plus s’ennuyer, laisser du temps au temps, bref s’emmerder un peu sur les bords… Mais la réponse serait trop simple et trop facile. Ayant consulté ses géniteurs, et ceux de son entourage, avec un échantillon approximatif représentatif au doigt mouillé de la société, le chroniqueur a reçu le témoignage que déjà, il y a une trentaine d’année, soit bien avant l’invention de la game-boy, les voyages au long cours avec enfant n’étaient déjà pas une sinécure. Oui, il faut l’admettre, ce que vous subissez aujourd’hui, vous l’avez fait subir hier et si l’humanité ne s’est pas détruite d’ici-là ou que le prix du litre d’essence n’est pas devenu aussi cher qu’une cuillère de caviar, les enfants d’aujourd’hui auront à subir le même châtiment dans vingt-trente ans. Pour reprendre le thème musical du Roi Lion qui repasse en boucle sur la tablette numérique de votre enfant, c’est le cycle de la vie…

    Une hypothèse non fondée scientifiquement mais audacieuse vous est proposée pour tenter d’expliquer comment les parents, avant les années 90 et 2000, pouvaient supporter un voyage avec les enfants sans l’assistance de la technologie. Deux faits : la clim n’était pas généralisée et les moteurs étaient bien plus bruyants… Par le double effet de l’entrée d’air massive provoquée par la vitre ouverte (cela ne fonctionne que l’été, ça ne marche pas pour les vacances aux sports d’hiver) et le ronronnement assourdissant de la voiture, les parents entendaient à peine les enfants geindre… Pour peu que branchés sur Nostalgie, ils reprenaient les succès des années 70 et 80, le voyage pouvait presque en devenir agréable…Aujourd’hui la climatisation et la réglementation acoustique drastique sur les véhicules motorisés ont eu raison de ce paradis bruyant, le progrès n’est pas toujours l’ami de l’homme et de la femme, particulièrement en vacances…


    à suivre...