La livraison de cons pour la saison 2013/2014 tient toutes ses promesses ! Le con nouveau est comme le beaujolais, dur au palais, agressif pour l’estomac et il a beaucoup de mal à passer. Pourtant le con y revient ! Cette année le con applaudit des deux mains quand un bijoutier niçois abat de sang-froid et de dos un voleur. Le con ne comprend pas seulement l’exaspération du bijoutier, il trouve normal de tuer quelqu’un et pense que la seule victime de l’affaire est l’honnête commerçant disposant d’un fusil !
En cette période d’ouverture de la chasse, pour faire honneur au con, et ne pas être en reste, je tiens à déclarer mon soutien plein et indéfectible au lapin qui a tué un chasseur. Car c’était un lapin, qui, avait un fusil, lui aussi.
Le con nouveau est pareil au con de l’année dernière, en étant un peu plus agressif cependant. Il se sent proche de Marine Le Pen, ressemblant en cela à Jean Roucas, ce qui n’est pas à son honneur (du con). Le con nouveau est d’autant plus content du meurtre du voleur par le bijoutier que le malfrat serait d’origine maghrébine. Oui, le con nouveau est raciste mais désormais il l’assume pleinement. Dans le même temps, et n’ayant pas peur de la contradiction, le con nouveau demande justice quand il est confronté à l’arbitraire et apprécie son épicier arabe au coin de la rue. Mais se justifie t’il, son épicier n’est pas comme les autres, c’est un type bien. Son copain de boulot, Abdelkader, il l’aime bien également, et Tang, le livreur de pizza, aussi. En fait, tous les gens d’origine étrangère qu’il connait, il les aime bien, mais malgré tout, il croit vraiment tout ce que disent les fachos cravatés (oui le facho pour être présentable porte le costume trois pièces désormais…) sur ces hordes d’envahisseur. Notons que le con nouveau a surement des aïeuls immigrés, qui ont du être les arabes de l’époque, mais de cela, il n’en a cure.
Car disons le tout net, le con nouveau, comme le con ancien, introduisant par là une constante historique jamais démentie ne voit pas plus loin que le bout de son nez et ne prend pas la peine de réfléchir. Il est contre les hausses d’impôts pour lesquels il n’est pas redevable, trouve que les chômeurs sont vraiment des paresseux mais est surpris d’être traité de parasite de la société quand un plan social le met sur le carreau. Le con nouveau est scandalisé, à juste titre, devant une fraude au RSA à 480 € par mois, qui n’en reste pas moins exceptionnelle mais n’a pas d’avis sur les 80 milliards d’€ de fraude fiscale et aux cotisations sociales qui plombent les comptes. Le con nouveau n’a pas de patrimoine, trouve qu’il y a trop d’inégalités dans la société, notamment en matière d’hérédité, mais hurle si l’on veut relever des droits de succession auxquelles il ne sera jamais assujetti. Il lui reste le loto pour espérer faire fortune, ce qui laisse moins de chance que de naître avec une cuillère d’argent dans la bouche. Mais le con ne croit que les statistiques qui l'arrangent.
Le con nouveau croit dur comme fer que la France est peuplée de rempailleurs de chaise du fin fond du limousin et de policier du dimanche soir, parce que le con nouveau prend comme vérité d’évangile tout ce qui passe sur TF1. Il pense être le seul à travailler et trouve scandaleux le salaire des joueurs de foot. Mais le con nouveau est abonné à Canal + et Beinsport pour regarder les matchs de Ligue 1, participant de ce fait à entretenir la folie financière dans ce sport.
Le con nouveau, comme le con ancien, rappelons une fois encore cette constance, trouve que tout ça, c’est de la faute, au choix, des jeunes, des vieux, des femmes, des PD, des arabes, des juifs, bref de l’autre, mais ne va jamais chercher les véritables responsables, ni même regarder en quoi il participe, par sa connerie, au grand manège. Car le con se laisse bercer. Bercer comme ces personnages bibliques qui se contentent de la fable du bouc émissaire pour se laver les mains.
Certains l’ont bien compris. Certains ont fait du con leur fonds de commerce. D’autres, comme un ancien premier ministre, s’y sont mis depuis peu. Il est à redouter que le con soit la mode des années qui viennent…
Et pendant ce temps là, la terre continue de tourner, en gerbant un peu, de dégoût.