La nouvelle économie, branchée sur le numérique se veut à l’image des start-up de la Silicon Valley : cool, fun, porteuse de valeurs. Apple, Gmail, Facebook et autres Twitter tentent de gommer l’image de carnassier impitoyable par des campagnes qui porteraient presque à croire que le monde est devenu libre depuis l’avènement de ces entreprises aux capitalisations boursières sans pareille. Mais le ver est dans le fruit, la nature revient au galop, et le fondateur de Facebook lui-même l’a déclaré, son entreprise n’est plus cool. Il faut être sérieux pour rassurer les marchés.
Et c’est quoi les marchés ? C’est un vieil hypocrite qui ne saurait voir un des tableaux les plus célèbres du monde, l’origine du monde de Courbet, sous peine de voir les fondements de la société disparaître dans quelque poil pubien mais qui ne trouve rien à redire quand des gugusses incitent au crime et déversent leur haine mortifère pour soutenir un bijoutier meurtrier, avec des fautes de français en plus. Ce sont les mêmes qui crient au scandale quand deux personnes qui s’aiment souhaitent se marier, peu importe leur orientations sexuelles mais qui n’élèvent pas la voix quand sort un jeu aussi violent et amoral que GTA V. Au contraire, un milliard de dollars de chiffre d’affaires en un weekend, ça force le respect. Les marchés est un beau salaud ultra-violent, sans foi ni loi mais qui fait sa prude pour tenter de faire croire qu’il a quelques valeurs. Les marchés, c’est ce type qui condamne le viol de sa sœur mais qui va ensuite se payer les services d’une prostituée qui exerce ce métier sous la menace. Ce n’est pas de la contradiction, c’est de l’hypocrisie qui ressemble à s’y méprendre à de la fumisterie.
Quand Facebook dégaine plus vite que son ombre pour effacer un statut qui comporte un gros mot ou retire une photo qui laisse entrevoir un bout de téton tout en laissant prospérer la haine ordinaire et la fascisation de la société dans le même temps, Facebook, pour reprendre le mot de son fondateur, n’est pas cool, mais pire, affiche ce qu’elle est pour ses dirigeants, une affidée des marchés, qui préférera toujours la haine et le populisme, pourvu que le con, nombreux, bêle comme un mouton et aille dépenser son salaire sur les plateformes de jeux affiliées.
Ce que nous devons demander à Facebook, c’est de mettre fin à ce deux poids, deux mesures. Ce que nous devons exiger, c’est de fermer cette page, qui est un ramassis nauséabond du pire de ce que peut être l’Homme quand il se comporte plus sauvagement qu’un animal, les lèvres dégoulinantes d’écumes meurtrières. Facebook, en fermant cette page, montrerait que c’est une société sérieuse, toujours pour reprendre les mots du héros de Social Network, mais avec un petit plus côté valeur humaine.
Facebook, dans ce choix, montrerait ce qu’elle est… Mais il est à prévoir qu’elle ne comprenne que la loi du nombre… Et le nombre, en ce moment, est plutôt porté à la haine. Triste début de XXIème siècle…
Et pendant ce temps là, la terre continue de tourner, en gerbant un peu, de dégoût…