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chronique - Page 25

  • Damidotisation automobile

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    Le chroniqueur voudrait aborder aujourd’hui un problème d’une gravité insoupçonnée qui, sans en avoir l’air, sape les fondations de la société : la présence des chapelets de peluches, cœurs et autres niaiseries que l’on peut apercevoir sur la plage arrière d’une voiture, voir dans les cas les plus extrêmes sur le tableau de bord, tapissant allégrement le pare-brise.

    Rituel et pratique étrange qui pourtant doit avoir un sens caché. On ne peut pas impunément mettre un cœur sur lequel il est écrit I Love You, installer une farandole de petits chatons ou encore transformer sa voiture en appendice du Parc des Princes (ou du Vélodrome, de Bollaert…)  sans vouloir faire passer un message. Mais la seule explication logique à laquelle le chroniqueur est parvenu tient en une phrase : j’ai des gouts de chiottes et je l’assume.

    Oui, il faut le dire, la customisation est à la voiture ce que Valérie Damidot est à la décoration intérieure : un malentendu.

    La science est formelle, si le quidam emplit ainsi sa voiture d’un tel mauvais gout, il est assuré que l’intérieur de son logis sera tout aussi suspect. Défilé de néons multicolores, poster de twillight encadré et trônant au dessus de la cheminée, photo agrandi d’un gala de la star ac au cours duquel notre hôte a pu se faire tirer le portrait avec bidule qui a eu son quart d’heure de gloire il y a cinq ans déjà … Un petit musée des horreurs que même SOS Maison ne pourra sauver.

    Mais j’entends déjà les protestations des lecteurs qui ont ce petit fanion pendu au rétroviseur rappelant des origines portugaises (ou toutes autres origines ou club de foot, jusqu’à la mode un peu passé des petites chaussures de nourrissons) et qui se sentent visés par le présent post : pourquoi tant de haine à notre égard ?

    A vrai dire aucune, mais l’art de la chronique étant de trouver un sujet, il faut bien se mettre quelque chose sous la dent. Et en définitive, on peut même remercier le décorateur d’intérieur automobile : il annonce clairement la couleur. Je suis cucul la praline, si tu n’aimes pas, casse toi… dont acte. Ok j’me casse.

     

    http://www.lepost.fr/article/2010/11/24/2316999_damidomisation-automobile.html

  • Comment occuper le terrain après un remaniement ou la nécessité du mouvement perpétuel

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    Tenir en haleine un public durant des semaines pour qu’il ne regarde pas ailleurs, c’est un art complexe qui ne peut durer éternellement. Imaginons un président qui annoncerait un remaniement ministériel des mois avant de le réaliser. Le média se jetterait avec délectation sur la moindre rumeur, la commentant jusqu’à l’assécher, les prétendants alimentant sans cesse les manchettes des journaux dans une farandole de révélations sur les qualités propres de l’individu et les limites supposées du concurrent. De quoi faire oublier au quidam une réalité particulièrement sombre et des politiques qui ne lui veulent pas que du bien.

    Mais un beau jour, c’est fini, le remaniement est réalisé, il va être discuté quelques jours encore mais le rideau est tombé, la pièce est terminée, chacun retourne à ses occupations et peut contempler la farce qui se joue réellement.

    C’est la terre de tous les dangers pour le politique : le journalisme d’investigation peut reprendre ses droits, l’opposition peut venir titiller la majorité sur le fond et le concret, l’électeur potentiel réfléchir à ses choix futurs.

    A moins d’ouvrir un nouveau front, dans une sorte de mouvement perpétuel, la majorité va devoir affronter ses contradictions, ses erreurs et ses petites bassesses.

    Mais il ne faut pas croire que cette attitude est exclusivement réservée à nos élites gouvernantes : tout un chacun l’expérimente tous les jours. C’est ce besoin irrépressible d’avoir toujours l’impression d’être occupé, même si en définitive on ne fait rien. Subtil non ?

    A ce jeu, on se demande bien quel sera le prochain sketch que le président mettra en œuvre pour détourner le regard ? D’autant qu’il ne pourra plus compter sur les saillies de Frédéric Lefebvre, propulsé secrétaire d’Etat à je ne sais pas trop quoi…

    Quelques idées la dessus pour faire oublier Karachi, la réforme des retraites, l'affaire Bettencourt, le chômage, le bouclier fiscal...?

  • 17h30, nuit noire, vive l'hiver et le changement d'heure...

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    Le changement d'heure, c'est fait. La déprime hivernale peut enfin prendre son essor! Youpi tralala!

    Chaque année c'est la même chose. La nuit qui commence à 17h00, avec cette petite bise glacée, ça vous donne le bourdon. Vous partez le matin au bureau, il fait nuit, vous rentrez le soir...il fait nuit. Et à la différence du plantigrade, l'Homme moderne n'hiberne pas.

    Metro, boulot, dodo dans le noir et le froid... Homo Sapiens va ressortir son grattoir à givre pour le pare brise de la voiture, et se gèlera les phalanges plus souvent qu'à son tour. L'adepte du métro n'est pas mieux loti, les chocs thermiques répétés et autres effets venturi des bouches d'entrée et de sortie vont faire de sa personne un enrhumé chronique pendant quelques mois.

    Vous me direz, que faire cher chroniqueur ? Si vous n'êtes pas propriétaire d'une île dans l'océan indien vos options sont limitées.

    Ce qu'il vous faut c'est voir le bon côté des choses : pourrait on apprécier l'été à sa juste valeur si on ne connaissait pas cette saison noire et glacée? Et puis, un gros rhume, ça maintient le système immunitaire non ? Enfin, c'est surfait le cocktail au bord d'un lagon pendant l'été austral...Y a pas un troquet avec un 421 digne de ce nom à la ronde et c'est plein de vieux riches blasés qui partagent votre coin de plage...c'est moche non?

    Faites l'exercice, vous verrez, vous trouverez des centaines d'exemples! de quoi occuper un hiver rigoureux !

    Finalement, elle est pas chouette la vie ?