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hiver

  • Pigeon, pigeon vole

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    pigeon, chronique, belgique, nabila, cocaine, hiverLa soif de victoire, le gout de la compétition ou tout simplement la nécessité de tenir les cadences infernales imposées par la société moderne conduit l’Homme à se donner quelque liberté dans le franchissement des limites physiques imposées par la nature. Que ce soit la caféine salvatrice du travailleur, le programme élaboré de dopage du sportif de haut niveau, les amphétamines de l’étudiant en période de révision, le rail de coke de la star avant de monter sur scène, il y a toujours la volonté de tenir la cadence ou se dépasser. Mais Homo Sapiens ne s’arrête pas à améliorer les performances de sa seule espèce : il ouvre au monde animal ce signe de civilisation supérieure au règne animal et même végétal. Pour le règne minéral, avouons-le, les essais ne sont guère concluant, si ce n’est que pierre qui roule n’amasse pas mousse, mais la discipline est trop obscure pour que le commun des mortels s’y intéresse.

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  • Chronique d'un néo-breton, épisode 17 : De l’hiver en Bretagne

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    Alors que la vague de froid qui a saisi l’Europe s’éloigne déjà, le néo-breton commence à faire le bilan de son premier hiver finistérien. La chose n’est pas aisée, pour ainsi dire, l’hiver breton ressemble à s’y méprendre à l’automne francilien, la lumière en moins.

    Les températures au bout de la péninsule bretonne sont clémentes. Ce qui n’est que justice : l’été est frais, la petite laine toujours à portée de main, il faut bien trouver quelques compensations à un moment ou à un autre. Ainsi de la vague de froid, elle n’a pour ainsi dire qu’à peine effleuré le néo-breton.

    Sans jamais dépasser des températures tropicales, le thermomètre descend rarement sous la barre fatidique du zéro pointé.

    Pourtant, une sensation désagréable accompagne ces températures clémentes : l’humidité est partout présente. Une hygrométrie couplée à une vigueur du vent que l’on ne rencontre pas souvent ailleurs. En un mot, ça décoiffe les jours de tempête, et c’est poisseux les autres jours.

    Et là, le néo-breton comprend mieux ce mariage qui semble si naturel à la Bretagne : la crêpe et le cidre. Pour passer l’hiver, voilà des compagnons de route indispensable, qui vont (presque) toujours de pair.

    Au-delà de la convention qui fixe l’hiver du 21 décembre au 20 mars, on peut dire que l’hiver breton déborde un peu en amont sans être assuré qu’il ne débordera pas non plus un peu en aval de cette date. La mesure n’est pas très scientifique, j’en conviens, mais la sagesse populaire ne se trompe pas systématiquement. L’hiver breton est caractérisé par un ciel bas, gris et une pluie plus ou moins omniprésente bien que fine, le fameux…crachin.

    La vareuse est de rigueur. Le breton porte avec élégance un appendice qu’il détient en plusieurs exemplaires, disséminés aussi bien chez lui, dans sa voiture qu’à son bureau : le parapluie. Le breton est prévoyant, il connaît bien sa météo, à la différence de l’auteur qui commence à peine à intégrer cette donnée fondamentale : la pluie peut arriver de n’importe où et n’importe quand. Il est donc essentiel d’être constamment prêt à ouvrir son pépin. Et donc d’acheter ceux-ci par lot pour les disposer dans tous les endroits où l’individu est susceptible d’en avoir besoin. De même que les bottes ne sont pas totalement inutiles en cette saison, le néo-breton s’est équipé pour affronter les coups de vents, de pluie qui caractérise le littoral.

    Certes, l’hiver peut sembler long, mais il est magique par certains aspects. Les balades en bord de mer font partie de ces instants inoubliables qui rappellent au néo-breton pourquoi il aime tant cette région. Le bruit des vagues, un ciel dégagé sur la côte, une plage quasi-déserte… un concentré de bonheur à portée de main, à quelques minutes à peine, un jet de vélo quand il est en forme, un jet de voiture quand la paresse ou la pluie surviennent.

    Le clou du spectacle se matérialisant les jours de tempête. La vision de l’océan déchainée est incomparable. La force du courant, la hauteur des vagues, l’écrasement de celle-ci contre les falaises dans un fracas indescriptible mettent dans les yeux du néo-breton des étoiles pareilles à celles qu’il avait petit, quand il s’émerveillait devant la magie de la vie. Devant cette nature indomptable, le néo-breton se sent tout petit. Et privilégié d’en être un spectateur.

    Il tombera malade une fois sur deux, mais devant ce spectacle unique au monde, il se fait une promesse, l’hiver prochain, il remettra ça !

     

    Pour Jacques Dubaele. J’espère que de là-haut, tu pourras les admirer ces tempêtes, de cette Bretagne que tu aimais tant. Kénavo l'ami.

  • 17h30, nuit noire, vive l'hiver et le changement d'heure...

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    Le changement d'heure, c'est fait. La déprime hivernale peut enfin prendre son essor! Youpi tralala!

    Chaque année c'est la même chose. La nuit qui commence à 17h00, avec cette petite bise glacée, ça vous donne le bourdon. Vous partez le matin au bureau, il fait nuit, vous rentrez le soir...il fait nuit. Et à la différence du plantigrade, l'Homme moderne n'hiberne pas.

    Metro, boulot, dodo dans le noir et le froid... Homo Sapiens va ressortir son grattoir à givre pour le pare brise de la voiture, et se gèlera les phalanges plus souvent qu'à son tour. L'adepte du métro n'est pas mieux loti, les chocs thermiques répétés et autres effets venturi des bouches d'entrée et de sortie vont faire de sa personne un enrhumé chronique pendant quelques mois.

    Vous me direz, que faire cher chroniqueur ? Si vous n'êtes pas propriétaire d'une île dans l'océan indien vos options sont limitées.

    Ce qu'il vous faut c'est voir le bon côté des choses : pourrait on apprécier l'été à sa juste valeur si on ne connaissait pas cette saison noire et glacée? Et puis, un gros rhume, ça maintient le système immunitaire non ? Enfin, c'est surfait le cocktail au bord d'un lagon pendant l'été austral...Y a pas un troquet avec un 421 digne de ce nom à la ronde et c'est plein de vieux riches blasés qui partagent votre coin de plage...c'est moche non?

    Faites l'exercice, vous verrez, vous trouverez des centaines d'exemples! de quoi occuper un hiver rigoureux !

    Finalement, elle est pas chouette la vie ?