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alcool

  • Etude très sérieuse des comportements humains primaires en milieu fermé ou comment j’ai survécu à une soirée en boîte de nuit !

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    Une fois lancée dans le bain de la vie familiale et professionnelle, les occasions sont rares de se rappeler ses années de folle jeunesse délurée composée de fêtes jusqu’au petit matin, d’insouciance, et de youkaidi, youkaida ! Alors quand l’occasion en est donnée et qu’en plus cela vous mène tout droit en boîte de nuit, ça ne se refuse pas.

    Mais depuis, vous avez muri et vous ne pouvez pas vous empêcher de vouloir passer la chose au microscope, d’en faire en quelque sorte une étude anthropologique du phénomène. Parce que finalement, des souvenirs de boîte de nuit vous en avez peu. A l’époque la fumée de cigarette envahissait le dance-floor et l’alcool coulait à flot dans vos veines : on se rappelle toujours du mal de crane mais rarement du reste.

    Donc voilà votre chroniqueur, dans l’intérêt de la science, tient-il à préciser, accompagné de sbires tout autant enthousiastes et motivés que lui, parti faire le pied de grue, à deux heures du matin, pour entrer dans le saint des saints de la nuit d’une ville de province. Premier constat : pas de peur au ventre d’être refoulé. Le sudiste d’origine a appris à s’habiller depuis qu’il a quitté les rives de la méditerranée, question de goût et de pouvoir d’achat et pas seulement tare culturelle du tryptique maillot short et tong de l’OM. Et les traits de la maturité l’indiquent clairement, il est majeur et vacciné, depuis quelques années même… D’ailleurs ça frappe aux yeux. Il fait partie de la catégorie des vieux au regard de l’immense majorité des yeux juvéniles qui le fixent avec dédain pour les plus sympas, avec un sourire condescendant pour quelques autres. C’est cruel quand on a à peine l’âge du Christ mais c’est ainsi. Mais… mais le vieux, il est rentré lui, avec un bonsoir empreint de respect du videur, pendant que la bande de petits cons boutonneux qui le précédait restait coi devant la sanction qui était tombé quelques secondes auparavant : Non, ça va pas le faire, bonne nuit les petits…

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  • Chronique d'un néo-breton, épisode 15 : des préjugés sur le breton...

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    Les préjugés sont tenaces, ils alimentent les discussions de comptoirs, les blagues éculées, et permettent à tout un chacun de se différencier en se définissant par ce qu’est l’autre. Ainsi le Belge serait un peu lent du cerveau, le Corse adepte du poil dans la main, l’Alsacien un peu trop allemand sur les bords, le Provençal mafioso par définition. Le Breton n’échappe pas à cette imaginaire populaire et pour tout dire, il cumulerait même plusieurs tares : alcoolique comme un chti, cul terreux comme un irlandais, avare comme un auvergnat et têtu…comme un Breton. En un mot, il est pas comme tout le monde.


    Le néo-breton se doit de rétablir une vérité que son expérience apprend à découvrir chaque jour. Au risque de paraître partial et subjectif, cette vérité ne s’appuyant sur aucune vérité statistique si ce n’est quelques chiffres glanés ci et là au détour d’une conversation de comptoir.


    Dans cette terre lointaine, cette presqu’île accrochée au continent eurasiatique, l'environnement a forgé une culture et des caractères. Que la vie soit terrienne ou nécessite d’avoir le pied marin, elle était dure, et même carrément vache à l’occasion. Essayez de faire pousser des cultures sur une terre granitique, acide, pauvre, détrempée… faut se lever tôt le matin, travailler dur pour un résultat aléatoire. Sur les côtes, la pêche a également forgé une histoire bretonne. Si les armateurs, propriétaires des bateaux ont su se construire des fortunes que l’on retrouve dans le faste des maisons bourgeoises et autres manoirs le long des ports, pour les marins et leurs familles, la mer était synonyme de métiers mal payés, où les risques sont quotidiens et la mort omniprésente. Ajoutez à cela de longues journées de pluie, l’éloignement géographique et vous comprenez comment certains caractères sont entrés dans le patrimoine culturel breton.


    Ainsi, le breton n’est pas alcoolique par nature. C’est la contingence, l’environnement pour ne pas dire la civilisation, qui font monter ses gammas gt. Est-ce sa faute si l’eau est si chargée de nitrates que seul le cidre lui permet de survivre sans s’intoxiquer ? Que les jours de pluie sans fin provoquent une répulsion de H2O ? Que la bière locale est si bonne ? Non, soyons sérieux. Le breton est la victime, très consentante, de mère nature.

    Idem pour son avarice, particulièrement prononcée en pays bigouden paraît il. C’est bien l’histoire qui a conduit les Bretons a ce comportement de thésaurisation. Des récoltes aléatoires, des filets vides ramenés au port incitent à jouer à la fourmi plus qu’à la cigale. Et quand bien même le breton le voudrait, il n’arriverait pas dépenser plus qu’il n’a : la galette n’est jamais meilleure qu’avec des ingrédients simples, elle se marie difficilement avec le caviar. Même le homard est donné à la criée, impossible de se la jouer bling-bling.


    Mais avarice n’est pas radinerie. Le breton est généreux. L’Eglise vous le dira. Enfin était. L’Eglise vous le confirmera également. Si dans les affaires religieuses, le breton est moins prodigue de nos jours, pour le reste, il sait ouvrir son porte-monnaie, son toit et même parait il son cœur de granit.


    Ce qui nous amène à évoquer, en parlant de roche dure d’un défaut souvent reproché au breton : il serait têtu. Une tête de pierre. Un menhir à la place du crane. L’avis du chroniqueur en la matière est plus nuancé. En face d’un breton qui ne reconnaît pas que j’ai raison, je le qualifie volontiers de têtu, mais l’honnêteté me fait reconnaitre que certains, certes peu nombreux, acceptent d’emblée que je sois dans le vrai.

    Mais si la détermination est une qualité, alors oui, la légende a un fond de vérité. L’esprit d’entreprise existe, avec un grain de folie qui passe pour du génie si le succès est au rendez-vous. Il faut avouer que personne, hors de Bretagne n’aurait mis un Kopeck sur une boisson nommée Breizh Cola dont le slogan est la boisson du Phare Ouest. Que rendre fun une région avec comme ambassadrice une vieille bigouden nourrit à la motte de beurre était un pari osé. Le breton pense avoir raison en dépit des autres et ce défaut en devient une qualité.

    Mais pour le reste, dans la réalité, le breton est loin de cet être têtu, borné et radical. Au contraire, la Bretagne est une terre où le consensualisme est un dieu, et le compromis, son prophète. A condition de ne pas attaquer la Bretagne. Car là, vous ferez l’unanimité contre vous. Preuve éclatante d’un consensualisme jusqu’au boutiste…

  • Les résolutions se ramassent à la pelle

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    Souvenez-vous, c’était il y a quelques jours, à la toute fin de l’année dernière pour être précis… Bon, je vous l’accorde, pour l’Homme du 21ème siècle, gavé d’infos en continu, pour qui l’actualité se périme en deux minutes, c’est une éternité…

    Je vous aide, un indice en bas de l’écran s’affiche (si vous avez regardé, consultez !)…Allez, je vous le livre sans plus attendre, ce sont les résolutions pour la nouvelle année. Dans un inventaire à la Prévert, on peut citer le récurrent j’arrête de fumer et son frère jumeau de fin de réveillon nauséeux, j’arrête de boire, le très sérieux et altruiste cette année, je m’investis pour les autres et en particulier les plus faibles, l’athlétique je me bouge et je vais (au choix) à la piscine, courir, à la salle de sport, le pieux et moral à compter de ce jour je ne serai que bonté, l’ambitieux je vais casser la baraque au boulot ou encore le courageux, j’emmerde les cons, je plaque tout…

    Après quelques jours, vous avez enlevé le patch et repris quelques cigarettes, vous n’avez pas résisté au verre de Bourgogne lors du dernier apéro improvisé avec les potes, les courbatures, le froid et la pluie ont eu raison de votre motivation à avaler les kilomètres de bitume, et les quelques jours de vacances à Noël vous ont tout au plus reposé mais certainement pas réconcilié avec votre boulot…

    Ce n’est pas grave docteur, le cimetière des bonnes résolutions se remplit fidèlement chaque année des cadavres de nos promesses éthyliques, lancées à la volée de la surenchère amicale.

     Cependant, quelques-unes seront tenues, diminuant d’autant votre palette de bonnes résolutions à tenir pour l’année prochaine mais vous permettant de rendre jaloux et de forcer l’admiration de vos amis devant votre ténacité et votre persévérance. Vous ne leur direz pas, cela va sans dire, que vous fumez en cachette ou que vous ne courez qu’une fois par mois en fait…

    Et le lecteur se demande à juste titre ce que le chroniqueur s’était promis et n’a pas tenu bien longtemps : c’est très simple, il s’était résolu à ne plus interpeller directement le lecteur dans sa chronique…

     

    http://www.lepost.fr/article/2011/01/12/2368093_qui-se-ramassent-deja-a-la-pelle.html