Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

crise de nerf

  • Chroniques d'un jeune parent : de la problématique des vacances, vivement le retour au boulot, part two

    Imprimer

    chronique, jeune parent, vacances, voyages, voiture, crise de nerfAvant les quatre ou cinq ans des enfants, et même au-delà, tant qu’ils n’ont pas la charpente adéquate pour porter vos valises, une solution à peu près satisfaisante se trouve être la voiture et encore, la prescription insiste sur le caractère homéopathique de la dose comme nous allons le voir… Ce qui en filigrane donne une bonne indication sur la destination : pas trop éloigné de votre point de départ… Mais je n’apprendrais rien à personne en rappelant que voyager avec des enfants peut être une épreuve. Mais avec des parents, pour des enfants, cela peut l’être tout autant…

     Chacun peut puiser dans ses souvenirs d’enfance, où, à l’arrière du véhicule, coincé entre valises, bouées, sacs de voyage et autres épuisettes, il fallait patienter de longues heures, les jambes repliées pour ne pas perdre un cm3 d’espace de rangement… Ces jambes qui picotaient et faisaient un mal de chien au bout d’une centaine de kilomètre autant que les oreilles d’ailleurs, obligées d’écouter les airs préférés de papa-maman, qui chantant comme des casseroles, ne se rendaient pas compte du mal qu’ils faisaient, et qui repassaient en boucle une inénarrable K7 à la bande usée jusqu’à la corde, vous dégoutant pour de nombreuses années de la chanson française ou imprimant à vos oreilles un anglais si mauvais qu’il vous aura valu quelques mauvaises notes au collège…

    Côté parent, la vision est toute différente, ce qui montre bien que tout est relatif, et que le point de vue a son importance dans la manière de narrer et d’apprécier une anecdote…

    Pour les parents, un voyage en voiture, c’est une autre histoire, voire une autre paire de manche. Parmi les thèmes de prédilection dont il faut user dans cette épreuve, on peut relever la préparation, l’anticipation et l’organisation… Organisation du voyage avec le parcours, les haltes et la gestion des braillards à l’arrière, organisation optimisée de la voiture pour faire entrer tout ce dont ces mêmes braillards voudront disposer durant le séjour…et qui donne souvent lieu à des disputes mémorables au sein du couple pour savoir qui est le meilleur à Tétris… en effet, il y en a toujours un des deux qui revendique la place de champion sur le mode range « la voiture si tu veux mais si c’est pour que je repasse après toi comme à chaque fois autant gagner du temps en me laissant faire tout de suite, non ? ».

    Après quelques minutes ou plusieurs heures, la voiture est prête, le chargement terminé, les stocks de jeu, gâteau, bouteille d’eau prêts à être dégainés pour faire patienter la progéniture durant les quelques heures de routes à venir (la fameuse anticipation ou technique pour parer les coups)… Le GPS est allumé, la destination rentrée (ce qui est un peu con, ils ne servent en général que pour les 50 derniers kilomètres au maximum). Après cinq kilomètres, il faudra cependant revenir en arrière pour s’assurer que le gaz et l’eau sont bien coupés même si chacun l’a fait trois ou quatre fois mais la nature est ainsi faite que la confiance ne règne pas dans ces circonstances…

    La première heure est un moment de pur bonheur : vous êtes frais et dispos, les enfants sont silencieux, soit qu’ils dorment, soit qu’ils admirent le paysage… profitez, respirez, c’est le calme avant la tempête… à suivre

  • Chroniques d’un jeune parent, la vie professionnelle, part two

    Imprimer

    Chroniques, humour, jeune parent, vie professionnelle, préparation du matin, crise de nerf, teinturierSur les chemins de la vie professionnelle, avoir des enfants allonge singulièrement les temps de parcours, au sens propre, comme au sens figuré, comme cela a pu être développé dans des chroniques précédentes.

    Pour le sujet qui nous intéresse plus particulièrement aujourd’hui, il faut partir d’un constat implacable : le petit d’Homme n’est guère autonome et nécessite donc une attention particulière, que ce soit dans l’élaboration de son petit-déjeuner, la prise de ce dernier, la session habillage et tutti-quanti jusqu’au départ de l’ensemble de la troupe pour chacune de ses occupations quotidiennes. Sauf à se lever plus tôt que la marmaille, le doux temps où l’on pouvait prendre son café en rêvassant, un journal, un livre ou un fond radiophonique comme compagnon de réveil est révolu. Vous pouvez toujours essayer mais l’exercice est périlleux, le roman, le journal, le dossier important se retrouveront immanquablement maculés du contenu du petit-déjeuner si vous n’y prêtez pas attention.

    Ce qui amène le chroniqueur a livré un tuyau aux lecteurs attentifs qui en deviendront ainsi avertis : n’enfilez le costume, chemise, pantalon, robe qu’au tout dernier moment. Autrement, c’est une incitation à retourner chez le teinturier…En effet, votre enfant, sans malignité de sa part, ne pourra s’empêcher de poser ses mains pleines de confiture sur le pantalon récupéré la veille au pressing, de renverser son chocolat au lait sur la chemise immaculée, d’essuyer sa bouche dégoulinante de beurre fondue sur le tailleur ou la robe de maman. C’est comme cela, c’est un appel au crime que le présumé coupable ne pourra s’empêcher de commettre. Maintenant que vous êtes prévenu, vous vous épargnerez colère, dépenses inutiles et retard dû au changement de garde-robe.

    Attention aux obstacles qui viennent gripper la grande mécanique de la routine matinale : la rupture de stock de lait ou de céréales constitue un premier psychodrame, qui plombera la bonne ambiance qui présidait jusqu’alors, le retard dans les machines de linge qui provoque la sueur froide du parent sur le mode si je lui remets les affaires de la veille que va penser l’instit, je suis bon pour une dénonciation aux services sociaux. Mais ceci n’est rien à côté du caprice auquel chaque parent a été confronté au moins une fois dans sa vie, à savoir le jour où l’enfant décide qu’aujourd’hui, nan, il ne veut pas aller à l’école. La mauvaise foi, la colère, la mauvaise volonté qu’il met pour empêcher l’inéluctable vont entacher votre bonne humeur pour le reste de la journée. S’accrochant à tout ce qu’il peut, table, cage d’escalier, lit, jambes… il tentera par tous moyens sonores, cris, pleurs, de faire ployer l’adulte par l’utilisation d’une torture psychologique digne des services secrets américains à Guantanamo.

    Mais vous n’avez pas que cela à faire, vous laissez dicter votre conduite par un diablotin pas plus haut que trois pommes. Ne cherchez pas à l’amadouer, à lui faire entendre raison ou à gagner son adhésion : il n’entendra rien. Ce sera l’épreuve de force, jusqu’à la porte de la crèche, de la nounou ou de l’école. Il vous faudra être plus fort que les regards atterrés des passants qui vous prennent pour le dernier des bourreaux, les regards faussement compréhensifs des autres parents et enfin l’expression dépitée et accusatrice de la nounou ou de l’instit.

    Il n’en reste pas moins que l’enfant est déposé, mission accomplie, prenez une inspiration avant de tenter une autre quête : arriver au travail sans être en retard… une autre aventure commence…