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fiscalité

  • Méritocratie de l'héritage

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    méritocratie, héritage, fiscalité, succession, chance, berceau, marathonLes hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit et en dignité, cette proclamation a été une belle étape de l’histoire de l’humanité mais pas suffisante, parce que si les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit et en dignité, c’est dans la limite de ce qui les accompagnera comme cadeau dans le berceau. Répétons-le, on ne le fait jamais assez, dès la conception, les dés sont pipés. Le milieu dans lequel nous sommes conçus peut déjà influencer sur notre développement futur et les choses ne vont pas en s’arrangeant, quand, penchées au-dessus du berceau, les bonnes (ou mauvaises, c’est selon) fées du hasard distribuent atouts ou handicaps. Certains naissent avec des as, des rois et des reines dans leur jeu, d’autres n’auront qu’un deux ou un trois, et qu’ils soient de trèfle ou de pique,  et avec tout le cœur du monde, ne les empêchera pas de rester sur le carreau.

    La méritocratie, qui sur le papier, est une modalité d’attribution des fonctions  et des places dans la société basée sur le seul mérite et qui semble permettre une forme d’égalité des chances, n’est qu’un voile pudique pour faire oublier certaines réalités, c’est que si nous sommes égaux en droit, nous ne sommes pas égaux en chance, en fortune, au sens étymologique du terme. Le mérite n’existe que si la compétition et juste et équitable. Malheureusement, la vie est un marathon au sein duquel certains partent du 40ème kilomètre et deux heures avant les autres, tandis que d’autres doivent faire deux fois le parcours et à cloche pied. Dans ces conditions-là, les surprises sont rares et le vainqueur est connu d’avance.

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  • Nul n’est prophète en son pays…

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    piketty, capital, keynes, alternatives économiques, fiscalitéC’est ce que Thomas Piketty peut vérifier chaque jour. L’économiste, récent auteur d’un capital au XXIème qui fait un tabac aux Etats-Unis, est invité par les grands de ce monde pour échanger sur sa thèse pendant qu’en France, à l’exception de quelques cénacles pas forcément proches des partis de gouvernement, la seule question économique qui intéresse est l'impact du forfait de Franck Ribéry sur le parcours de l’équipe de France.

    Déjà, la thèse de pour une révolution fiscale, qui proposait la fusion de l’impôt sur le revenu et la CSG, pour élargir à tous les revenus la progressivité refondée de l’impôt, avait été rapidement écartée par celui qui allait devenir Président en se prononçant dans des envolées lyriques mémorables contre le mur de la finance : depuis celui-ci en est devenu un des maçons les plus dévoués et efficaces.

    Pour sa part, Thomas Piketty est de ces, trop rares?, économistes qui partent de l’analyse de la société, en multipliant les incursions dans des matières diversifiées, sans faire des équations mathématiques l’alpha et l’oméga de la démonstration économique : ce que lui reproche de nombreux confrères dont les équations n’ont pourtant souvent montré aucune réalité si ce n’est la vacuité et le caractère hors sol de l’analyse.

    Dans le capital au XXIème siècle, Piketty analyse la répartition et l’accumulation des richesses, au travers du patrimoine et des revenus, quel qu’en soit l’origine, en Europe et aux Etats-Unis, depuis le XIXème siècle. Et le constat est sans appel : les inégalités de revenus, après s’être réduites de l’entre-deux guerres à la fin des années 70 repartent de plus belle, se rapprochant dangereusement de ce qu’elles étaient aux alentours de la première guerre mondiale.

    En cause, l’accumulation du patrimoine, les revenus liés à ce dernier et aux activités de la finance, dans un monde de croissance molle, sont en train de mettre un sévère coup de canif au contrat social et à une certaine conception de l’équité. Les très très riches deviennent chaque jour monstrueusement plus riches, les classes moyennes, au contraire, voient le spectre du déclassement se rapprocher. En attendant, la poudrière se reforme, comme la montée du national-populisme en l’Europe le démontre….

    Il rappelle également le fait que l’origine des revenus n’est plus exactement ce qu’elle était avant-hier et hier. Autrefois fondée sur la propriété foncière terrienne, l’origine des revenus s’est déplacée. Le patrimoine, le capital a lui-même évolué. Les modalités d’imposition moins. Ces dernières ont toujours un temps de retard. Et même deux ou trois ces jours-ci. Depuis les années 70, les cadeaux fiscaux se ramassent à la pelle, et les impôts, de progressifs sont même devenus dégressifs en terme absolu. Concourant à l’explosion des inégalités de patrimoine…et de revenus.

    Pour répondre à cet état de fait, Piketty propose l’instauration d’une fiscalité mondiale progressive sur le patrimoine. Pour permettre de réduire les inégalités, limiter les effets de constitution astronomique de patrimoine et trouver les sources de financement nécessaires à la réalisation du contrat social. Sachant qu’il n’a pas renié ses écrits précédents sur la fusion impôt sur le revenu CSG…

    Sans aller jusqu'à euthanasier le rentier comme le proposait Keynes, Piketty souhaite le ramener à une place moins centrale au travers de la fiscalité.

    Et oui, la fiscalité a souvent été l’instrument par lequel la révolution est arrivée, l’iniquité et l’inadaptation  d’un système fiscal le symbole d’une crise, n’en déplaise aux libéraux de tous poils.

     

    Dans une interview à Alternatives Economiques, à la question du caractère utopique de sa proposition, il répond avec beaucoup de malice que les utopies sont utiles. Elles sont toujours le préalable à une discussion et à l’évolution de la société. Après tout, l’impôt sur le revenu était une des utopies du XIXème siècle réalisée au début du XXème siècle. Et en ce début de XXIème, où les problèmes à résoudre sont multiples et complexes, nous en manquons cruellement d’utopies. Il serait temps de ré-enchanter la politique… Et les thèses de Piketty peuvent y contribuer…

  • Pour le mariage des prêtres aveugles porteurs d’armes à feu…

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    celibat, prêtre, pape françois, aveugle, fiscalité, e-cigarette, nourrice, vue, armes à feuLe mariage pour tous n’en finit plus de souffler sur le continent européen et le monde ! Au détour d’une phrase, le numéro 2 du Vatican a lâché une petite bombe qui nous promet le retour de Frigide Barjot dans les rues : le célibat des prêtres n’est plus un dogme. Le mariage entre prêtres de même sexe n’est pas encore à l’ordre du jour, mais il souffle un esprit singulier du côté de la Curie. Le mariage hétérosexuel des intercesseurs de Dieu pour la branche catholique romaine pourrait s’inviter à la table d’u prochain concile ! Le pape François serait il le Mikhaïl Gorbatchev de l’Église catholique, introduisant sa Pérestroïka. Nous en sommes loin, mais la chose fait sourire.

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  • Fin de crise à l’UMP (jusqu’à la prochaine) et la limite de l’arbre sociétal qui cache la forêt fiscale et sociale...

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    depardieu, ump, copé, mariage pour tous, fiscalité, hollande, UMPLes commentateurs, politologues et autres intérimaires de la fine analyse vont pouvoir quitter les plateaux télé et les studios des radios d’information pour rejoindre leurs familles et fêter Noël dignement.

    La crise à l’UMP s’achève, pour cette fois, sur fond de chantage financier réussi. De dépit, Gérard Depardieu en vient à quitter la France, la menace d’un exil fiscal n’étant que le prétexte à ne pas paraître trop sentimental devant la déchéance annoncée de Jean-François Copé, que ne manquent pas de souligner les commentateurs et politologues de tout poil en allant se réinscrire à Pôle emploi avant la prochaine crise qui les fera ressortir du placard.

    Il n’y a pas de vainqueurs, un seul vaincu, un système politique fragile qui se fissure un peu plus, une impression de vouloir alimenter sciemment la doxa frontiste du « tous pourris »…ou comment les prétendus acteurs de la démocratie représentative en sont les meilleurs fossoyeurs…

     

    Mais que les commentateurs, politologues et autres intérimaires de la fine analyse ne s’éloignent pas trop. Si nous survivons à la fin du monde et à la part de trop de buches glacées, la rentrée 2013 va très rapidement nécessiter le retour de nos éminents spécialistes qui viendront expliquer tout et son contraire en laissant paraître des certitudes tenaces pour continuer à être invités sur les plateaux.

     

    La crise économique, la crise de l’Euro, le retour de Berlusconi, les victoires du PSG, les défaites du PSG, le non retour de Sarkozy, Depardieu qui revient en France, le goût du pinard n’étant pas le même Outre-quiévrain…

     

    depardieu, ump, copé, mariage pour tous, fiscalité, hollande, UMP2013 sera une également une année charnière pour François Hollande : il aura, espérons le, mené avec succès deux réformes sociétales d’envergure, le mariage pour tous et le droit de vote des résidents étrangers… Mais il va très rapidement se faire rattraper, c’est déjà le cas, par le social et le fiscal : la réforme globale de la fiscalité qui semble être tombée aux oubliettes et une politique d’envergure dans la lutte contre les inégalités, qui aille au-delà des rustines, nécessaires, qui ont été posées. Le sociétal ne pourra pas longtemps être l’arbre qui cache la forêt des inéquités sociales qui se sont creusées ces dernières années dans le pays…

     

    De quoi stabiliser le front de l’emploi dans certaines professions de commentateurs de la vie politique…