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police

  • Irréprochable(s)

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    police, théo, aulnay sous bois, Etat de droit, brassens, brive la gaillarde, fillon, cahuzacIrréprochable. Qui ne mérite aucun reproche, qui n’offre rien à reprendre. Qualité qui est censé s’attacher à toute personne aspirant ou détenant un pouvoir, plus particulièrement quand ce pouvoir est attaché à une fonction publique qui par définition, dans un régime démocratique, est une délégation qui provient des autres congénères[i]. Irréprochable, car pour prendre un exemple dans la culture contemporaine, de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, comme le dit si justement Peter Parker, alias Spiderman.

    C’est la confiance dans l’institution qui est au cœur de cette nécessaire irréprochabilité. Que ce soit un élu, un agent de police ou tout autre représentant public, plus que pour d’autres, le respect des règles, l’intériorisation d’une certaine éthique et une valeur d’exemple à cultiver sont aux nombres des qualités et attitudes attendues. Une écrasante majorité le fait, avec un sens réel de la chose et du service publics, et ce, dans des contextes souvent difficiles d’une société où la violence, le rejet de l’autre, quand ce n’est pas sa négation, s’insinuent plus ou moins ouvertement désormais. Mais si les personnes ayant fonction de repères de la société, ceux censés représenter et protéger les autres, faire la loi, ou encore l’appliquer, se mettent eux-mêmes dans des situations qui méritent le reproche, la crédibilité des institutions fond comme neige au soleil et entretient dans un cercle vicieux l’incompréhension mutuelle et le rejet réciproque.

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  • Quand l’Etat trouve une bonne poire pour le poulet…

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    En ces temps de finances publiques locales en berne, il est pourtant un secteur qui ne connaît pas la crise : la sécurité !

    Pas un jour sans qu’une commune ne fasse le choix de créer ou d’agrandir sa police municipale, pas un jour ne passe sans qu’une nouvelle caméra de vidéosurveillance n’apparaisse au coin d’une rue !

     

    A cela plusieurs phénomènes (pression des citoyens, politique incitative, visibilité d’une police municipale synonyme de dividendes électorales), mais avant tout une question : l’Etat ne se décharge t’il pas d’une de ces missions sur des collectivités bien consentantes, qui d’habitude brandissent haut et fort la bannière de l’autonomie bafouée et du transfert de charges non financées ?

    La sécurité est le bien de tous, et en matière policière, les garanties doivent être nombreuses, certaines et réelles. Garantie que quelque soit l’endroit où vous vous trouviez sur le territoire, votre sécurité soit assurée. Ce n’est déjà pas le cas avec une police nationale, c’est d’autant moins certain avec une police municipale : seules les communes riches se paient ce luxe et si d’autres moins vernies le font, c’est au détriment d’autres activités fondamentales. Sachant que l’insécurité ne se situe pas le plus souvent dans les communes assez riches pour se constituer une milice, où la délinquance consiste dans une multiplication des déjections des teckels à poils courts. Sans compter que pour ce qui est de la vidéosurveillance, les résultats ne sont pas au rendez vous. Sans être négatifs, ils ne montrent pas d’amélioration substantielle, si ce n’est un déplacement de la délinquance de quelques mètres.

     

    Au-delà des questions de financement qui ne sont pas négligeables et posent le problème de l’égalité dans l’accès à un droit, le statut et le contrôle d’une police n’est pas chose anodine.

    Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, avant de donner une arme à quelqu’un, j’espère que son mode de recrutement a permis de vérifier qu’il n’est pas un cow-boy ou un psychopathe. Certes tout ne peut être prévu mais il y a un minimum à respecter. Ensuite, le policier est là pour protéger en appliquant et faisant respecter la loi. C’est un art délicat et complexe assez éloigné de la pratique d’un Dirty Harry. En un mot, le policier se doit de porter des valeurs. Et celles-ci doivent être les mêmes sur tout le territoire, apprises, appliquées, contrôlées et ne sauraient être différentes en fonction de l’employeur.

     

    C’est malheureusement un phénomène global, qui conduit peu à peu à atomiser la fonction policière, sans parler d’un phénomène plus inquiétant encore, la privatisation de la sécurité. Sur ce point, la rupture d’égalité est manifeste, la protection n’est assurée qu’à ceux qui en ont les moyens et le contrôle des agents de sécurité privée est difficile.

     

    Sans y paraître, ce phénomène s’infiltre dans la société, au grand plaisir d’un Etat qui ne voit que le bout de son nez comptable, ce que font les autres, je n’ai plus à le faire… A terme, ce raisonnement est une catastrophe, mais après tout, si le politique agissait à long terme, il y a longtemps qu’il aurait résolu de nombreux problèmes…

    Dès lors, le développement de la police municipale apparaît comme la mauvaise réponse à une préoccupation réelle et légitime de la population : que fait la police ?