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Chroniques d'un jeune parent : de la problématique des vacances, vivement le retour au boulot, et ça continue encore et encore...

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chronique, jeune parent, vacances, plageDes vacances, avec de jeunes enfants, cela ressemble bigrement à des successions de weekend, souvent en mieux, parfois en pire. A des weekends de parents de jeunes enfants, mais est-il utile de le préciser au lecteur qui aura rectifié de lui-même… Je ne m’étalerai donc pas sur des éléments déjà décrits dans une précédente chronique, comme le réveil à 7-8 heures du matin, la gestion des siestes et des repas et des soirées qui se terminent à 22h en général et 22h10 si vous êtes en forme…

Non, l’analyse va se cantonner ce qui à défaut de faire le sel des vacances, en fait la spécificité…

Que ce soit à la mer ou dans des régions propices à la randonnée, une chose est sure, il faudra s’adapter et faire le deuil de ses vacances passées, celles des longues visites par monts et par vaux, celles des pina-colada les doigts de pied en éventail, celles des soirées de folie qui se prolongent jusqu’au petit matin… Le petit matin sera l’heure de votre réveil, vous croiserez les noctambules rentrant chez eux, après des heures de joies intenses, pendant que vous irez chercher la baguette de pain frais, la descendance criant famine dès le premier rayon du soleil à l’horizon…

Vous allez le voir, un programme de vacances va être une combinaison subtile entre micro-activités, rares plaisirs furtifs et plus ou moins grosses crises de nerf, qui pourront se succéder à un rythme plus ou moins rapide, la chose s’accélérant invariablement en fin de séjour.

Suivant l’âge des enfants, la contrainte pèsera plus ou moins. Avec des enfants en bas âge, c’est l’évidence même, la construction du quotidien se réalisant largement autour d’eux. Mais il ne faut pas croire qu’en grandissant on y gagne avec certitude au change, l’autonomisation emportant quelques conséquences qui à défaut d’être fâcheuse peuvent être parfois anxiogènes…

 

Là encore, l’impatience chronique dont souffrent les enfants, et peut être un peu plus les nouvelles générations du fait des nouvelles technologies va obliger les parents à opérer un choix clair dans la gestion des vacances : une lutte permanente pour faire triompher les principes d’éducation ou piteusement acheter la paix sociale pour ne pas sortir des vacances en pire état qu’au départ… A court terme, la deuxième solution est plaisante, mais elle se paie, comme nous allons le voir, au centuple.

Le jeune parent, et c’est une règle générale, est bourré de principes éducatifs, notamment avant la naissance des enfants, avant que la réalité ne le rattrape cruellement…

 En vacances, plusieurs éléments vont structurer le séjour une fois arrivée sur le point de chute comme nous allons le voir. La première chose à faire est de prendre un compas et tracer un cercle sur la carte de vos vacances, le centre étant votre lieu de villégiature: tout ce qui se trouvera à plus d’une heure de route de ce point restera une terra incognita. Vous n’êtes pas en prison mais le champ des possibles est largement réduit. En effet, vous devez pouvoir revenir rapidement au camp de base et n’oubliez pas non plus que l’enfer, en plus d’être les autres, c’est aussi dans la voiture, alors si vous pouvez vous éviter quelques moments désagréables… Jvous dis ça, jvous dis rien, mais jvous aurais prévenu.

Deuxième point d’organisation, plus ou moins vrai en fonction de l’âge des enfants, la construction de chacune de vos journées de séjour en fonction des rythmes de l’enfant. L’idée n’est pas tant de placer les morveux au centre de l’univers que d’éviter les conséquences fâcheuses des siestes abrogées, à savoir enfants imbuvables et parents dépassés… Les sorties se réalisent donc après ou avant ou entre deux siestes, ce qui peut raccourcir le temps de visite dans des proportions telles que la question de la pertinence d’une visite peut se poser. Le tourisme avec enfants en bas age est au tourisme, ce que le fast-food est à la cuisine, un pis-aller.

A ce stade de l’analyse, il convient d’évoquer le cas, certes passager dans le temps, mais néanmoins cruel pour ceux qui le vivent à l’instant T, à savoir les parents d’enfants (deux au minimum) en bas-âge, dont les siestes ne concordent pas, où comment vous passez votre temps à en coucher un pendant que l’autre se réveille durant tout le jour… Après s’être épuisé à la tâche, l’auteur de ces lignes peut vous livrer quelques recettes qui en vacances, mais également « à domicile » comme disent les footeux, se révéleront d’une utilité certaine. Sans revenir sur les premières chroniques en réécrivant à peu de frais ces quelques lignes, le partage des tâches entre les parents fonctionne bien, et pour le bonheur de tous. Chacun assure son quart, permettant alternativement à l’un et à l’autre de ne pas se sentir (seulement) un parent prisonnier en congés. Plus spécifique aux vacances, donc attendu par vos yeux attentifs, il vous est livré le conseil qui propose de mettre en place des activités propres à créer la synchronisation des siestes enfantines : l’épuisement de la marmaille par une marche quasi-militaire, un tour à la piscine, à la plage, bref, ce qui à la manière du pécheur fatiguant son poisson avant de le sortir de l’eau, va rendre docile l’enfant pour maitriser, à la manière d’un hypnotiseur, son sommeil. Une heure ou deux à faire des pâtés dans le sable sont plus efficace que toutes les comptines sur lesquelles vous pourriez vous époumoner pour tenter de leur faire trouver le sommeil réparateur autant pour eux que pour vous. Attention cependant, cette technique est à manipuler avec précaution. Trop fatigués, les enfants ne s’endormiront pas et rentreront dans le cycle énervement-pleurs-cris-psychodrame familial. Ce n’est pas une science exacte, la recette dépend de chaque enfant, des circonstances…bref, ne comptez pas sur moi pour vous aider plus avant, en la matière, l’expérience personnelle est le seul apprentissage qui vaille !!

Mais ce que le parent cherche avant tout, pour son enfant, et surtout son bien être à lui, c’est le ou les copains de vacances !

Le copain de vacances a plusieurs fonctions. Pas seulement celle d’apprendre à faire des serments que l’on ne tiendra jamais. Vous savez, le serment du jte jure, je t’écrirai souvent et je t’oublierai jamais, au point de ne plus se rappeler le prénom de son frère de plage au bout de six mois. Le copain de vacances, c’est plus que cela. Pour l’enfant, c’est le compagnon de conneries, c’est aussi celui qui lui évite de devoir se tartiner ses parents toute la journée. Pour le parent, le copain de vacances, c’est la Paix…P A I X… Retenez ce mot, il est l’état derrière lequel court presque quotidiennement le parent, et plus particulièrement en vacances ! Avec le copain de vacances, l’enfant retrouve l’instinct grégaire de l’Homme : une petite troupe autonome se forme, créant ses propres jeux et ses propres activités, pendant que les parents peuvent enfin s’installer avec un verre de vin dans une main et un bon bouquin dans l’autre (ou peuvent même dialoguer, échanger… mais c’est là une autre histoire que de ne pas s’oublier dans un couple, sur laquelle nous reviendrons un jour ou l’autre, peut-être, mais à la condition que vous me le rappeliez).

Le prix à payer est faible. Il suffit seulement, et sur le mode alternatif, entre parents de copains de vacances, jeter un coup d’œil pour éviter que la communauté de mioches ne fasse pas trop de conneries ou ne s’étripe par suite de trop grande promiscuité prolongée. Le jeu en vaut la chandelle. Mais à défaut d’avoir des copains de vacances sous la main, et sauf à bâillonner et attacher votre progéniture à un arbre ou un poteau, il vous faudra vous transformer en Gentil Organisateur… Et ça, c’est une autre paire de manche… qui mérite de revenir en troisième semaine pour une nouvelle chronique…

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