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Chroniques d'un jeune parent : de la problématique des vacances, vivement le retour au boulot, ça se rapproche

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parents, enfants, vacances, organisation, atelier, animateurOrganiser des activités de vacances avec des enfants demande peut être encore plus d’imagination et de disponibilités que d’habitude. Vous découvrez qu’animateur de centre de loisirs, de colonies de vacances n’est pas un métier de tout repos. Vous découvrez également que ces mêmes animateurs de centre de loisirs vous ont fait un cadeau empoisonné en s’occupant aussi bien de vos enfants au cours des mercredis et des vacances scolaires. C’est terrible mais non, vous ne savez pas construire d’instruments de musiques avec ce qui traîne dans la cave (tubes, boîtes de conserve…), pas plus que vous n’avez de talent (et de patience) pour  réaliser des costumes à partir de chiffons sans parler de la mise en scène d’un spectacle de marionnettes qui vous glace le sang à la seule idée d’avoir à la réaliser après l’insistance de vos marmots.

Sauf à trouver un club Mickey et à prévoir un budget conséquent pour déléguer la tâche, il n’y a pas d’autre solution que de vous équiper d’un manuel dédié et d’un carton de fournitures pour affronter les longues journées de vacances. Le secret réside dans la préparation et l’organisation. Votre rôle : vous êtes un animateur de centre de vacances. Votre mission : trouver l’équilibre subtil entre activités qui les fatigueront en les occupants sans pour autant vous mettre vous-mêmes sur les rotules. Beau défi non ?

Concrètement, parmi les activités que vous pourrez planifier, et dans le désordre, l’auteur de ces lignes tout à son empathie pour le genre humain vous livre quelques tuyaux :

-         L’atelier cuisine : joignez l’utile à l’agréable, faites participer la marmaille aux corvées qui d’individuelles deviendront collectives et participatives. Il y a là quelque avantage, ne pas se sentir seul dans ce qui constitue à l’occasion une basse besogne, occuper les enfants sur un atelier qu’ils apprécient particulièrement et pour les plus agiles de vos enfants, une initiation à la préparation des cocktails, ouvrant la voie à ce que votre progéniture vous amène votre apéritif sans que vous n’ayez à vous lever… mais un inconvénient de taille obscurcit cette atelier : la volonté farouche de l’enfant de casser lui-même les œufs nécessaires à la préparation d’un gâteau, d’une omelette ou encore d’une quiche. Ça ne loupe pas, le plat ou la pâtisserie craqueront sous la dent, les morceaux de coquille venant désagréablement crisser entre les mâchoires…

-         L’atelier peinture et par extension la réalisation de travaux manuels autour de la fibre artistique de vos petits génies en herbe : petit Flash-back, le cours d’arts plastiques de la maternelle, de l’école et du collège remonte à la surface. L’humiliation devant vos petits camarades lorsque la prof a exprimé ses doutes sur vos capacités artistiques en traitant d’étron la sculpture que vous essayiez tant bien que mal de modeler. Cette salope qui s’est rabattue sur l’enseignement après son école des beaux-arts par manque de talent a blessé profondément l’artiste que vous auriez pu être. Depuis ce jour, vous vous êtes caché pour gribouiller, la honte recouvrant votre œuvre potentiel. Et là, avec vos enfants, il faudra se mettre à découvert… reprendre le crayon là où vous l’aviez posé… Une thérapie qui peut être violente, un risque de reproduire les schémas en devenant le bourreau après avoir été une victime… Il faudra être patient… votre enfant a trois ans, il y a statistiquement peu de chance qu’il soit le nouveau Picasso : soyez indulgent. Et si c’est le nouveau Rembrandt ? n’en prenez pas ombrage… Il dessine mieux que vous et alors ? c’est humiliant mais profitez-en pour vous constituer un capital retraite. Gardez précieusement ses beaux dessins, et quand il sera un artiste reconnu, ressortez les œuvres de sa prime enfance, ça vous fera un peu d’argent de poche…

-         L’atelier construction/puzzle/assemblage/marionnettes : A titre personnel, mon préféré ! celui qui permet à un trentenaire de jouer aux petites voitures, aux Légo et autres Meccano sans passer pour un attardé mental. Avoir des enfants à quelque utilité dont celle de pouvoir retomber en enfance avec délice. Construire un château fort, le faire vivre, organiser la plus terrible des batailles entre les forces du bien et du mal, c’est quand même chouette et ça ressemble à s’y méprendre à la vraie vie mais pour de faux, en pouvant recommencer à zéro à tout moment. A la manière du théâtre, de l’écriture ou de toute autre activité du même genre, c’est un formidable outil pour stimuler l’imagination et un exutoire salutaire pour l’esprit…avec le risque d’oublier que c’est l’enfant qui joue principalement… Là encore patience et indulgence doivent prévaloir, il faut accompagner l’enfant, pas faire à sa place…ce qui peut être plus ou moins long, plus ou moins approximatif, mais c’est à ce prix-là qu’il s’autonomisera et qu’un jour Tanguy quittera le nid…

Le nombre d’atelier, d’activités sont innombrables. Le manque d’imagination et l’absence de volonté sont les deux limites du G.O.

Vous verrez, quinze jours, trois semaines, c’est long, surtout sur la fin. Et l’ingratitude des enfants est terrible. Vous avez passé vos soirées à élaborer le contenu pédagogique et pas un merci ne viendra clôturer votre programmation… Triste sort…

Mais au bout, tout au bout, après le voyage retour des vacances, ce sera la terre promise : vous reprendrez le travail, et enfin, vous allez pouvoir respirer…

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