La fin de l’été qui approche et la baisse des températures devraient normalement ramener à la raison les uns et les autres dans le débat sur la tenue qui a fait le buzz de l’été, le burkini. Au demeurant, d’ici quelques semaines, il sera difficile de distinguer un burkini d’une couche de vêtements d’automne, et sur les plages bretonnes, le burkini est depuis longtemps à la mode, il est même nécessaire pour surfer, et même seulement nager, les hommes eux-mêmes l’arborant fièrement. Mais la fin de l’été annonce plutôt ce que la Maison Stark a pris comme devise, Winter is coming, le pape François nous ayant prédit la poursuite des ravages du terrorisme de l’argent, que l’on retrouve parfois (et même souvent) caché derrière le masque de la religion.
Plus sérieusement, il y a derrière ce débat nauséabond les ingrédients pour faire monter, dans une société, la mayonnaise nécessaire pour opposer les uns aux autres. Avec beaucoup de mauvaise foi de part et d’autres, et une volonté d’expliquer le monde en noir et blanc qui n’est pas la couleur naturelle de la réalité, ni de la vie.
Quelle surprise en allumant la télévision de découvrir qu’il y a encore du sport aux jeux olympiques. De vrais compétiteurs semblent concourir dans de véritables épreuves sportives. Il y aurait donc des athlètes allant plus vite que le sponsoring du défilé d’entreprises se joignant à la prétendue plus grande fête planétaire, il y aurait des exploits plus hauts que ceux de la corruption dans l’attribution des jeux et dans les marchés publics de construction des installations, il faudrait voir plus loin que le dopage organisé pour glaner quelques médailles et faire la nique aux Etats ennemis, dans la plus pure tradition des jeux olympiques, antiques et modernes, forme sportive du prolongement de la diplomatie guerrière.