En terme d’exportation, si la Bretagne se distingue par ses musicos, l’Alsace ne propose qu’un M. Pokora, ce qui sur le marché s’échange à peine contre une Nolwenn Leroy, mais les Daho, Tiersen, Luce, Miossec…alsacien ne sont pas encore nés. Bercy n’est pas prêt d’être rempli avec une nuit des alsaciens…et l’événement musical de l’année se trouve être la foire du vin de Colmar, ce qui en jette beaucoup moins qu’un festival des vieilles charrues, une route du rock ou une transmusicale…
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La reprise est là !?!!
La reprise est là, elle frémit, on devrait finir l’année avec 0,2 % de croissance. Une croissance à deux chiffres, après la virgule ! Il ne faudrait pas voir à la casser, d’autant que ce sont les catastrophes et l’imprudence qui ont permis de renouer avec un PIB en progression. Les requins mangeurs d’hommes et les noyés des plages ont fait l’actualité de ces derniers mois, preuve s’il en est de la corrélation entre économie de l’insécurité sur les bords de plage et création de richesse nationale.
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Chronique d'un néo-breton, épisode 28 : petit détour en Alsace, première partie
L’homme étant la mesure de toute chose et le breton son mètre étalon, celui-ci ne peut s’empêcher de comparer ce qui le mérite quand il va voir du pays et plus précisément en Alsace. D’un particularisme à l’autre, il doit exister quelques principes universels et tout autant de singulières dérogations.
L’Alsace, c’est ce morceau de terre accroché au Rhin, dont la France constitue un tampon naturel pour la séparer de la Bretagne. Il vous faudra, amis bretons, traverser de part en part les contrées atypiques de la France de l’intérieur, où le beurre est doux et la crêpe suspecte, et même passer par Paris, si si, c’est souvent obligatoire par voie ferrée et par la route vous en approchez dangereusement, pour vous retrouver au pays du Bretzel et des noms de villages encore plus imprononçables qu’un patronyme de hameau brezhou. Oui, tous les villages finissent, à quelques exceptions près, pour ne pas non plus que les Alsaciens eux même y perdent leur latin, par le substantif Heim. Qui veut dire village. Comme si les bretons rajoutaient Ker pour nommer leur commune et lieu-dit… La palme de l’incongruité, de la difficulté et d’une certaine forme de masochisme revenant à Niederschaeffolsheim, à prononcer d’un seul trait, dont la moitié du courrier s’égare faute de place sur l’enveloppe, ce qui prouve bien qu’à l’heure de l’email, la valeur de la poste n’en reste pas moins grande…
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T'as du feu, euh non des piles ?
T’as pas de cigarette électronique et tu penses être dans le vent ? Pourtant, la tendance de l’année, c’est de vapoter…
Derrière ce terme barbare, une nouvelle way of life… un paradis artificiel pour faux bad boy et méchante fille… une manière élégante bien qu’incongrue d’assumer son combat perdu pour arrêter de fumer et de s’adonner à son addiction sans aucune retenue…
Il n’est plus un lieu où l’on ne rencontre un ou des individus tenant la flûte à nicotine, appeau des temps modernes qui permet de socialiser comme le faisait la clope, la fumée lourde et l’odeur détestable en moins…
La tige à nicotine conspuée, rejetée, reléguée à la rue et au froid s’est transformée pour faire un come-back fracassant. Papa Nicot tient sa revanche…au grand dam des ligues de santé et des débitants de tabac…
Mais il ne faut pas croire que la cigarette électronique est perdue pour tout le monde… Le commerce ne pouvait pas passer à côté d’une telle tendance, et ce, avant que le législateur ne vienne mettre un peu d’ordre dans la chose et que le fisc ne vienne tirer parti de la chose.
Ainsi les échoppes aux noms recherchés tels que clopinette, pause clope, vapostore, smock’air prennent la place des agences immobilières qui avaient fleuries il y a quelques années et que la crise et une concurrence ont clairsemés.
Tout le monde veut sa part du gâteau, et quelques uns tirent leur épingle du jeu en faisant de la cigarette électronique une petite chose inoffensive et même carrément trendy…
Là où le premier contact avec la nicotine était immonde avec la cigarette (comment dire d’ailleurs, la vraie, la naturelle, la cigarette à tabac ?), aujourd’hui elle a le gout de pomme, de cannelle, de crêpe et pour les plus gourmets, de cassoulet… Presque aussi fournie qu’une Gelateria, les magasins de vente font penser à un décor de film de science-fiction : un comptoir, des modèles de cigarettes et des cartouches de recharge dans un décor épuré, où l’odeur de peinture fraîche hante encore l’échoppe, signe de la toute jeune tendance qui reste à confirmer, les tenanciers vous conseillant vapoteur à la main avec un fond musical digne des lounges de la fin des années 90.
La cigarette électronique est partout. Dans une forme de retour aux années 20, ça vapote et ça crapote comme une groupie de Gatsby le magnifique avec son porte cigarette. Mais la magie hollywodienne n'opère plus. Les couples de stars de la réalité sont ventripotents et portent leur cigarette électronique ostensiblement avec un collier autour du cou… Le paquet de cigarette était finalement bien plus discret…
Vivement la prochaine tendance….