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humour - Page 13

  • Le retour des russes ou le ridicule ne tue pas…enfin presque !

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    Pour moi qui n’ai pas vécu la campagne de 1981 et l’élection de François Mitterrand, en dépit d’une précocité certaine pour m’intéresser à la chose publique, je vais finalement pouvoir assister au remake tant les dernières sorties de la majorité font appel à une brutalité et à un imaginaire que l’on croyait remisés sur les étagères de l’histoire il y a trente ans.

    2012 sera donc la fin du monde si la gauche retrouve le pouvoir. Les soviétiques seront de retour, les chars occuperont le Fouquets, ce qui attristera le président sortant et ses copains qui trouvaient que cette brasserie populaire des Champs-Elysées, dixit Christian Estrosi, n’avait rien à envier à un bar-tabac-PMU au sein duquel il aurait été bon de fêter à nouveau une victoire.

    Toutes les plaies d’Egypte s’abattront sur l’hexagone et les français sont prévenus. La désolation va recouvrir nos vertes campagnes et nous sommes à deux doigts de voir les communards abattre à nouveau la colonne Vendôme.

    L’UMP a exhumé de feu l’UDF et de feu le RPR le plan de campagne de Valéry Giscard d’Estaing au début des années 80. Taper à bras raccourcis sur l’adversaire en caricaturant et en détournant jusqu’au ridicule son propos, voir en créant de toute pièce une rumeur, pour ne pas évoquer son propre bilan et fin du fin, installer un climat de peur. Ce qui ressemble étrangement à ce qui se fait depuis cinq ans, somme toute.

    Donc le rouge au couteau entre les dents serait de retour, prêt à sacrifier la famille, la nation et les emplois. Supprimer le quotient familial : pure folie, c’est inciter monsieur à ne plus honorer madame pour le redressement de la France. Ces invectives présidentielles permettent de ne pas parler du fond d’une telle mesure, qui en remplaçant le quotient familial par un crédit d’impôt permet une véritable justice fiscale et sociale tout en simplifiant le discours à l’extrême. On peut déjà prévoir les adjectifs et épithètes qui s’appliqueront aux propositions des autres candidats et plus particulièrement ceux de gauche (faudrait pas insulter Marine et les siens non plus…) : suicidaire, dangereux, irréaliste, irresponsable…Les fiches Bristol sont prêtes, les tweets sont pré-enregistrés. Faire le buzz, tout de suite et/ou couvrir les mauvaises nouvelles (ça promet pas mal de tweet entre Affaire de Karachi, les faux de l’IGS, le financement de la campagne de Balladur, le rappel du bilan, les dérapages racistes d’un sbire ou deux….).

    Après la sortie de François Baroin, il y a quelques semaines sur le thème la gauche a pris le pouvoir par effraction en 1997, c’est maintenant le président de l’Assemblée Nationale qui sort la grosse artillerie de la mauvaise foi : en 2012, c’est Nico ou le chaos… Voilà le programme de l’UMP, qui a le mérite d’être simple, et d’être compris même par une Nadine Morano : taper, taper et encore taper… Des gesticulations, des expulsions, des hausses d’impôts pour ceux qui n’auraient pas bénéficiés des cadeaux fiscaux du premier quinquennat seront quelques mesures bien suffisantes pour occuper les meetings…

    La campagne va être ignoble, sous la ceinture en dépit de l’absence de DSK et jeter un peu plus le citoyen lambda dans la tentation de l’abstention ou du vote contestataire, version Marine.

    Une chose est rassurante pourtant : la campagne de 2012 pourrait se terminer comme en 1981 par un « Aurevoir » du président sortant…

    …A condition que le nouvel élu qui raccompagnera le petit nerveux sur le perron ne soit pas une femme dont le père a déjà été au deuxième tour d’une présidentielle. Parce qu’à force de faire croire que les soviétiques sont de retour, ce n’est pas la faucille et le marteau qui flottera le 6 mai… mais plutôt une flamme bleu blanc rouge nauséabonde…

  • Ce rêve bleu...

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    La TVA sociale fait sa réapparition dans le débat politique, sous couvert de la lutte contre la délocalisation et de la perte de compétitivité. Les uns trouvant là une idée séduisante pour alléger les charges en déplaçant la fiscalité de la production à la consommation, les autres s’interrogeant sur un dispositif destiné à restaurer les marges d’entreprises qui pour certaines croulent sous les cadeaux de la majorité depuis quelques années…

    Pourtant, l’UMP joue petit bras sur ce coup. Glaner quelques points de compétitivité en tuant le salarié consommateur, c’est achever la poule aux œufs d’or pour rien !

    Plutôt que vers l’Allemagne, c’est du côté de Pékin que les penseurs de la rue de la Boétie seraient avisés de se tourner ! Ou pour garder l’héritage grecque, du côté de l’Athènes de Périclès…

    Supprimons la protection sociale, le salaire minimum et toutes ces barrières à un retour d’une compétitivité qui trépigne d’impatience pour retrouver une croissance à deux chiffres, euh positive ce serait déjà pas mal. Que le français ait une raison de protester enfin, par le retour à l’esclavage. Enfin pas tous les français. Faut hiérarchiser. Entre les citoyens, les voix de leurs maîtres, payés pour faire écran avec les premiers nommés et les manœuvres, métèques et autres damnés de la terre.

    A défaut de religion qui ne fait plus recette de nos jours, il faudra malgré tout faire croire à un espoir de réussite possible : mon fils ou ma fille, tu seras footballeur au PSG ou pute au Carlton (ou à la TV, c’est presque la même chose).

    Bien entendu, harassé par le travail, l’esclave des temps modernes n’aura pas le loisir de s’intéresser à la chose publique. Au demeurant, il conviendra de lui en ôter l’envie par un subtil dosage entre panem e circenses et bâtons de CRS.

    J’entends déjà protester les humanistes et droitdelommiste de tout bord : Mais disons le tout net, le redressement national à un prix, la turgescence de la croissance du PIB appelle quelques sacrifices, la préservation du pouvoir d’achats des nantis et autres bien nés doit faire la fierté de tout un peuple : si ça continue, Vuitton ne parviendra plus à refourguer un sac à une pauvre vieille milliardaire de Neuilly….

    Sinon, y aurait bien une autre solution : investir dans l’éducation et une économie décarbonée, taxer le pollueur et le moins disant social, organiser un partage équitable des richesses, construire un espace de solidarité en Europe et dans le monde, et last but not least : exporter la connerie d’une petite minorité agissante. Mais je vais me faire traiter de populiste et d’utopiste….

  • Réveillon de crise et année de...

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    Pour se mettre déjà au diapason de l’année 2012 qui approchait à grand pas, le chroniqueur a souhaité que son réveillon ressemble au plus près à l’actualité et à la conjoncture. Ce dernier a donc été un réveillon de crise, austère, au pouvoir d’achat en berne, le sourire au chômage technique et la tête sous l’eau.

    Cela a commencé par les cartons d’invitation : il n’y en a pas eu. Une fois n’est pas coutume, le réveillon aura été solitaire, à peine accompagné du chat, qui, balançons le, a trouvé l’initiative heureuse : tous ces culs pelés qui lui piquent son fauteuil quand son maître est force invitante, ça lui hérisse le poil !

    Un réveillon, c’est un apéro, des victuailles, du champagne. Mais radinerie oblige, l’auteur avait décidé de ne pas consacrer plus de dix euros à la fête, cotillons compris.

    Pour l’alcool, les fonds de bouteille, nombreuses dans les placards, de par la consommation excessive que certains, parmi les proches de l’auteur, interprètent comme une forme d’alcoolisme, les fonds de bouteille disais-je ont permis de solder 2011 dans un cocktail détonnant et improbable, le chroniqueur n’achetant qu’un vin blanc de bas étage qu’il a coupé à de l’eau pétillante, créant l’illusion parfaite d’un champagne, qu’il a cru déceler semble t’il, déjà imbibé de vodka, martini et autres breuvages consommés dans le désordre à partir de l’apéritif et même un peu avant aux alentours de 7 heures du matin le 31 décembre.

    Pas de réveillon sans huitres ni foie gras, et pour ne pas déroger à la tradition, le chroniqueur a du négocier ferme, regarder les étiquettes et profiter des ristournes de dernière minute. Certes, le foie gras avait un goût de pâté ordinaire, les huitres sentaient la crevette avariée mais il n’était pas dit que la fête serait différente d’une autre. Le reste de l’apéro et du repas fut aussi festif entre chips dégueulasses, poulet sans goût ni saveur et reste de buches de noël trop souvent décongelé et recongelé. Mais avec 7,45 €, payé presque totalement en ticket resto volé le matin même à un ami dans le besoin, le pari a été gagné ! La rigueur dans toute sa splendeur au menu du dernier gueuleton de 2011.

    Pour animer la soirée, et doutant de ses qualités de disc-jockey au vu des cris stridents et des coups de griffe convulsifs du chat sur le canapé provoqués par des mix aussi pitoyables que de mauvais goût, ce qui prouve que l’animal n’a aucune indulgence pour son maître et que son abandon définitif fera certainement partie des bonnes résolutions 2012, le chroniqueur a décide de plonger dans les abîmes en confiant son destin reveillonnesque à la télévision. Et plus particulièrement à Arthur, indéboulonnable animateur de TF1 pour ces choses-là que personne d’autres ne veut se taper. Au passage, la fin du monde étant programmée pour le 21 décembre, c’était la dernière fois qu’Arthur faisait subir aux téléspectateurs un peu masochiste sur les bords ses facéties que seuls un ennui profond, une débilité légère ou un trop plein d’alcools font rire. Bref, je me suis fait un plateau-repas, dégustant mes huitres avariées devant un parterre de stars, qui magie de l’enregistrement aidant, devait faire ripaille avec Roederer et Petrossian, loin de cette émission de merde qu’on les oblige à faire pour assurer leur promo de fin d’année s’ils ne souhaitent pas être blacklistés en 2012.

    C’est ainsi que j’ai bu, sombrant assurément dans une inconscience totale, rideau noir complètement baissé, qui ne m’a pas permis de frémir au décompte final frénétique emportant 2011 et ouvrant grand les portes de 2012. C’est plutôt la fraicheur nauséabonde du renvoi de mon contenu stomacal qui m’a averti que 2012 serait une année de tempête. Alors que la vie reprenait son cours avec Histoires Naturelles, je connaissais la crise dans toute sa splendeur. Indubitablement, les huitres n’étaient pas fraîches, les mélanges d’alcool étaient malheureux. La fête était finie, j’ai passé ma journée dans les toilettes, incapable de retrouver une boîte de Doliprane et n’osant pas sortir dehors, de peur d’une humiliation publique due à un renvoi intempestif mais malheureusement fort probable, malgré les rues désertes d’un dimanche férie, pour trouver la pharmacie de garde et mettre par voie de conséquence un peu de baume à mes hauts le cœur et à mes avaries intestinales.

    Pour avoir vécu le changement de 2011 à 2012, je peux vous le dire, ce sera une année de merde, mais je vous présente malgré tout mes vœux les meilleures et les moins sincères…

  • Dernière fête avant la fin du monde...

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    2012 serait l’année du grand cataclysme. Cette fois, c’est certain. Les deux cent autres fins du monde répertoriées depuis la chute de l’empire romain (il y en a eu d’autres, il y en a tous les jours, mais il a bien fallu en faire un tri…), c’était du chiqué, une répétition générale. Là, c’est les Mayas, Hollywood et les marchés qui le disent, alors, ça pourrait peut être arriver…ou pas.

    Depuis le bug de l’an 2000, l’humanité n’a pas eu beaucoup l’occasion de se faire peur. Enfin pour de faux. Y aurait bien le réchauffement climatique, mais ce n’est pas spectaculaire, ça prend des décennies et ça oblige à faire des efforts. Autrement dit, c’est un scénario qui n’est pas bankable.

    Ce qu’il faut, c’est une grosse météorite, des tremblements de terre, des lâchers de virus endormis depuis des siècles au fond des océans, une tempête solaire, bref la colère de Dieu version Dolby Surround. C'est-à-dire sans que le quidam ne soit responsable de son sort mais bien la victime malencontreuse de la nature déchaînée.

    L’être humain reste un enfant toute sa vie : il aime jouer à se faire peur. On aurait dit que tu serais mort ! Du coup, même s’il n’y croit pas un instant, le primate au cul pelé jettera un coup d’œil sur le reportage-documentaire qui décrit la possible fin du monde. Il se dit qu’il en sera peut être le spectateur : c’est flippant et euphorisant, être acteur et spectateur de la fin de la vie humaine sur terre. D’accord, on meurt, mais on entre dans l’histoire à l’instant même où elle finit. Vous noterez que c’est un petit peu con sur les bords, pour ne pas dire totalement abruti comme raisonnement : la postérité ne retiendra rien. Mais la vanité n’est jamais accompagnée de l’intelligence, sinon, ça ferait longtemps qu’Homo Sapiens aurait résolu tous les problèmes qu’il créé par sa seule existence.

    Donc 2012 pourrait être l’année du grand cataclysme. Soit, ça occupera le chaland et la presse pour quelques mois, ça relancera l’industrie du livre et du cinéma et ça permettra à une petite minorité de continuer à tirer les ficelles pendant que les regards se porteront sur des tablettes mayas qui, à la manière de nos calendriers d’aujourd’hui, ne prévoient pas à plus de 2 000 ans.

    Mais après tout, pourquoi ne pas tirer parti de ce discours apocalyptique !

    N’ayez pas peur, nous ne passerons pas 2012 : faites la révolution, elle ne vous coutera pas cher !

    Envoyez valser les discours de la peur, la bienséance et l’esprit petit-bourgeois qui vous corsètent sans plaisir !

    Renvoyez Nicolas Sarkozy pour qu’il profite de ces quelques derniers mois !

    Peace and Love pour cette dernière année. 2012 année de la… oui Dominique, ça rime mais tu as déjà grillé toutes tes cartouches, laisses-en aux autres un peu !!!!

    Si c’est la fin du monde, fêtons-la dignement, dans un dernier élan d’hédonisme teinté de solidarité…

    Mince alors, ça va me faire regretter que nous ne connaissions pas 2013… année de… TA GUEULE DOMINIQUE !!!!

  • Lettre au petit papa noël

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    Petit papa Noël,

    Je profite de ces fêtes de fin d’année pour te donner quelques nouvelles. Cela fait bien longtemps que je ne t’ai pas écrit. En même temps, tu n’existes pas vraiment, il y a avait là une certaine logique. Mais après tout, à nous faire gober tout et n’importe quoi de nos jours, il n’est pas plus ridicule de te faire part de mes souhaits que de croire en d'autres boniments.

    Avant de commencer l’énumération de mes souhaits pour les mois qui viennent, il faut que tu saches que j’ai été très sage. J’ai travaillé plus, non pour gagner plus mais pour renflouer un système financier qui nous entraîne tous vers le fond. C’est chouette !

    J’ai pris deux ou trois crédits à la consommation pour acheter français, comme le Président l’a demandé. Mais même avec ça, t’as pas un Rafale. Je ferai mieux l’an prochain.

    J’ai craché sur les écolos, parce que comme dit Nicolas, y a un moment où ça suffit, tu vois j’écoute bien ce que l’on me dit. J’ai acheté quelques actions AREVA. J’ai trouvé le président cohérent, honnête et pas du tout partisan. j'ai abonné toute ma famille au Figaro. J’ai dénoncé la famille de réfugiés du rez-de-chaussée et j’ai voté pour Hollande aux primaires socialistes pour que ce soit plus facile en 2012 pour le grand timonier de Neuilly.

    Si avec ça, j’ai pas mérité un ptit truc, c’est à se demander si t’es pas un peu Mélanchoniste.

    Donc pour 2012, j’aimerai garder le triple A, ça ferait plaisir aux marchés. Je les connais pas, mais ils doivent être sympa, le président il aime être gentil avec eux, il dit toujours qu’il faut les rassurer et restaurer leur confiance.

    Je sais bien que pour garder le triple A, il faudra saigner les pauvres et les moins pauvres. C’est moche, j’en suis conscient. Mais si tu pouvais m’éviter, je te demande ça comme une faveur, de perdre mon emploi et de les rejoindre, tu n’imagines pas le bonheur que tu me procurerais.

    Prends soin de Liliane et n’oublies pas son petit chèque au pied de son sapin, parce qu’elle le vaut bien.

    J’en oublie sûrement, mais la nuit tombe et tu sais ce que c’est, le soleil y brille par son absence, donc je n’aurai bientôt plus d’électricité…

    Passe le bonjour à la mère Noël et aux petits chinois que tu as engagé après avoir licencié tes lutins qui te coûtaient trop chers. La faute aux 35 heures j'imagine.

    PS : Tu peux passer par la cheminée, elle sera pas allumée, on m’a refusé un crédit pour acheter quelques bûches.