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humour - Page 16

  • Du choix du bon cheval...

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    Que ce soit au PMU, en politique, dans le monde de l’entreprise ou encore dans la vie privée, le choix du cheval gagnant se présente tous les jours. Gagner ou perdre, telle est la question.

     

    A l’approche de l’élection présidentielle, les grandes manœuvres commencent. Les uns et les autres se placent, par conviction pour une majorité, par suivisme pour d’autres et par opportunisme bien placé pour une minorité qui se voit déjà occuper quelques postes prestigieux et bien en vue.

     

    Mais encore faut-il miser sur le bon cheval et c’est là toute la difficulté, mais aussi le challenge, qu’il faut surmonter. Les jeux n’étant jamais fait d’avance, sauter dans le bon wagon est un art qui fait appel à un instinct assuré, à une bonne dose de chance mais aussi à une approche scientifique de la chose.

     

    Comme le turfiste qui étudie savamment le terrain, les conditions climatiques ou encore les performances passées des différents protagonistes, l’individu qui s’apprête à faire son choix pour apporter son soutien à tel ou tel candidat va devoir passer par une analyse complète des forces en présence, du pedigree de chacun, des chances de victoire de son poulain ou du monnayage de sa défaite.

     

    Car ne l’oublions pas, un candidat ne réunit jamais une majorité à lui seul tout comme il ne fera jamais l’unanimité si ce n’est contre lui-même. C’est un processus long de recomposition qui se construit étape après étape, au gré des circonstances et de l’ampleur ou non des défaites et des victoires.

     

    Bien entendu, il y a l’exception ultime, la « Bessonade », qui est un retournement complet de veste en passant d’un cheval à un autre à un mètre de la ligne d’arrivée. Mais le cas est rare, et même risqué : se griller complètement dans son camp sans rien obtenir dans l’autre.

     

    Il reste donc la stratégie à long terme, matinée d’une tactique propice à rectifier les erreurs de parcours ou à épouser la conjoncture.

     

    Ce sont les grandes et les petites manœuvres qui se jouent sous nos yeux, dans tous les camps, dans tous les partis, dont les commentateurs se délectent, dont certains acteurs jouissent par le seul fait de les réaliser plus que par le désir de la victoire. Une addiction semblable à la folie du jeu.

     

    Mais la partie peut s’arrêter très vite, un scandale et tout s’écroule, une défaite et la cause est perdue. DSK et ses amis, Nicolas Hulot et ses soutiens, par exemple, en ont fait récemment l’amère expérience. D’autres s’accrochent en maintenant un cap qui jusqu’ici s’est dérobé systématiquement, comme le parcours de François Bayrou semble le démontrer. Mais après tout, Mitterrand et Chirac ont connu quelques gamelles avant d’accéder à la magistrature suprême…

     

    En effet, il ne faut pas croire que le choix du mauvais cheval vous condamne éternellement : prenons Nicolas Sarkozy. En 1995, il choisit Balladur, en tapant très fort sur Jacques Chirac. Patatras, c’est ce dernier qui gagne, Sarkozy disparaît des écrans. Mais quelques années plus tard, il revient, se rend indispensable dans son camp (en flinguant toute concurrence faut il l’avouer) et gagne en 2007.

     

    A vous de jouer, avec un dernier conseil à la clé, si la matière vous intéresse : si le parieur du PMU lit « Paris Turf », le joueur en politique lit le « Canard Enchaîné ». Chacun sa presse spécialisée…

  • Chronique d'un néo-breton, épisode 11 : la mer, qu'on voit danser...

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    Le néo-breton a fait un tour chez un géant suédois pour meubler sa maison. Mais il n'a pas le coeur à l'ouvrage...

    La pointe du raz, la baie d’Audierne ou encore celle de Douarnenez, à quelques encablures, les festivals de musiques qui s’enchainent pas très loin non plus, un soleil à faire pâlir Marbella, le néo-breton aurait de quoi profiter de ses premières semaines sans s’ennuyer une seule seconde. Mais…mais quelques mètres cubes d’un meccano suédois l’attendent, accompagnés de quelques surprises plus ou moins désagréables, qui soit disant font le sel de la vie, manière de se rassurer et d’oublier qu’on serait bien mieux ailleurs qu’à gérer ces embrouilles.

    Pour se motiver avant d’attaquer le chantier, le chroniqueur se décide malgré tout à faire un tour du côté de l’océan, humer quelques embruns, mettre un orteil dans l’eau mais pas plus (pas par manque de temps mais 16° est une température à laquelle il va avoir toutes les peines du monde à s’habituer). Il a fait le trajet en un quart d’heure, a trouvé une place rapidement et se retrouve sur une plage clairsemée, avec vue sur voiliers et rochers pénétrant l’océan. Le bonheur n’est pas dans le pré mais bien dans cette petite crique. Certes, ce ne sera pas farniente à la sauce méditerranéenne, l’Atlantique et la Bretagne ont ce climat océanique qui ne donne pas des hivers rigoureux mais contrepartie à payer, la température reste fraiche, même au plus fort de l’été. Le naturisme n’y est d’ailleurs pas aussi développé qu’ailleurs, non par une pudibonderie qu’une culture catholique passée aurait imposée mais bien par la nécessité de se couvrir décemment pour ne pas tomber malade.

    Devant l’océan, le néo-breton savoure cet instant, le calme et la quiétude avant les nombreuses autres étapes qu’impliquent son emménagement et sa nouvelle vie.

    Les orteils touchés par les vagues, le champ des possibles lui saute à la figure : se remettre à la voile, enfin s’y mettre parce qu’une semaine de stage d’optimiste en CE2 ne fait pas du chroniqueur un loup de mer ; le surf, depuis « Point Break », ça le titille, même si son sens de l’équilibre est précaire et que le goût du danger n’est pas dans sa nature ; et puis, soyons fou, pourquoi ne pas rêver de venir courir toutes les semaines le long du sentier des douaniers. Le chroniqueur rêve éveillé… mais ce charmant tableau s’écroule lorsque son aîné lui demande de rentrer à la maison séance tenante, pour cause de Bob l’éponge contre les araignées de mer. Tabarly et Keanu Reeves s’envolent, le chargé de famille proteste mais la magie n’est plus là, il décide de ramener sa troupe en voyant s’éloigner à regret dans le rétroviseur le fruit de son imagination.Ne reste plus qu’à monter le mobilier stocké dans chacune des pièces pendant que ses enfants s’abrutissent devant une éponge qui parle. Ita Missa Est, il s’inscrira au Winch Club plus tard, dans un an, peut être, enfin, il verra.

    En attendant des jours meilleurs, Fest-noz et Fest-Deiz tout le weekend : concert de vis, marteau et jurons, entrecoupé de pauses arrosées à la bière Bretonne. Ça tombe bien, les brasseurs sont nombreux et le breuvage aussi varié qu’excellent. De la Tri Martolod à la Coreff en passant par la Mor Braz, le néo-breton pourra découvrir un terroir singulier. Et s’il veut rester sobre, il y aura toujours les deux colas bretons, Breizh et Britt. En matière d’apéro, la Bretagne pourrait affronter l’indépendance sans avoir peur d’un embargo : elle autoproduit !

    Mais croire que monter quelques meubles suffit à être installé, c’est faire preuve d’une naïveté certaine. Le temps des changements d’adresse arrive, et avec lui son lot de surprises et d’arrachage de cheveux que la multiplicité des administrations et entreprises à contacter va exacerber… Le néo-breton va découvrir, en pétard, que si la République est une et indivisible, ses dossiers administratifs sont départementaux et qu’à l’heure de la dématérialisation, il n’a jamais eu autant de papier et de courrier à envoyer…

     

  • La rentrée approche, sans conteste...

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    Les vacances touchent à leur fin. La rentrée scolaire qui approche n'est pas la seule preuve. En effet, un indice ne trompe pas : les universités d’été des partis sont de retour. Le marronnier de la fin août va s’afficher sur vos écrans, va envahir vos radios et noircir les pages de vos quotidiens.

    Mais qu’est ce qu’une université d’été : ce n’est plus ni moins que la rentrée politique des partis, sous le couvert de la formation, dans une tenue décontractée. Des vacances studieuses, la rentrée des classes où l’on retrouve ses petits camarades pour une nouvelle année. Une grande année, avec la présidentielle en ligne de mire.

    Après quelques semaines d’abstinence, les querelles vont pouvoir reprendre de plus belle entre les différentes écuries. Les journalistes, entre deux plats de langoustines ou d’autres spécialités régionales selon le lieu de ladite université, vont pouvoir noter les bons mots et les coups bas assénés par les ténors des partis, qui ont eu tout le loisir de trouver la phrase qui tue au bord de la plage.

    Souvent, il ne reste de ces universités d’été que ces quelques mots que l’on retrouve compilé dans le « canard enchaîné ». Pourtant, derrière la façade des coups bas, c’est autre chose qui se trame dans ces lieux de débats : la doxa des partis pour l’année y est débattue, les rapports de force se jaugent, les troupes sont remotivées, l’esprit de corps partisan est rappelé.

    Mais pourquoi nommer ces raouts université d’été : tout simplement parce que ces journées ont pour but d'apprendre, d'approfondir ou de réfléchir aux projets du parti en question dans un cadre informel et détendu.

    C’est d’ailleurs grâce à ces formations que le financement de ces rassemblements est partiellement assuré : les détenteurs d’un mandat local ou national ont un droit à la formation. En s’inscrivant aux ateliers dispensés par des organismes agrées, souvent proches du parti, ils peuvent bénéficier de la prise en charge du séjour par la collectivité dont ils sont élus. Les formateurs et les intervenants, souvent proches du parti sont eux-mêmes défrayés sur le prix de ces formations. Pour certains, une université d’été, c’est comme un séminaire dans une boîte : trois jours de vacances au frais de la princesse. Mais pour la plupart, déboursant de leurs poches le côut du voyage et de l'hébergement, c’est surtout l’occasion de côtoyer les stars du parti, faire une jolie photo avec l'un deux et s’il reste un peu de temps, apprendre deux trois trucs à répéter sur les marchés.

    Reste que cette année, il ne fera pas bon s’afficher bon teint et bronzé sur les écrans, alors que le retour de la récession menace. Sans compter que les prétendants à la succession de Nicolas Sarkozy en 2012 vont regarder les autres en chien de faïence pour savoir qui lancera les hostilités de la présidentielle, au risque de partir trop tôt ou à la faute…

    Comme dirait l’autre, va y avoir du sport…

  • Chronique d'un néo-breton, épisode 10 : de l'art de parler suédois en terre celte

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    Le néo-breton a déménagé, mais sa maison est bien vide. L'ameublement est de mise... N’ayant ni la prétention d’être original, et ne disposant pas non plus d’un budget qui lui permettrait d’aménager son intérieur avec les derniers décorateurs à la mode, le néo-breton se voit contraint de choisir entre le bric et le broc d’un chinage en bonne règle ou le confort pas très original d’une chaine de vendeur de meubles. N’ayant jamais réussi une bonne affaire de sa vie dans une brocante, conséquence d’une peur à poser les questions qui fâchent au moment de l’achat de par une empathie mal placée, l’auteur se dirige donc vers la deuxième solution.

    Le nouvel arrivant pensait légitimement apprendre le breton, mais c’est le suédois qui va être la langue qui lui permettra de franchir cette étape particulière de sa nouvelle vie. L’avantage de cette solution est indéniable : le mobilier du géant scandinave est passe-partout, pas trop excessif et le montage ne demande pas d’être équipé comme un bricoleur professionnel. Cela tombe bien, à part un marteau et un jeu de tournevis au rabais, la trousse à outils est tout ce qu’il y a de plus vide. La liste des emplettes dressée au préalable, qui permettra de contenir tout autant ce que les cartons contiennent que ce que l’avenir réserve, on n’est jamais trop prudent, le néo-breton va donc faire un tour dans le grand nord, ou plus précisément dans une de ses nombreuses succursales.

    Si la France est le pays du vin et du fromage, le prêt à monter mobilier, tout autant que le groupe ABBA et plus près de nous le roman policier, constitue le fer de lance du modèle économique de la patrie des Bernadotte. La camionnette louée, le chroniqueur file vers la grande sœur ennemie de Quimper, Brest, dans une découverte en accéléré des différences entre Nord et Sud Finistère, entre Léon et Cornouaille. Pour dire vrai, d’une sortie de ville à l’autre, elles sont minces, les zones commerciales qu’elles soient ici ou ailleurs ont une fâcheuse tendance au mimétisme, pour ne pas dire à un manque d’originalité inesthétique. Le tourisme ne sera pas pour cette fois, bien que la vue plongeante sur la rade de Brest depuis le pont enjambant l’Elorn puisse faire croire à une véritable escapade près du cercle polaire : il y comme un air de petit fjord pour rejoindre la petite Scandinavie.

     Le circuit imposé peut commencer, ce dédale organisé pour laisser à penser que tout est indispensable et de très bon goût mais qui n’a qu’un but, alléger un portefeuille qui n’en a pas besoin. L’agencement est diablement bien pensé. Avant même d’entrer dans le vif du sujet, l’ennemi tente de vous faire baisser la garde par sa gentillesse. Bonjour, Bienvenue, pouvons-nous vous aider ? Prenez donc un stylo, un mètre en papier et un sac. Bonne visite. Sans se détourner de son objectif, sa liste préalablement éditée, le béotien de l’aménagement avance, s’arrêtant ci et là pour confirmer que son choix initial est le bon. Mais c’est un combat de tous les instants, la moiteur, le bel agencement, l’odeur du bois se dégageant des meubles cherchent à perturber la quête entreprise. C’est vrai que ce canapé est chouette, et cette table, comme elle irait bien, et là, cette bibliothèque et ce bureau…

    Mais le petit padawan n’ira pas du côté obscur de la force, il est venu accompagné d’un esprit raisonnable et avouons le, un peu pingre, pour lui donner mauvaise conscience et ainsi le tirer des embuscades dans lesquelles il pourrait tomber à chaque instant. Cinq chariots pleins sont nécessaires pour équiper la maison, la file d’attente à la caisse étant de votre seul fait. Les clients qui se mettent à la queue de vos cartons vous détestent. La vendeuse sent le mauvais coup : les cartons sont nombreux, lourds et vous n’avez pas pensé une seule seconde au passage du code barre. La manipulation des cartons va être longue et fastidieuse, le regard de l’hôtesse de caisse n’y trompe pas : comme les autres clients, elle vous hait. Le dernier article est passé, la douloureuse arrive : des mois d’économies vont changer de propriétaire : de votre compte à une banque suédoise. Autant dire qu’avec ce que vous lâchez, le personnel se met en quatre pour vous aider à charger le camion, qui contient bien six mètres cubes de planches et vis.

    Et c’est ainsi que sur le chemin du retour, entre deux sandwiches au renne, vous tentez le calcul : combien de tours de poignet vont être nécessaires pour monter la totalité de ces meubles sans se faire un tour de rein…

  • Chronique d'un néo-breton, épisode 9 : l’installation en terre bretonne, les tous premiers pas…

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    Après bien des aventures, le néo-breton est en terre bretonne, mais il n’est pas arrivé au bout de ses péripéties :

     

    Arrivé à bon port, l’équipage du camion de déménagement se voit assigner sa mission finale : procéder à l’opération exactement inverse pratiquée quelques heures plus tôt en vidant le camion, carton par carton, meuble après meuble. Si cette partie semble plus aisée, le Tétris du remplissage n’ayant pas besoin d’être reproduit, un camion chargé et quelques centaines de kilomètres plus tard, la fraîcheur des troupes laisse à désirer. Les premières courbatures se font sentir, l’hygiène corporel est douteuse, les auréoles constellent les tee-shirts au niveau des dessous de bras et pas seulement, les yeux piquent, les marches d’escaliers comptent triple…

    Le néo-breton sort un atout de sa manche pour relancer le moral de sa fine équipe : à peine le dernier carton sera sorti qu’ils pourront aller se jeter un demi en terrasse au bord de mer. Le procédé est démagogique mais il a le mérite d’allier efficacité et faisabilité, et à condition de se situer non loin de la côte.

    Ce coup de maître, qui transposé dans un contexte professionnel pourrait être vu comme une forme malicieuse de management, permet de franchir le dernier col de cette étape du déménagement. Car une précision est à apporter utilement dès cette ligne : l’emménagement ne fait que commencer…ce que les plus pessimistes traduisent par les emmerdes commencent.

    Les cartons empilés dans le salon ou dans chacune des pièces si les caisses ont été correctement aiguillées, l’heure de la sacro-sainte pizza-bière post déménagement arrive. Ou vin. Ou coca, c’est une question de goût. Avec une différence de taille : vos cartons trônent sous vos yeux, tire-bouchon et décapsuleur sont emballés, enfouis, enfermés, quelque part, là, dans la dizaine de cartons fermés, dont vous pressentez que l’ouverture prématurée pour la seule satisfaction éthylique constituerait une erreur confinant à la connerie…

    Pour la canette de bière, n’ayez crainte, il y aura bien un fumeur décapsuleur à briquet, l’apéritif est sauvé. Mais pour le vin…

    Et pourtant, la bouteille de vin, si vous insistez, permettra un premier contact avec le voisinage sur le mode, bonjour, je suis arrivé il y a une heure, je suis votre nouveau voisin et comme vous le constatez je suis alcoolique, c’est à ce titre que je souhaiterais savoir si je puis vous emprunter un tire-bouchon…hips…

    Pas de panique, de prime abord, le breton a le verre plus facile que la conversation, il ne vous jugera donc point négativement. Le voisinage constatera que vos efforts d’intégration sont réels et immédiats, un bon point pour vous. Dès lors, l’auteur n’a qu’un seul conseil qui n’engage que lui : privilégiez le vin, pour permettre ce premier contact avec l’autochtone. Bourgogne ou bordeaux c’est à vous de choisir. Mais non sans rappeler à votre voisinage que vous consommez également local : la bière est bretonne à l’apéritif…

    La première fête improvisée en terre finistérienne fut aussi agréable qu’elle fut courte, la fatigue s’invitant sans demander la permission, vos aides déménageurs prennent la route le lendemain matin, retour dans la jungle francilienne oblige, ils insistent pour se coucher à l’heure à laquelle, en temps normal, ils commencent à peine à connaitre la Saturday Night Fever.

    Au réveil, le néo-breton constate que les meubles ne se sont pas montés tout seul, comme des grands et par magie, pas plus que les cartons ne se sont vidés, aplatis et transportés par leur propre moyen à la déchetterie. Du reste, de meubles, l’ancien parisien n’en a pour ainsi dire pratiquement pas : dans son 35 m², dans lequel l’espace est optimisé, à peine quelques étagères constituaient son patrimoine. Les cartons vont se révéler des commodes, armoires et buffets de tout premier ordre, pour quelques jours ou semaines, en fonction de la motivation du néo-breton à s’équiper, à faire le tour des magasins et arrêter un choix aussi difficile que cornélien dans la mesure où il ne sait pas faire…n’ayant jamais eu à acheter, au cours de sa vie étudiante et depuis le début de sa vie active, que la seule collection bon marché des Billy d’Ikéa…

    Le sol se dérobe sous ses pieds, la sueur perle à grosses gouttes sur son front, le néo-breton, pour la première fois de son aventure, est saisi par le doute et la peur : et si il n’y arrivait pas…