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humour - Page 19

  • Borloo est arrivé...

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    Une élection présidentielle, c’est avant tout un scénario qui s’écrit à la manière d’un soap, épisode après épisode : il faut tenir l’électeur/téléspectateur en haleine. Faire parler de soi, pour ne parler des autres ou pour ne rien dire, c’est un art délicat que chacun des partis manie avec plus ou moins de succès.

    Le vrai/faux coup d’éclat de Jean-Louis Borloo n’est pas la saute d’humeur d’un ex-ministre aigri, qui noie son chagrin dans l’étalage de ses sentiments à défaut de reprendre un verre de whisky (quoique…), mais il s’agit plus surement d’une tactique concertée entre alliés de la majorité, partageant tous deux l’amitié de ce grand personnage et comédien qu’est Bernard Tapie.

    Résumons, l’UMP hégémonique, après avoir tout raflé, constate les limites d’un système où coexistent démocrate-chrétien, gaulliste, libéraux, néo-libéraux, cathos, fachos et autres grands pourfendeurs de l’autre. Finalement, personne ne s’y sent à l’aise, les électeurs ont leur pudeur, boudent les urnes et le parti du président accumule les gamelles, au point que les sondages sont chaque fois un peu plus mauvais. Le temps n’est pas loin où nous verrons que face à une carotte ou un navet, Nicolas Sarkozy sera battu à plate couture.

    Se rappelant que la pluralité des sensibilités permet le rassemblement au deuxième tour en attrapant les électeurs dans le filet dès le premier, la stratégie de la candidature unique à droite à du plomb dans l’aile. Borloo doit tailler des croupières au PS et au Modem, en permettant à un électorat conservateur modéré de retrouver le chemin des urnes.

    Le jeu d’acteur se met en place avec un rappel des règles par Borloo lui-même : je quitte l’UMP pour mieux l’aider.

    La tactique peut marcher et leurrer l’électeur. Mais il y a une condition : que Nicolas Sarkozy n’irrite pas plus ses ouailles au point de ne pas être qualifié pour le second tour. Et pour cela, l’ami cahuète de Valenciennes ne sera d’aucun secours.

  • Quand le malheur des uns…

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    Une bonne dose de cynisme permet à n’importe quel commercial de transformer un produit honni en une sorte de merveille à acheter sans plus attendre.

    C’est ce qui est en train de se passer avec la filière nucléaire française pendant qu’aux antipodes, sur les côtes nippones, une catastrophe nucléaire se joue depuis quelques jours.

    Sur l’air de ça ne pourrait pas arriver avec nos produits, le lobby de l’atome chante en cœur la beauté et la prétendue sécurité de l’industrie bleu-blanc-rouge. Oubliant au passage de narrer les ratés de la technologie EPR, en Finlande et à Flamanville.

    Mais au-delà du lobby du nucléaire, il n’est pas exclu que la filière du gaz de schiste, malmenée par une opinion qui a pris conscience des dangers que la production de ce gaz comportait, se refasse une santé sur le dos de la filière nucléaire : « d’accord, ce que l’on fait, c’est loin d’être propre, mais notez que ce n’est pas aussi dangereux que le nucléaire… »

    Dans le cas où l'argument sur la performance du nucléaire française ferait pschitt, il reste une arme de taille : la temporisation ! Qui permet ensuite l’oubli. Pour temporiser, le suppôt du lobby nucléaire va déclarer : « ma bonne dame, on ne sort pas du nucléaire comme ça ! On appuie pas sur un bouton et hop ! Vous comptez vous éclairer à la bougie ? » Cet argument, qui tombe sous le sens, coupe la chique instantanément si personne n’ajoute : « C’est bien pour ça qu’il faut commencer maintenant pour que dans 30 ans, on soit débarrassé de cette source de production. » Le format médiatique, la volonté de rassurer une population qui vit au milieu du nucléaire allié à la puissance publicitaire des industries énergétiques ne plaide pas pour une information contradictoire il est vrai…

    Mais comme le dirait Kadhafi, dont la contre-offensive sanglante est passée quelque peu à l’arrière plan depuis vendredi dernier, le malheur des uns fait le bonheur des autres…

  • Quand la morale se prend un Tsunami dans les dents…

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    Après avoir entretenu le suspense sur les écrans de télévision, le soulèvement en cours en Libye pour déloger l’ex-meilleur ami/ennemi de l’occident va disparaître pour faire place au tsunami qui a balayé les côtes japonaises. Cela tombe au bon moment, le bain de sang que ne manque pas de provoquer Kadhafi pour mater la rébellion pourrait donner mauvaise conscience aux élites gouvernementales mondiales. Ces dernières n’ont appuyé le changement que du bout des lèvres et sans lever le petit doigt, de peur de donner des idées et de créer un précédent dans d’autres régions sous le joug d’un gouvernement dictatorial et autoritaire, sur le mode, « vous comprenez bien ma bonne dame, ce n’est pas du joli joli tout ça, c’est vrai mais qu’est ce que vous me direz demain si le prix à la pompe est à 3 € le litre. La dictature, ça comprime pas que les corps, ça comprime également les coûts»

    Un tsunami, quelques images chocs d’une grosse déferlante maritime, prendront subtilement et habilement la place d’images de corps éparpillés après le bombardement d’une ville insurgée par l’aviation de Kadhafi. Comme dans d’autres épisodes de l’histoire, il ne restera plus qu’à regarder le bout de ses pieds, les vilains auront été confortés et les agences de notation sabreront le champagne.

    Une fois que Kadhafi aura repris le contrôle de son pays et que les affaires auront repris, que va-t-il se passer ? Le colonel sera à nouveau invité à la table des grands de ce monde? Viendra-t-il avec Laurent Gbagbo ? Business as usual et show must go on… Un clip qui n’est pas prêt de se démoder…

     

  • L'agent 3615 est demandé...

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    Après Renault (même si cela fait pschitt comme un procès de Chirac...), c’est au tour de Bercy d’être victime d’une campagne d’espionnage. Décidément, on entre dans les systèmes informatiques français comme dans un moulin mais l’honneur est sauf, le ministre l’a dit, les dossiers fiscaux des contribuables n’ont pas été visés : Lilianne et cie, vous pouvez dormir tranquille, le bouclier fiscal vous a même protégé des hackers !

    Mais ce qui s’est passé n’en reste pas moins grave, car ce sont les informations sur l’organisation du G20 qui étaient dans le viseur des pirates informatiques. Bercy voulait garder secret le plan de table mais tout est à refaire. De terribles révélations pourraient être dévoilées dans les journaux : la taille des talonnettes du Président français, les mensurations des Escort-girls, pardon, du personnel d’accompagnement de tonton Silvio ou la fameuse recette du gigot de tibétain spécialement préparée pour la délégation chinoise.

    Une seule mesure s’impose : rétablissons immédiatement le minitel et la fiche cartonnée. Contre le piratage informatique utilisons cette technologie qu’aucun pays asiatique n’a pas même voulue copier, la fameuse petite boite marron et son fameux 3615.

    Un, nos secrets seront bien gardés, aucun hacker ne résistera bien longtemps au défilement des lignes pointillées blanches.

    Deux, Silvio pourra lors du G20 assouvir ses besoins de vieux libidineux graveleux sur 3615 Ulla, ce qui est bien plus excitant qu’un Bunga bunga.

    Trois, la France pourrait bien faire d’une pierre deux coups en lançant un minitel customisé façon sac à main Louis Vuitton, la couleur s’y prête bien. Succès assuré de Pekin à Saint-Ouen en passant par Los Angeles. L’économie tricolore relancée par les exportations de minitels de luxe !

    Bien entendu, quelques inconvénients sont à prévoir en relançant le Minitel au détriment du net : avouons-le, l’interface graphique est à chier, l’interopérabilité avec You Tube laisse à désirer sans parler de la compatibilité avec l’Iphone qui n’est franchement pas au point.

    Mais à l’heure où le Président joue la carte bleu-blanc-rouge, l’idée de réintroduire le minitel n’est pas plus stupide que celle de lancer un débat sur l’Islam…

  • Quand Harry rencontre SuperDupont...

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    Les dernières saillies des responsables gouvernementaux et umpéistes tendent à montrer que la majorité présidentielle est pareille à une boussole défectueuse qui indique systématiquement le mauvais chemin à emprunter. Mais c’est sciemment qu’elle le fait pour tenter de reprendre la main sur une opinion qu’elle sait lui glisser entre les doigts.

    Alors que la réalité quotidienne des français ce sont les problèmes d’emplois, de logements et de partage des richesses, Sarkozy and Co. agitent à nouveau les deux chiffons rouges de l’insécurité et de l’Islam, comme en 2007. Décidément, le Président n’arrive pas à se défaire de son costume de premier flic de France, qui a pu donner l’illusion qu’il était de la trempe des super-héros. Mais de l’inspecteur Harry aujourd’hui, il ne reste qu’un mauvais Super-Dupont.

    Pour notre grand timonier du Fouquet’s, revendiquer les titres de policier et de ministre des cultes qu’il n’a jamais cessé vouloir être, ça occupe la galerie et amuse le chaland pendant que discrètement, on supprime le bouclier fiscal pour mieux vider de sa substance l’ISF (l’Etat reprend 650 millions aux plus riches pour leur en redonner plus de 4 milliards, belle opération n’est il pas).

    Pourtant, la magie n’est plus là. David Copperfield ressemble de plus en plus à Garcimore, mais version pas drôle.

    Souffler sur les braises frontistes, donner des gages à un électorat en mal de populisme et de xénophobie, c’est faire le lit de l’éclatement du vivre ensemble sur l’autel de son petit nombril carriériste. Et en fin de compte c’est ramener la valeur de la personne qui donne de tels gages à ce qu’elle a toujours été : une petite chose.